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Personnalité

Jean-François Champollion

1790 - 1832
Jean-François Champollion
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado
De tous les peuples que j’aime le mieux, je vous avouerai qu’aucun ne balance les Égyptiens dans mon cœur !
Champollion (1790-1832)

« Je tiens mon affaire ! » s’exclame Champollion quand il perce pour la première fois le mystère de l’écriture égyptienne.

Passionné d’Égypte antique et de langues anciennes, le jeune savant originaire de Figeac est à peine âgé de 32 ans quand il fait cette découverte. Jean-François Champollion étudie les inscriptions de la pierre de Rosette, une stèle saisie par les Anglais lors de l'expédition d'Égypte de Napoléon Bonaparte. Mais la pierre ne livrera pas à elle seule tous les secrets de l’écriture égyptienne, il lui faudra pas moins de dix années d’études et de travaux pour déchiffrer les hiéroglyphes. En 1822, Champollion décrit sa méthode dans une longue lettre qu’il adresse à Monsieur Dacier, secrétaire perpétuel de l'Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres. Nommé en 1826 conservateur du musée égyptien de Charles X, il affine, petit à petit, sa compréhension de la langue et de la culture pharaoniques.

En 1828, Champollion réalise son rêve. Il s’embarque pour l’Égypte avec l’égyptologue pisan Ippolito Rosellini. À la tête de cette expédition franco-toscane, Champollion vérifie la justesse de sa démarche sur des objets et des monuments pharaoniques. Il écrit à Mr. Dacier en janvier 1829 : « J’ai le droit de vous annoncer qu’il n’y a rien à modifier dans notre Lettre sur l’alphabet des hiéroglyphes ». De ce voyage, il rapportera une multitude de notes et de dessins, qui seront publiés après sa mort dans l’œuvre Monuments de l’Égypte et de la Nubie.

« Cette année-ci m’a tuée [...] Cependant la carrière de mes travaux sur l’Egypte s’agrandit à chaque instant.» se confie Champollion, malade et épuisé, à son frère et ami Jacques-Joseph dans une correspondance foisonnante et assidue. À la veille de sa mort, en 1832, Jean-François Champollion remet à son frère deux manuscrits : la Grammaire et un Dictionnaire. Véritables monuments de pédagogie et d’érudition, ces œuvres serviront de fondement à l’égyptologie et seront la carte de visite de Champollion pour la postérité.

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