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Anthologie

La Création du monde dans les mythes et les religions

La création du monde à Tahiti

Poème tahitien
En Polynésie, c'est le dieu Taaroa qui est le créateur du monde.

Il était ! Taaroa était son nom. Il planait dans le vide : point de terre et point de ciel. Taaroa appelle, mais rien ne lui répond. Alors, de son existence solitaire il tira l'existence du monde. Les piliers, les rochers, les sables, se lèvent à la voix de Taaroa : c'est ainsi que lui-même s'est nommé ! Il est le germe et l'assise, et l'incorruptible

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.

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La création du monde chez les Maoris

Nouvelle-Zélande, Poème maori

De la conception, l'accroissement. De l'accroissement, l'intumescence. De l'intumescence, la pensée.- De la pensée, le souvenir. Du souvenir, le désir. - Fécond devint le mot. Et il s'unit avec la vague lueur, et il engendra la nuit. - Du néant, la naissance.

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.

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La création du monde dans le Rig Veda

Inde, Rig Veda
Le Rig Veda est le premier et le plus ancien des 4 Veda, les recueils sacrés du védisme, religion de l'Inde antique ancètre de l'hindouisme. Cet ouvrage poétique, mythologique et philosophique en sanskrit est composé de 1017 hymnes (rik ou sūkta) répartis en 10 cercles (maṇḍala) d'inégale longueur et décrit à plusieurs reprises la création du monde. Ici, c'est le Désir qui est le principe créateur.

Il n'était alors ni Non-Être, ni Être. Il n'était d'atmosphère, ni de ciel au-dessus. Qui enveloppait tout ? Eau ou abîme ? Jour ni nuit, ni mort, ni immortalité. L'Un respirait calmement, étant à lui-même son soutien. L'Un vide et enveloppé de néant, se développait par la Ferveur : et le Désir s'éleva en lui, et, de là, est le germe premier, lien qui unit Être et Non-Être

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.

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La création du monde dans les Védas

Hymne Védique, L'ardeur cosmique
Les hymnes védiques sont les textes sacrés de la religion qui précède, en Inde, la brahamisme et l'hindouïsme. Plusieurs récits de la création s'y trouvent. Dans celui-ci, c'est l'Ardeur qui est le principe créateur.

L'Ordre et la Vérité sont nés
de l'Ardeur qui s'allume.
De là est née la Nuit.

De là l'Océan et ses ondes.
De l'Océan avec ses ondes
naquit l'Année,
qui répartit jours et nuits,
régissant tout ce qui cligne des yeux. 

L'Ordonnateur a mis en forme
le Soleil et la Lune, en rang de priorité ;
le Ciel et la Terre ;
l'Espace aérien ; enfin la Lumière.

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.

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La création du monde dans le Livre des rois

Ferdowsî, Le Livre des rois (Shâh Nâmeh), vers 36-60
Monument de la littérature et de la culture iraniennes, le Livre des rois relate, dans son introduction, une cosmogonie où Dieu rencontre les éléments issus de la tradition philosophique grecque.

Il faut que tu saches bien en premier lieu,
Quels furent les éléments des cieux,            

Car Dieu a créé les choses à partir de rien,
Que l’on sache qu’il en est le souverain.

Il fit la matière de quatre éléments,
Il les fit sans peine ni tourments,

Le premier fut en haut le feu de l’éther,
Au milieu l’air, puis l’eau et l’obscure terre,

Dès lors que le feu en bougeant s’accrut,
Par sa chaleur, la sécheresse apparut,

Puis, pendant le repos, le froid fut créé,
Qui engendra par la suite l’humidité,

Les quatre éléments se firent voir,
Alors, se révéla le monde transitoire,

Les éléments se mélangèrent entre eux,
Il s’éleva toutes sortes d’êtres nombreux,

Puis vint la voûte à la course rapide,
Et ses merveilles toujours si splendides,

Les sept planètes sur les douze se plaçaient,
Chacune prenant la place qui lui revenait,

La fortune et la justice alors y apparurent,
Les sages, comme il convient, les reçurent,

Les cieux, l’un dans l’autre, s’emboîtèrent,
Leurs cours, en harmonie, commencèrent,

Avec mers, montagnes, plaines et coteaux,
La terre fut comme un brillant flambeau,

Les monts s’élevaient, les eaux coulaient,
La tête des plantes vers le haut se tendait,

La terre n’avait pas de hauteur où s’asseoir,
Ce n’était qu’un centre tout obscur et noir,

Les étoiles là-haut étaient des merveilles,
Avec la terre que leurs lumières balayent,

Le feu en haut, l’eau en bas eurent séjour,
De la terre, le soleil fit alors tout le tour,

Les herbes grandirent et des arbres variés
Élevèrent leurs cimes, par le sort favorisés,

Ils s’étendent, c’est tout ce qu’ils peuvent,
Ils ne sont point animaux qui se meuvent,

Aussi, quand ceux-ci se mirent à marcher,
Ils écrasèrent les plantes sous leurs pieds,

La faim, le sommeil, le repos les poussent,
Ils veulent avoir une vie bien plus douce,

N’ayant d’usage ni de langue, ni de raison,
Épines et broussailles sont leur alimentation,

Pour eux, bien et mal ne sont pas une fin,
Leur obéissance, le créateur n’en veut point,

Dieu est sage, puissant et de justice féru,
Il ne voit donc pas les secrets comme vertus,

Visible ou non, quelle sera la fin du monde,
Il ne se trouve personne qui y réponde?

Ferdowsi, Shâhnâmeh, Le Livre des Rois, tr. Pierre Lecoq, Paris : Les Belles Lettres, 2019.

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La création du monde dans la mythologie grecque

Hésiode, Théogonie
La Théogonie d'Hésiode, rédigée au 8e siècle av. J.-C., est le récit de la création du monde et des dieux. Après une invocation aux muses, elle commence par la cosmogonie, le récit de la création du monde depuis le Vide.

Donc, avant tout, fut le Vide ; puis Terre aux larges flancs, assise sûre à jamais offerte à tous les vivants, et Amour, le plus beau parmi les dieux immortels, celui qui rompt les membres et qui, dans la poitrine de tout dieu comme de tout homme, dompte le cœur et le sage vouloir.

Du Vide naquirent Erèbe et la noire Nuit. Et de Nuit, à son tour, sortirent Éther et Lumière du Jour. Terre, elle, d’abord enfanta un être égal à elle-même ; capable de la couvrir toute entière, Ciel Étoilé, qui devait offrir aux dieux bienheureux une assise sûre à jamais.

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.

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La création du monde chez Ovide

Ovide, Métamorphoses
Pour le poète latin Ovide, le monde est né du chaos.

Avant la mer, la terre et le ciel qui couvre tout, la nature, dans l'univers entier, offrait un seul et même aspect ; on l'a appelé le chaos ; ce n’était qu’une masse informe et confuse, un bloc inerte, un entassement d'éléments mal unis et discordants. Il n'y avait pas encore de Titan pour donner sa lumière au monde ; Phébé ne réparait pas les cornes nouvelles de son croissant ; la terre n'était pas suspendue dans l'air environnant ni équilibrée par son propre poids ; Amphitrite n'avait pas étendu ses bras tout le long des rivages. Partout où il y avait de la terre, il y avait aussi de la mer et de l’air ; ainsi la terre était instable, la mer impropre à la navigation, l'air privé de lumière ; aucun élément ne conservait sa forme, chacun d'eux était un obstacle pour les autres, parce que dans un seul corps le froid faisait la guerre au chaud, l'humide au sec, le mou au dur, le pesant au léger.

Un dieu, avec l'aide de la nature en progrès, mit fin à cette lutte ; il sépara du ciel la terre, de la terre les eaux et il assigna un domaine au ciel limpide, un autre à l'air épais. Après avoir débrouillé ces éléments et les avoir tirés de la masse ténébreuse, en attribuant à chacun une place distincte, il les unit par les liens de la concorde et de la paix. La substance ignée et impondérable de la voûte céleste s'élança et se fit une place dans les régions supérieures. L'air est ce qui en approche le plus par sa légèreté et par sa situation ; la terre, plus dense, entraîna avec elle les éléments massifs et se tassa sous son propre poids ; l'eau répandue alentour occupa la dernière place et emprisonna le monde solide.

Lorsque le dieu, quel qu'il fût, eut ainsi partagé et distribué l'amas de la matière, lorsque de ses différentes parts il eut façonné des membres, il commença par agglomérer la terre, pour en égaliser de tous côtés la surface, sous la forme d'un globe immense. Puis il ordonna aux mers de se répandre, de s'enfler au souffle furieux des vents et d'entourer d'une ceinture les rivages de la terre. Il ajouta les fontaines, les étangs immenses et les lacs, enferma entre des rives obliques la déclivité des fleuves, qui, selon les contrées, sont absorbés par la terre elle-même ou parviennent jusqu'à la mer et, reçus dans la plaine des eaux plus libres, battent, au lieu de rives, des rivages. Il ordonna aux plaines de s'étendre, aux vallées de s'abaisser, aux forêts de se couvrir de feuillage, aux montagnes rocheuses de se soulever. Deux zones partagent le ciel à droite, deux autres à gauche, avec une cinquième plus chaude au milieu d'elles ; la masse qu'il enveloppe fut soumise à la même division par les soins du dieu et il y a sur la terre autant de régions que couvrent les zones d'en haut. L'ardeur du soleil rend celle du milieu inhabitable ; deux autres sont recouvertes de neiges épaisses ; entre elles il en plaça encore deux, à qui il donna un climat tempéré, en mélangeant le froid et le chaud.

Au-dessus s'étend l'air ; autant il est plus léger que la terre et l'eau, autant il est plus lourd que le feu. C'est le séjour que le dieu assigna aux brouillards et aux nuages, aux tonnerres, qui épouvantent les esprits des humains, et aux vents, qui engendrent les éclairs et la foudre. Aux vents eux-mêmes l'architecte du monde ne livra pas indistinctement l'empire de l'air; aujourd'hui encore, quoiqu'ils règnent chacun dans une contrée différente, on a beaucoup de peine à les empêcher de déchirer le monde, si grande est la discorde entre ces frères. L'Eurus se retira vers l'aurore, le royaume des Nabatéens, la Perse et les sommets au-dessus desquels montent les rayons du matin ; Vesper et les rivages attiédis par le soleil couchant sont voisins du Zéphyre ; l'horrible Borée envahit la Scythie et le septentrion ; les régions opposées de la terre sont détrempées sans trêve par les nuages et les pluies de l'Auster. Au-dessus des vents, le dieu plaça l'éther fluide et sans pesanteur, qui n'a rien des impuretés d'ici-bas. Dès qu'il eut enfermé tous ces domaines entre des limites immuables, les étoiles, longtemps cachées sous la masse qui les écrasait, commencèrent à resplendir dans toute l'étendue des cieux. Pour qu'aucune région ne fût privée de sa part d'êtres vivants, les astres et les dieux de toutes formes occupèrent le céleste parvis.

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.

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La création du monde dans la Bible

Genèse, 1
Dans la Genèse, Dieu crée le monde en six jours.
  1. Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
  2. La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
  3. Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut.
  4. Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres.
  5. Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour.
  6. Dieu dit : Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux.
  7. Et Dieu fit l’étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et cela fut ainsi.
  8. Dieu appela l’étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le second jour.
  9. Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi.
  10. Dieu appela le sec terre, et il appela l’amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon.
  11. Puis Dieu dit : Que la terre produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi.
  12. La terre produisit de la verdure, de l’herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
  13. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le troisième jour.
  14. Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années ;
  15. et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi.
  16. Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit ; il fit aussi les étoiles.
  17. Dieu les plaça dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre,
  18. pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon.
  19. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.
  20. Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l’étendue du ciel.
  21. Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce ; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon.
  22. Dieu les bénit, en disant : Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers ; et que les oiseaux multiplient sur la terre.
  23. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour.
  24. Dieu dit : Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi.
  25. Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
  26. Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
  27. Dieu créa l’homme à son image,
    il le créa à l’image de Dieu,
    il créa l’homme et la femme.
  28. Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.
  29. Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture.
  30. Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi.
  31. Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour.
La sainte Bible, Ancien Testament, traduction de Louis Ségond, Paris : Agence de la société biblique protestante, 1877, p. 3-4.

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La création du monde dans le Coran

Coran
Le Coran ne se présente pas, contrairement à la Genèse, comme un récit chronologique, mais plutôt comme un enseignement ayant pour but d'avertir les hommes. Il ne donne donc pas de récit complet et détaillé de la création du monde ou des hommes, mais dissémine des éléments au fil des sourates. Souvent, le schéma biblique est suivi et Dieu est lui-même qualifié de « Créateur » (al-khaliq), qui forme et modèle le monde et les créatures qui y vivent.

Sourate 6, versets 1-2

Louange à Dieu qui a créé les cieux et la terre et qui a établi les ténèbres et la lumière ! Mais ceux qui ne croient pas en leur Seigneur lui donnent des égaux.
C'est lui qui vous a créés d'argile, puis il a décrété un terme pour chacun de vous, un terme fixé par lui. Mais vous restez dans le doute.

Sourate 11, verset 7

C'est lui qui a créé les cieux et la terre en six jours, – son trône était alors sur l'eau – pour vous éprouver et pour savoir qui d'entre vous accomplit les meilleures actions.

Sourate 36, versets 71-73 et 77-82

Ne voient-ils pas que nous avons créé pour eux, parmi les œuvres sorties de nos mains, des troupeaux dont ils se sont rendus maîtres.
Nous les leur avons soumis : certains d'entre eux leurs servent de montures et d'autres, de nourriture.
Ils en retirent des produits utiles et des breuvages.
Ne seront-ils pas reconnaissants ? [...]

L'homme n'a-t-il pas vu que nous l'avons créé d'une goutte de sperme ; et le voilà qui discute ouvertement !
Oublieux de sa propre création, il nous lance ce proverbe : « qui donc fera revivre les ossements alors qu'ils sont poussière ? »
Dis : « celui qui les a créés une première fois les fera revivre. Il connaît parfaitement toute création.
C'est lui qui, pour vous, a dans l'arbre vert placé du feu dont vous utilisez la flamme ».
Celui qui a créé les cieux et la terre ne pourrait-il pas les créer de nouveau ? Mais oui ! Car il est le Créateur qui ne cesse de créer, celui qui sait tout.
Tel est, en vérité, son Ordre : quand il veut une chose, il lui dit : « Sois ! » et elle est.

Sourate 55, versets 1-29

Le Miséricordieux a fait connaître le Coran. Il a créé l'homme ; il lui a appris à s'exprimer.
Le soleil et la lune se meuvent d'après un calcul. L'étoile et l'arbre se prosternent. Il a élevé le ciel.
Il a établi la balance : ne fraudez pas sur le poids ; évaluez la pesée avec exactitude ; ne faussez pas la balance.
Il a établi la terre pour l'humanité. On y trouve des fruits et des palmiers aux fruits recouverts d'une enveloppe ; les grains dans leurs épis et la plante aromatique.
Quel est donc celui des bienfaits de votre Seigneur que, tous deux, vous nierez ?
Il a créé l'homme d'argile comme la poterie ; il a créé les djinns d'un feu pur.
Quel est donc celui des bienfaits de votre Seigneur que, tous deux, vous nierez ?
Il est le Seigneur des deux Orients et le seigneur des deux couchants.
Quel est donc celui des bienfaits de votre Seigneur que, tous deux, vous nierez ?
Il a fait confluer les deux mers pour qu'elles se rencontrent ; mais elles ne dépassent pas une barrière situées entre elles.
Quel est donc celui des bienfaits de votre Seigneur que, tous deux, vous nierez ?
Les perles et le corail proviennent de ces deux mers.
Quel est donc celui des bienfaits de votre Seigneur que, tous deux, vous nierez ?
Les vaisseaux, élevés sur la mer comme des montagnes, sont à lui.
Quel est donc celui des bienfaits de votre Seigneur que, tous deux, vous nierez ?
Tout ce qui se trouve sur la terre disparaîtra. La face de ton Seigneur subsiste, pleine de majesté et de munifiscence.
Quel est donc celui des bienfaits de votre Seigneur que, tous deux, vous nierez ?
Tout ce qui existe dans les cieux et sur la terre l'implore. Il crée chaque jour quelque chose de nouveau.
Quel est donc celui des bienfaits de votre Seigneur que, tous deux, vous nierez ?

Le Coran, traduction de Denise Masson, Paris : éditions Gallimard, 1967.

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