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Anthologie

Les poètes et la naissance de l'univers

La naissance de l'univers a inspiré de nombreux poètes, de la Renaissance au 20e siècle. Entre lyrisme, métaphores bibliques et jargon, anthologie de quelques-uns de ces poèmes scientifiques, qui témoignent de l'évolution des connaissances et de leur appropriation.

La création du monde chez Agrippa d'Aubigné

Théodore Agrippa d'Aubigné, La Création

La lumière étant faite, il voulut des Cieux hauts
L'étendue créer et séparer les eaux
Qui sous icelle étaient des eaux au dessus d'elle.
Dieu dit « Que cela soit » et la chose fut telle.
Dieu donc fit l'étendue et Ciel il l'appella.
Or sa toute puissance on peut remarquer là
Plus qu'en nul autre lieu, aussi par excellence
La parole le dit siège de sa puissance.
Lors du soir et matin fut fait le jour fécond,
Puis Dieu dit « Que les eaux qui dessous le Ciel sont
Se rangent en un lieu et que le sec paraisse »
À cette voix soudain l'amas des eaux s'abaisse.
Le sec lors apparut, savoir être les monts hauts,
Les collines, les prés, les plaines et les vaux.
La rivière et la mer du sec étant bornée,
Du soir et du matin fut la tierce journée.
Cela fait, il voulut le sec terre nommer
Et des eaux l'assemblée il l'appella la mer,
Mer du tout inconstante, horrible et furieuse
Et en ses actions étrange et périlleuse. 

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.
 

Mots-clés

  • 16e siècle
  • 17e siècle
  • Littérature
  • Protestantisme
  • Poésie
  • Théodore Agrippa d'Aubigné
  • La Création d'Agrippa d'Aubigné
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La Création du monde selon Guillaume du Bartas

Guillaume Salluste du Bartas, La Sepmaine, Premier jour
Écrivain gascon et protestant du 16e siècle, Guillaume du Bartas reprend et développe dans La Sepmaine l'idée d'une création divine telle que narrée dans la Genèse.

Ce premier monde était une forme sans forme,
Une pile confuse, un mélange difforme,
D'abîmes un abîme, un corps mal compassé,
Un Chaos de Chaos, un tas mal entassé ;
Où tous les éléments se logeaient pêle-mêle ;
Où le liquide avait avec le sec querelle,
Le rond avec l'aigu, le froid avec le chaud,
Le dur avec le mol, le bas avec le haut,
L'amer avec le doux: bref durant cette guerre
La terre était au ciel et le ciel en la terre.
La terre, l'air, le feu se tenaient dans la mer ;
La mer, le feu, la terre étaient logés dans l'air,
L'air, la mer, et le feu dans la terre : et la terre
Chez l'air, le feu, la mer. Car l'Archer du tonnerre
Grand Maréchal de camp, n'avait encor donné
Quartier à chacun d'eux. Le ciel n'était orné
De grandes touffes de feu : les plaines émaillées
N'épandaient leurs odeurs : les bandes écaillées
N'entrefendaient les flots : des oiseaux les soupirs
N'étaient encore portés sur l'aile des Zéphyrs.
Tout était sans beauté, sans règlement, sans flamme.
Tout était sans façon, sans mouvement, sans âme ;
Le feu n'était point feu, la mer n'était point mer,
La terre n'était terre, et l'air n'était point air ;
Ou si jà se pouvait trouver en un tel monde,
Le corps de l'air, du feu, de la terre, et de l'onde ;
L'air était sans clarté, la flamme sans ardeur,
Sans fermeté la terre, et l'onde sans froideur.
Bref, forge en ton esprit une terre, qui, vaine,
Soit sans herbe, sans bois, sans mont, sans val, sans plaine ;
Un Ciel non azuré, non clair, non transparent,
Non marqueté de feu, non voûté, non errant ;
Et lors tu concevras quelle était cette terre,
Et quel ce ciel encor où régnait tant de guerre.
Terre, et ciel, que je puis chanter d'un style bas,
Non point tels qu'ils étaient, mais tels qu'ils n'étaient pas.

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.

Mots-clés

  • 16e siècle
  • France
  • Littérature
  • Renaissance et humanisme
  • Poésie
  • Guillaume de Salluste Du Bartas
  • La Sepmaine, ou Création du monde
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La Nature au coeur de la création

Ponce-Denis Ecouchard Lebrun, La Nature, 18e siècle

Ô Nature ! ô ma mère ! ô déesse éternelle !
Toi que l'erreur des lois veut rendre criminelle,
Je t'implore, descends, respire dans mes vers !
Ô source du génie, âme de l'univers,
C'est toi, fille des dieux, toi dont les mains fécondes
Forment la chaîne immense et des temps et des mondes.
Ta volonté suprême est ta suprême loi. 

Ton règne illimité n'a de bornes que toi.
Loin au-delà des cieux où tes flammes circulent,
De ton immensité les bornes se reculent.
C'est ta main qui semait sous tes pas radieux
Leur poussière étoilée aux vastes champs des cieux.
Eclaire des mortels l'orgueilleuse ignorance,
Ô centre ! qui jamais n'eus de circonférence,
Comment fis-tu rouler dans le cercle des ans
Et les rapides jours et les siècles pesants 

Tu dis, et du chaos les gouffres disparurent;
La matière, l'espace et le temps accoururent.
Autour de toi flottants, les mondes et les cieux
N'attendaient pour marcher qu'un signe de tes yeux
Tu sortis de toi-même, et ta main sûre et libre
Au sein des mouvements balança l'équilibre,

Vers un centre commun fit peser tous les corps,
Des éléments rivaux assembla les accords,
Alluma les soleils, suspendit les planètes
Et crayonna leur route aux rapides comètes ;
Fit éclore en jouant les astres et les fleurs,
De l'arc brillant des cieux nuança les couleurs ;
Sut diviser l'atome en points inaltérables,
Enferma dans un gland des forêts innombrables,
Brisa l'angle, et du cercle arrondit les contours.

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.

Mots-clés

  • 18e siècle
  • Paris
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Newton mis en vers

Pierre Daru, L'Astronomie, 1830

D'autres ont pu sortir de l'abîme des âges,
Soit qu'échappé du sein d'un orbe étincelant
Un débris enflammé s'en éloigne en roulant,
Soit, et j'en crois Herschell, que dans son atmosphère
Le soleil ait produit une vapeur légère
Qui d'atomes flottant attirant le concours,
Obéit à cet astre et le suit dans son cours.
L'espace laisse errer cette masse fluide,
Et dans son mouvement sur son axe rapide
L'attraction la forme en un corps arrondi
Que vingt siècles peut-être ont à peine attiédi.
C'est un soleil nouveau que le monde a vu naître,
Lumineux par lui-même, et qui va ne plus l'être :
Mais non solide encore, et dans l'immensité
Lançant d'autres débris de son disque agité.
Maîtrisés, en tournant, par la loi qui les presse,
Son équateur s'élève, et son pôle s'abaisse
À mesure qu'il fuit dans les plaines du ciel
Le foyer enflammé de l'astre paternel ;
Sa chaleur s'amortit, sa matière plus dense
Règle enfin sa vitesse en gardant sa distance :
Le globe ardent n'est plus et l'on voit en son lieu
Rouler un monde éteint autour d'un astre en feu.
Tel fut le sort, dit-on, des sœurs de notre sphère
Qui jaillirent des flancs de leur glorieux père
Et, sur un même plan, circulant à l'entour,
Forment une ceinture au dieu brillant du jour. 

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.

Mots-clés

  • 19e siècle
  • France
  • Littérature
  • Astronomie
  • Poésie
  • Pierre Daru
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Dieu créant le monde chez John Milton

John Milton, Paradis Perdu, chant VII

Le ciel ouvrit, dans toute leur largeur,
Ses portes éternelles tournant sur leurs gonds d'or
Avec un son harmonieux, pour laisser passer
Le Roi de gloire dans son puissant Verbe
Et dans son Esprit, qui venait créer de nouveaux mondes.
Ils s'arrêtèrent tous sur le sol du ciel, et contemplèrent
Du bord l'incommensurable abîme,
Orageux comme une mer, sombre, dévasté, sauvage,
Bouleversé jusqu'au fond par des vents furieux,
Enflant des vagues comme des montagnes, pour assiéger
La hauteur du ciel et pour confondre le centre avec le pôle.
 Silence, vous vagues troublées ! et toi, abîme, paix !
Dit le Verbe qui fait tout ; cessez vos discordes ! 
Il ne s'arrêta point, mais enlevé sur les ailes des Chérubins,
Plein de la gloire paternelle, il entra
Dans le chaos et dans le monde qui n'était pas né ;
Car le chaos entendit sa voix : le cortège des anges
Le suivait dans une procession brillante, pour voir
La création et les merveilles de sa puissance.
Alors il arrête les roues ardentes, et prend dans sa main
Le compas d'or, préparé dans l'éternel
Trésor de Dieu, pour tracer la circonférence
De cet univers et de toutes les choses créées.
Une pointe de ce compas il appuie au centre, et tourne
L'autre dans la vaste et obscure profondeur,
Et il dit : — Jusque-là étends-toi, jusque-là vont tes limites ;
Que ceci soit ton exacte circonférence, ô monde ! 
Ainsi Dieu créa le ciel, ainsi il créa la terre ; matière informe et vide.
(...)
Le Tout-Puissant parla encore : — Que des corps de lumière
Soient faits dans la haute étendue du ciel, afin qu'ils séparent
Le jour de la nuit : et qu'ils servent de signes
Pour les saisons et pour les jours et le cours des années,
Et qu'ils soient pour flambeaux, comme je l'ordonne,
Leur office dans le firmament du ciel
Sera de donner la lumière à la terre ! — Et cela fut fait ainsi.
Et Dieu fit deux grands corps lumineux, grands par leur utilité
Pour l'homme, le plus grand pour présider au jour,
Le plus petit pour présider à la nuit. Et il fit les étoiles
Et les mit dans le firmament du ciel
Pour illuminer la terre, et pour régler le jour,
Et pour régler la nuit dans leur vicissitude,
Et pour séparer la lumière d'avec les ténèbres. Dieu vit,
En contemplant son grand ouvrage, que cela était bon.
Car le soleil, sphère puissante, fut celui des corps célestes
Qu'il fit le premier, non lumineux d'abord,
Quoique de substance éthérée. Ensuite il forma la lune
Globuleuse et les étoiles de toutes grandeurs,
Et il sema le ciel d'étoiles comme un champ.
Il prit la plus grande partie de la lumière
Dans son tabernacle de nuée, il la transplanta
Et la plaça dans l'orbe du soleil, fait poreux pour recevoir
Et boire la lumière liquide, fait compact pour retenir
Ses rayons recueillis, aujourd'hui grand palais de la lumière.
Là, comme à leur fontaine, les autres astres
Se réparant, puisent la lumière dans leurs urnes d'or,
Et c'est là que la planète du matin dore ses cornes.
Par impression ou par réflexion ces astres augmentent
Leur petite propriété, bien que, si loin de l'oeil humain,
On ne les voie que diminués.
D'abord dans son orient se montra le glorieux flambeau,
Régent du jour ; il investit tout l'horizon
De rayons étincelants, joyeux de courir
Vers son occident sur le grand chemin du ciel : le
Pâle crépuscule, et les Pléiades formaient des danses devant lui,
Répandant une bénigne influence. Moins éclatante,
Mais à l'opposite, Sur le même niveau dans l'ouest, la lune était suspendue ;
Miroir du soleil, elle en emprunte la lumière sur sa pleine face ;
Dans cet aspect, elle n'avait besoin
D'aucune autre lumière, et elle garda cette distance
Jusqu'à la nuit; alors elle brilla à son tour dans l'orient,
Sa révolution étant accomplie sur le grand axe des cieux : elle régna
Dans son divisible empire avec mille plus petites lumières,
Avec mille et mille étoiles ! elles apparurent alors
Semant de paillettes l'hémisphère qu'ornaient, pour la première fois,
Leurs luminaires radieux qui se couchèrent et se levèrent.
Le joyeux soir et le joyeux matin couronnèrent le quatrième jour.

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.
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Qui a créé le Créateur ?

Henri Warnery, « Apparition de la Terre », Les Origines
Dans Les Origines, le poète suisse Henri Warnery poétise la lancinante question de l'avant : si la Terre a été créée, qui a créé le Créateur ?

En ces temps-là, les eaux enveloppaient la Terre,
À peine, çà et là, quelque roc solitaire
Dressait sur l’horizon sa tête de granit.
Son pied ne baignait point dans un lit d’algues vertes ;
Du levant au couchant les mers étaient désertes ;
Nul oiseau n’eût trouvé de quoi se faire un nid.

Nulle voix, nul appel, nul cri d’homme ou de bête,
N’interrompait jamais l’horreur de la tempête ;
Nul être ne marchait sur le sol rare et nu.
Nul Atlas ne portait le ciel sur son épaule ;
Et déroulant ses plis de l’un à l’autre pôle,
L’océan par ses bords n’était point contenu.

De pesantes vapeurs versaient sur lui leur ombre ;
Et des siècles sans fin, et des âges sans nombre
Passaient, et jusqu’au fond l’abîme s’agitait.
Il sentait s’éveiller sa force créatrice :
Un germe était tombé dans sa chaude matrice,
Et la vie en son sein vaguement palpitait.

L’infiniment petit peuplait le gouffre immense :
Muet, sans yeux pour voir, impalpable semence,
Il rôdait au hasard, allant où va le flot ;
Des continents futurs il posait les assises,
Ébauchant lentement leurs tonnes indécises,
Le sol ferme après l’île, et l’île après l’îlot. 

Ô sourds commencements de la vie et de l’être !
Un monde tout entier d’un atome va naître ;
L’imperceptible est roi de la Création.
Des races à venir il porte en lui le germe ;
Il est l’anneau premier d’une chaîne sans terme,
Et chaque goutte d’eau roule cet Ixion.

Mais lui-même, quel vent l’a jeté sur la Terre ?
Est-il l’obscur crachat de quelque obscur cratère ?
Est-il un don des deux au monde à son éveil ?
Est-il né de la fange ainsi que l’eau des nues ?
A-t-il pris de l’éther les routes inconnues ?
Est-il un fils lointain d’un plus ancien Soleil ?

Je ne sais ! Ma raison chancelle et se récuse ;
J’ai peur qu’un vain désir d’expliquer ne m’abuse ;
Je n’ose me pencher sur le livre de feu.
Nul n’a compris encor cette page suprême :
C’est pour l’esprit de l’homme un trop rude problème ;
Pour en savoir le mot, il faudrait être Dieu.

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.

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Un univers en mouvement

Jean Lahor (Henri Cazalis), La Gloire du Néant,

Il n'est pas d'étoiles fixes : par un mouvement sans fin tout est entraîné dans l'espace. Le Soleil que l'on croyait immobile court lui-même vers un point du ciel. Où vont ces immenses troupeaux d'astres fuyant à travers les espaces ? Leur course a-t-elle un but sublime, ou ne seraient-ils que les rêves effrénés du cerveau d'un Dieu, des rêves condamnés à périr, et qui tourneraient avant de tomber dans la mort, comme de grands oiseaux attirés par un gouffre !

Il fut donc un moment où tout dormait en germe dans l'œuf d'or du Soleil, ma vie, celle de tous les êtres, fils de la Terre, le monde organique et l'inorganique, les océans, les continents, les forêts, le bien et le mal, le ciel et l'enfer d'ici-bas, et la Lune et les autres Êtres, filles du Soleil, avec leur évolution vitale, leur longue histoire, splendide ou sombre. Or de naissance en naissance ne pourrions-nous remonter jusqu'à Dieu, et à une heure première, où les Voies Lactées et les énormes Nébuleuses, l'Univers immense, reposaient aussi, comme des rêves près d'éclore, en la nuit muette de son cerveau ?

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.

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  • Littérature
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  • Henri Cazalis
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De drôles d'ingrédients

Paul Morand, Boule-Panorama

Puis naquirent les planètes
avec, pour rayons, des soies de porc,
des astres en métal blanc
semés d'une chapelure d'ozone,
et d'autres
dont la bouche était un timbre de caoutchouc;
tous
rayèrent une nuit soumise au froid industriel.

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.

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  • Paul Morand
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Une cosmogonie lexicale

René Ghil, Le Dire du mieux

Mais, en ruptures de l'emport périphérique
qu'il rend tangentielles,
ce qui tourne et pèse,
exprimant l'être du Multiple allotropique 
de l'onde d'expansives volves du moins-dense
s'environnait, quitté de son pantèlement. 

Et se roulant agglomérée en sa genèse :
la voration solaire et seule, avait tourné
dans les lenteurs et dans le déliement immense
de ses Anneaux : départs après départs, entré
dans son épars enroulement, – solitairement
centré !... 

Soleils ! pulpes agglomérant leur graine !
centres nouveaux et nûment mêmes d'où vont rompre
de mêmes et nouvelles gemmations ! ô traîne
en points stellés du remuement des plénitudes
Soleils ! et autour des Soleils de qui vous êtes
la loin-astreinte vague allant les amplitudes
de vos ellipses s'entre-pesant, qui au long
de vos axes premiers tressaillez des tempêtes
de l'Origine ! – alors que des inquiétudes
de ses éternités, son unité répond...

Jean Pierre Luminet, Les Poètes et l'Univers, Le Cherche-Midi, 1996.

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