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Préambule au Sûtra du diamant

Préambule au Sûtra du diamant
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Faire précéder d’une image le début d’un texte est une innovation à mettre au crédit des bouddhistes. Plus tardivement, cette pratique sera imitée pour les œuvres taoïques, et beaucoup plus rarement pour les écrits laïcs.
Ce document est destiné à figurer en préambule du Sûtra du diamant qui joua le rôle d’un bréviaire et fut très populaire à Dunhuang. Il porte le titre sanscrit de Vajracchedika-prajnaparamita sûtra. Le vajra, en chinois jin'gang, est cet objet, à la fois sceptre des divinités pacifiques et arme fulgurante des divinités redoutables, signifiant soit la foudre soit le diamant ; à l’origine, c’est un trident double mais il peut se présenter aussi sous d’autres formes ; il symbolise l’état d'illumination atteint par le Bouddha, aussi impénétrable, inaltérable, indestructible que le diamant dont il possède les qualités de dureté, de tranchant et de brillance.

Le Sûtra du diamant s’ouvre par l’invocation des huit porteurs de vajra, ces athlètes brandissant l’objet massif lourdement chargé de valeur symbolique ; chacun à son tour est appelé suivant une formule d’invitation respectueuse, fengqing, précédant son nom qui a été inscrit dans un cartouche à son côté.
Ce fragment de rouleau ne conserve que le dessin à l’encre de quatre porteurs et l’amorce de deux autres, mais la feuille complète devait probablement comporter la série tout entière. L’iconographie est classique, sans doute stéréotypée, mais a été exécutée par un artiste aguerri ; comme il sied, le vajra est ici tenu de la main droite, main virile.

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    Cinq Dynasties, 10e siècle
  • Lieu
    Chine
  • Description technique
    Dessin à l’encre de porteurs de vajra sur une feuille de papier, 25,6 x 24,5 cm
  • Provenance

    BnF, département des Manuscrits, PELLIOT CHINOIS 4095

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm3hw7vg0cw0q