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Sûtra de l'ornementation fleurie

Sûtra de l'ornementation fleurie
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Le Sûtra de l'ornementation fleurie appelé aussi Sûtra de la guirlande, est un ensemble scripturaire du Grand Véhicule dont le texte complet dans sa langue d'origine a été perdu, il sert de fondement à l'école Huayan du bouddhisme proprement chinois.

Cette luxueuse édition a été imprimée avec soin sur un beau papier qui est resté blanc ; elle a été tirée sur des planches gravées et conservées au temple de l'Agate de la ville de Hangzhou ; Cette publication soignée fut financée par la souscription de nombreux fidèles dont les noms se trouvent inscrits en petits caractères aux pliures de certains feuillets, il s'agit d'hommes et de femmes laïcs mais aussi de moines et de nonnes parfois mentionnés à plusieurs reprises.

Les feuillets du sûtra ont été imprimés en style régulier inspiré par un pinceau souple et gras ; les colonnes très lisibles s'ordonnent en quinze gros caractères. L'intérêt exceptionnel de ce document réside dans ses frontispices, à la fois pour leur nombre et pour leur style narratif remarquable. À l'époque des Ming, l'iconographie acquiert une place grandissante dans les livres, s'imposant non seulement dans les recueils scientifiques ou destinés au divertissement, mais devenant aussi plus présente dans les ouvrages religieux. Alors que des éditions plus ordinaires ne présentent qu'une seule image par série de cinq ou dix fascicules, tous les volumes de celle-ci s'ouvrent par une illustration sur quatre plis et on trouve ici un dessin différent à chaque fois. Le style de cette illustration riche et variée, assez narrative, rappelle celui développé par l'école de Hui. Ici, l'illustration dépasse l'acte de piété ou d'invocation des divinités. Dès le 10e siècle, certains frontispices imprimés connus parmi les rares exemples qui nous sont parvenus introduisent quelques éléments narratifs. Des détails de paysages sont visibles sur des spécimens des siècles suivants. D'une image statique présentant une icône sainte, le frontispice évolue lentement pour se présenter, vers le 12e siècle, comme une illustration montrant à la fois l'image sainte tout en représentant des petites scènes narratives ou anecdotiques plus développées, distribuées en zones délimitées par des éléments paysagers tels que les arbres, nuées, rochers, bâtiments, murs, complétés par de nombreux cartouches distribués dans l'image qui en éclaire le sens.

© Bibliothèque nationale de France

  • Date
    Traduit entre 696 et 697, Dynastie des Ming, troisième quart du 16e siècle 
  • Lieu
    Chine
  • Auteur(es)
    Siksananda (652-710), traducteur
  • Description technique
    43 fascicules en accordéon, plats de bois recouverts de brocart de soie jaune orangée, 36,7 x 12 cm, bois : 25,7 cm, 5 colonnes par plis, 15 caractères par colonne
  • Provenance

    BnF, département des Manuscrits, CHINOIS 15928, fascicule 67

  • Lien permanent
    ark:/12148/mmst116mzhcc