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BnF Essentiels
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Benjamin Constant

Écrivain et homme politique

Théoricien de la démocratie libérale, penseur de la tolérance religieuse, autobiographe et romancier, Benjamin Constant occupe une place singulière dans l’histoire du début du 19e siècle. Doté d’une culture européenne – il a beaucoup voyagé –, il est un passeur entre le classicisme et le romantisme. Dans ses écrits personnels et dans son roman Adolphe, inspiré par sa relation avec Mme de Staël, il peint les méandres du sentiment amoureux et affirme la prééminence de l’individu.

Portrait de Benjamin Constant
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Portrait de Benjamin Constant (1767-1830), écrivain et homme politique
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Séance du Tribunat : Benjamin Constant occupe la tribune
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La souveraineté n’existe que d’une manière limitée et relative. Au point où commencent l’indépendance et l’existence individuelle, s’arrête la juridiction de cette souveraineté.

Benjamin Constant, Les Principes de politique applicables à tous les gouvernements représentatifs, 1815

Une carrière politique à épisodes

Benjamin Constant a souvent été traité d’opportuniste — tour à tour anti-bonapartiste et bonapartiste, puis chef de file de l’opposition libérale sous la Restauration, il est encore député à sa mort en 1830… Ardent défenseur de la liberté individuelle, il n’a cessé de mettre en garde ses contemporains contre le despotisme. Parallèlement, il produit une importante œuvre théorique à propos des révolutions anglaise et française et des régimes de constitution.

La Girouette politique et littéraire
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Madame de Staël et le groupe de Coppet

En 1794, Benjamin Constant rejoint le cercle parisien de Germaine de Staël, femme de lettres engagée politiquement dont il devient l’amant. Il séjourne régulièrement à Coppet, en Suisse, lorsque Mme de Staël, en exil, y attire les plus grands intellectuels européens.

Portrait miniature de Madame de Staël sur le contreplat
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Voyages en Allemagne

Benjamin Constant accompagne Mme de Staël lors de ses voyages en Allemagne, où ils rencontrent Goethe et Schiller, figures du romantisme allemand. Leur compagnonnage intime, intellectuel et politique, s’éteint avec la mort de Mme de Staël en 1817. 

Johann Wolfgang von Goethe
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Friedrich von Schiller (1759-1805)
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Adolphe, un roman moderne

Adolphe est le roman d’un amour qui se décompose. Sous couvert d’une « Anecdote trouvée dans les papiers d’un inconnu », Constant livre une analyse minutieuse des tourments de son cœur et de son incapacité à mettre fin à sa relation orageuse avec Mme de Staël. Il exacerbe la tradition du roman psychologique chère au 18e siècle : il supprime toute intrigue et concentre la tension dramatique dans la peinture du sentiment amoureux. C’est aussi l’occasion d’une réflexion sur le langage, traducteur imparfait de sentiments toujours changeants.

Adolphe et Ellénore : les amants
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Les écritures du moi

Benjamin Constant a tenu des journaux intimes de manière irrégulière. Cette matière autobiographique a nourri plusieurs récits inachevés retrouvés dans ses papiers. De l’autobiographie romancée (Cahier rouge) au roman autobiographique (Cécile), en passant par le journal intime dissimulé sous un titre de roman (Amélie et Germaine), Constant explore les formes de l’écriture de soi. Ces trois récits sont, comme les Mémoires de Juliette (Récamier), inspirés par des femmes : Isabelle de Charrière, Amélie Fabri, Germaine de Staël et Charlotte de Hardenberg.

« Pardon, pardon, j’ai peut-être eu tort... »
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La postérité

Benjamin Constant est surtout connu aujourd’hui comme l’auteur d’Adolphe, qui a connu un grand nombre de lectures et de réécritures, comme dans La Muse du département de Balzac (1843), ou Ni toi, ni moi de Camille Laurens (2006). Il a également été adapté au cinéma par Benoît Jacquot en 2002, à la demande d’Isabelle Adjani qui joue le rôle d’Ellénore.

« Je la considérais comme une créature céleste »
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La Muse du département
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