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Extrait

On n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Georges Hohrod et Martin Eschbach, Ode au sport, Stockholm, 1912
La médaille d’or du concours de littérature revient en 1912 à deux auteurs : Georges Hohrod et Martin Eschbach pour un poème composé de neuf strophes en vers libres intitulé Ode au sport. Le jury loue son adéquation parfaite aux attentes du mouvement olympique en matière d’inspiration par l’idée sportive. Guère surprenant dans la mesure où, sous ce double pseudonyme, se cache Pierre de Coubertin lui-même ! Mais on ne découvrira que bien des années plus tard que le rénovateur des Jeux est l’auteur de ce texte.

Ô Sport, plaisir des Dieux, essence de vie, tu es apparu soudain
au milieu de la clairière grise où s’agite le labeur ingrat
de l’existence moderne comme le messager radieux des âges
évanouis, de ces âges où l’humanité souriait. Et sur la cîme des
monts, une lueur d’aurore s’est posée; et des rayons de lumière
ont tacheté le sol des futaies sombres.

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