Métiers urbains au Moyen Âge


















C’est dans les villes qu’on trouve, au Moyen Âge, les meilleurs artisans. Des métiers nombreux et variés pour répondre aux nombreux besoins des citadins : nourriture, vêtements, objets, ou livres sont produits et vendus dans les échoppes qui bordent les rues.
La famille du menuisier
Un artisan menuisier travaille, sa femme filant à ses côtés, son enfant à ses pieds ramassant les copeaux dans un panier.
Mots-clés
Bibliothèque nationale de France
Une boutique de mercier
En ville, les merciers ayant pignon sur rue vendent des denrées diversifiées : petits bijoux, ceintures, miroirs et peignes, aiguilles et épingles, mais aussi des jouets à bas prix : bibelots et dînettes de plomb, sifflets, dés et, à partir du 15e siècle, cartes à jouer.
Mots-clés
© Bibliothèque nationale de France
L'orfèvre
L’orfèvrerie est un métier recherché, parce qu’il permet de manipuler les matières les plus précieuses (et les plus spirituelles : travailler l’or est considéré comme un « labor spiritualis ») et de s’attacher l’amitié et la confiance des puissants. Le saint patron de la profession est Éloi, un saint mérovingien entré tout jeune au service de son roi, Clotaire II. Il est ici représenté, sur ce vitrail de l’église Sainte-Madeleine de Troyes, en train de travailler avec son propre apprenti.
Mots-clés
© Philippe Bon
Le drapier
Cette page enluminée est extraite d’un « miroir des princes », ouvrage destiné à l’éducation des jeunes aristocrates de hauts rangs. Elle offre une vision de l’organisation idéale d’une rue marchande et témoigne de l’évolution de l’espace urbain à la fin du Moyen Âge. Les hommes d’affaires, les banquiers et les marchands incarnent le nouveau pouvoir urbain.
Les représentations des boutiques du drapier et du fourreur, de l’apothicaire-épicier et du barbier, démontrent les nouvelles préoccupations d’hygiène, l’évolution du commerce et l’enrichissement des villes à la fin du Moyen Âge.
Mots-clés
Bibliothèque nationale de France
Le pâtissier
Dans l’arrière-boutique d’un traiteur, un apprenti fait cuire des gésiers de volaille pour préparer des petits pâtés.
Mots-clés
Bibliothèque nationale de France
Officine d’apothicaire
Mots-clés
Bibliothèque nationale de France
Les couturières
La couture est un débouché courant pour les fillettes mises en apprentissage. Si les gens pauvres ne possèdent que très peu d’habits (le textile est une denrée alors très coûteuse), en revanche les nobles multiplient les commandes et renouvellent leurs costumes à chaque occasion ou fête de l’année, alimentant ainsi la principale industrie du royaume, la draperie.
Mots-clés
© Bibliothèque nationale de France
Le boulanger
Mots-clés
© Bibliothèque nationale de France
Servante et serviteur dans une maison bourgeoise aisée
Une grande majorité des petites filles placées en apprentissage en raison de la mort de leurs parents le sont comme servantes, chez des personnes de confiance, familles nombreuses et curés. Leur travail, non spécialisé, comprenait le ménage, la vaisselle, du petit jardinage, la garde des plus jeunes enfants. Comme il arrive aujourd’hui, certaines ont subi des violences physiques dont témoignent les archives judiciaires.
Mots-clés
© Bibliothèque nationale de France
Le forgeron
En raison de la dureté du métier, ce sont surtout de grands adolescents qui entrent en apprentissage chez les forgerons. Ils ont pour tâche principale d’entretenir le feu en actionnant, à la force de leurs bras ou même de leurs jambes, en sautant dessus, les gros soufflets de forge.
© Bibliothèque nationale de France
Le marchand de lard
Au Moyen Âge, la viande est consommée en bien plus grandes quantités qu’on ne l’a longtemps cru. Dans la trilogie carnée de l’époque, les préférences allaient au bœuf, puis aux ovicaprins (mouton et chèvre), enfin seulement au porc.
Mots-clés
Bibliothèque nationale de France
Le travail dans la ville
Le travail dans la ville : à gauche le paysan, qui approvisionne la cité ; à droite la fileuse, sa laine dans un petit panier comme l’exigent les règlements de métier.
Mots-clés
© Bibliothèque nationale de France
Le scribe
Deux adolescents sont placés en formation chez un notaire ou un scribe. Installés sur une estrade de bois, pour les protéger du froid du carrelage, ils s’exercent à la copie ; l’un d’eux souffle sur sa plume d’oie pour la dégripper.
Mots-clés
© Bibliothèque nationale de France
Le page
Un jeune serviteur en livrée, mi-partie, accompagne un noble personnage dans la boutique d’un orfèvre.
© Bibliothèque nationale de France
Le marchand de pots à la foire
Au Moyen Âge, le commerce est la principale activité urbaine. Chaque ville propose des boutiques et marchés, certaines accueillent en outre à dates fixes des foires où se rencontrent les marchands ; ces manifestations commerciales constituent le moyen le plus efficace pour assurer la prospérité économique d’une ville. À l’origine grands marchés ruraux, elles conservent longtemps ce caractère paysan, mais rapidement s’ouvrent aux produits de luxe en provenance de toute l’Europe. Les foires drainent alors des marchands de tous pays, devenant ainsi de véritables centres d’échanges internationaux. Les plus fréquentées sont celles de Brie et de Champagne.
L’enluminure représente une scène de foire dans une ville imaginaire. Dans une vision idéale de la cité, sont réunies ses deux fonctions principales, l’habitat et le commerce.
Mots-clés
© Bibliothèque nationale de France
Marchandes de pots de terre
Si les artisans de l’argile sont majoritairement des hommes, ce sont en général leurs femmes et leurs filles qui s’occupaient de la commercialisation de leur production. Sous la voûte stylisée d’une halle, les deux filles vertueuses d’un potier espagnol, Juste et Rufine, sont devenues les saintes patronnes de la profession dans la péninsule Ibérique et dans la France du Sud.
Mots-clés
© Bibliothèque nationale de France
Un potier
Contrairement aux artisans du textile, ceux de l’argile sont, pour la plupart, mal payés : les pots de terre, qui servaient à la cuisine, au jardinage, mais aussi en médecine et en apothicairerie, ne valaient presque rien. Si, dans les campagnes, les artisans sont pauvres et n’en font qu’un métier d’appoint, il existait en ville des revendeurs en gros qui commercialisaient les céramiques, pots, tuiles et carreaux, et dont l’aisance était certaine. Dans ce métier, l’apprentissage pouvait commencer dès l’âge de dix ans.
Mots-clés
© Bibliothèque nationale de France
Le mercier ambulant
Mots-clés
Bibliothèque nationale de France
© Bibliothèque nationale de France