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Justine ou Les malheurs de la vertu

Frontispice
Justine ou Les malheurs de la vertu
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Le frontispice de l’édition originale de Justine de 1791 représente l’allégorie de la Vertu entre celles de la Luxure et de l’Irréligion. Pour éviter les poursuites de la censure, Sade publie de manière anonyme et le nom de l’éditeur parisien (Girouard) est remplacé par la mention « En Hollande, chez les Libraires associés ». Le roman remporte un succès de scandale tant pour son côté pornographique que subversif. Les œuvres de Sade font partie de l’Enfer de la Bibliothèque, cette invention de la première moitié du 19e siècle qui rassemble les ouvrages que la morale réprouve. Mais elles continuent de circuler sous le manteau. En 1947, Jean-Jacques Pauvert initie la publication des œuvres complètes de Sade, sous le nom d’éditeur de Palimurge, domicilié dans le garage de ses parents à Sceaux. La Brigade mondaine, la police des mœurs, se met à le surveiller de près. En 1956 s’ouvre un grand procès, que l’avocat de Pauvert, Maurice Garçon, finira par emporter. La vente des ouvrages de Sade est enfin autorisée en librairie. Sade entrera dans la Pléiade (Gallimard) en 1990, c’est « l’enfer sur papier bible ».

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1791
  • Lieu
    Paris
  • Auteur(es)
    Donatien Alphonse François de Sade (1740-1814), auteur ; Girouard, éditeur
  • Description technique
    Estampe sur papier
  • Provenance

    BnF, Réserve des livres rares ENFER-501, ENFER-502 (1)

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm1322015156