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La Sortie du Salon au Palais de l’industrie

La Sortie du Salon au Palais de l’industrie
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Une foule de visiteurs se pressait chaque année, depuis 1857, au Palais de l’industrie pour le « Salon ».

« Le dimanche, écrit Zola en 1875, lorsque l’entrée est libre on compte jusqu’à trente mille visiteurs. Les autres jours, le chiffre va de huit mille à dix mille et cela pendant six semaines. » Contrairement aux attentes des peintres, les jurys de la IIIe République - qui avait joint l’administration des Beaux-Arts à celle de l’Instruction publique - allaient être plus frileux que leurs prédécesseurs, excluant tout ce qui avait trait à la Commune, privilégiant la peinture d’histoire, refusant La Femme couchée de Courbet, éliminant Guillaumin et... multipliant les médailles, ce que Zola trouvait ridicule. L’écrivain est revenu à la critique d’art pour La Cloche, puis pour Le Messager de l’Europe et Le Sémaphore de Marseille. Il commente en particulier le Salon de 1874, que Guillemet et Manet refusent de quitter pour le Salon des impressionnistes, et celui de 1875. Il continue à louer ses amis impressionnistes, mais aussi Jongkind et Puvis de Chavannes. Lors du Salon de 1879, le premier qui suit la chute du régime « d’ordre moral », Zola remarque que « le jury invité à la sévérité se trompe et sévit souvent contre les artistes auxquels appartient l’avenir au lieu de flétrir la tourbe des nullités ». L’année suivante, il rédige, à la demande de Cézanne et de ses amis, quatre articles pour Le Voltaire, sous le titre  «Le naturalisme au Salon », dans lesquels il se fait l’écho des plaintes des peintres.

© Musée Carnavalet, cliché Giet

  • Auteur(es)
    Jean Béraud (1848-1935)
  • Description technique
    Huile sur toile, 33 x 55, 5 cm
  • Provenance

    Paris, musée Carnavalet

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm114200475r