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La tête coupée

Le Dernier Jour d’un condamné, dessin de Gavarni dans l’édition illustrée Hetzel
La tête coupée
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Au vingt-sixième chapitre (sur quarante-neuf), le condamné a été transféré à la Conciergerie. Le compte à rebours est de plus en plus oppressant. Il songe de nouveau à sa fille Marie.

« Il est dix heures.
Ô ma pauvre petite fille ! encore six heures, et je serai mort ! je serai quelque chose d’immonde qui traînera sur la table froide des amphithéâtres ; une tête qu’on moulera d’un côté, un tronc qu’on disséquera de l’autre ; puis de ce qui restera, on en mettra plein une bière, et le tout ira à Clamart.
Voilà ce qu’ils vont faire de ton père, ces hommes dont aucun ne me hait, qui tous me plaignent et tous pourraient me sauver. Ils vont me tuer. Comprends-tu cela, Marie ? me tuer de sang-froid, en cérémonie, pour le bien de la chose ! Ah ! grand Dieu ! »

Victor Hugo. Le Dernier Jour d’un condamné, chap. XXVI.
> Texte intégral dans Gallica.

Bibliothèque nationale de France

  • Auteur(es)
    Victor Hugo (1802-1885), auteur ; Gavarni (1804-1866)
  • Provenance

    BnF, département Littérature et Art, 4-Z-1628 (A, 1)

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm1322022179