« La Napoléone »

En 1802, Charles Nodier écrit une ode contre Napoléon : « La Napoléone » circule sous le manteau, avant d’être publiée. Nodier se dénonce pour épargner l’éditeur inquiété. Il est enfermé trente-six jours à Sainte-Pélagie, puis assigné en résidence à Besançon, sa ville natale. Là-bas, il se lie avec des groupes royalistes et conspire. Quand ses complices sont arrêtés, il fuit et vit clandestinement jusqu’en octobre 1805. Il se réinstalle ensuite à Besançon, sous la protection du préfet du Doubs, Jean de Bry.
« Il vient, cet étranger perfide,
S’asseoir insolemment au-dessus de nos lois :
Lâche héritier du parricide,
Il dispute au bourreau la dépouille des rois.
Sicophante vomi des murs d’Alexandrie,
Pour l’opprobre de la patrie
Et pour le deuil de l’univers ;
Nos vaisseaux et nos ports accueillent le transfuge :
De la France abusée il reçoit un refuge,
Et la France en reçoit des fers ! » (Charles Nodier, « La Napoléone », 1802)
Mots-clés
Bibliothèque nationale de France
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Date
1814
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Lieu
Paris
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Auteur(es)
Charles Nodier (1780-1844), auteur
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Description technique
In-4°, 8 p.
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Provenance
BnF, département Littérature et Art, YE-3683
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Lien permanent
ark:/12148/mm132201981b