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Bracelet de cheville

Dans ses Souvenirs indiscrets publiés en 1960, Natalie Clifford Barney évoque la relation qui la lie autour des années 1900 à la poétesse britannique Pauline Mary Tarn plus connue sous le pseudonyme de Renée Vivien (1877-1909) : « Renée me couvrait de fleurs et d’ornements de Lalique composés moins de pierres précieuses que de montures précieuses, où le cristal, l’ivoire et les émaux dominaient. Elle m’en faisait porter au cou, aux bras, aux doigts et aux chevilles. Il y avait aussi un peigne étrange, où un dragon doré vomissait une grappe d’opales sur ma chevelure ». Entre 1900-1901, Renée Vivien offre à l’influente femme de lettres qu’est Natalie, un bracelet de cheville signé René Lalique (1860-1945), l’un des plus grands créateurs de son époque. Sur ce bijou, la nuée de chauve-souris ainsi que l’emploi d’opale, pierre fétiche de cette fin de siècle, traduisent symboliquement et poétiquement les amours saphiques.

Mots-clés

Date
vers 1898-1899
Auteur(es)
René Lalique (1860-1945), joaillier
Description technique
Or, émail translucide sur or, diamants taille ancienne et taille rose, opales, émail transparent sur paillon
Provenance
Musée des Arts Décoratifs
Lien permanent
ark:/12148/mmz3m61x2jjd