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Le travail du copiste











Copistes et calligraphes occupent une place importante dans la société arabo-musulmane. Que ce soit pour copier des manuscrits d'usage courant ou des exemplaires luxueux, le travail du scribe commence par la préparation de ses instruments, rangés dans des écritoires parfois richement décorées. L'encre, confectionnée à partir d'ingrédients variés, répertoriés dans de nombreuses recettes, est placée dans un encrier garni d'une mèche. Le copiste taille ensuite ses calames, faits d'un morceau de roseau. À chaque style d'écriture correspond un calame de taille différente. La position du corps joue un rôle précis : le scribe est souvent assis par terre, faisant reposer sa feuille sur sa cuisse droite ou installé devant un meuble bas. L'art du calligraphe repose sur un système de règles très normatives régissant la taille des lettres.
Écrivain public
On voit ici un copiste écrivant sur une table de scribe. Des scènes analogues figurent sur de nombreuses miniatures persanes, mogholes, ottomanes ou occidentales. Celle-ci se déroule en Turquie mais pourrait se passer dans n’importe laquelle des provinces arabes de l’empire ottoman.
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© RMN / Christian Larrieu
Table de scribe
Cette table, sur laquelle le calligraphe s’appuyait pour écrire et où il posait ses instruments, est ornementée d’un décor de marqueterie, art particulièrement florissant sous l’empire ottoman. Le plateau et les pieds, composés de palissandre et d’ébène, sont incrustés de nacre, d'ivoire.
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© The Trustees of the British Museum
Un copiste copte ambulant
Dans cette gravure due au peintre français Alexandre Bida (1823-1895), élève de Delacroix, connu pour ses dessins orientalistes, le copiste égyptien porte, glissé à sa ceinture, une écritoire portative telle qu’on en fabriquait depuis plus de deux siècles en Turquie ottomane.
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© Bibliothèque nationale de France
Écritoire portative ottomane
Cette écritoire portative est composée d'un étui long pour ranger les calames et d'un encrier de forme octogonale.
© The Trustees of the British Museum
Écritoire mamelouke
L’écritoire dans laquelle on rangeait calames, encrier et autres outils du copiste, est entièrement décorée à l’intérieur comme à l’extérieur de bandeaux aux motifs végétaux ou animaliers. L’inscription à l’intérieur du couvercle en attribue la possession au sultan Sha’bân Ier qui régna entre 1345 et 1346.
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© Bibliothèque nationale de France
Calames et ingrédients pour fabriquer l'encre et traiter le papier
La copie de manuscrits et la calligraphie, art toujours vivant, nécessite plusieurs types d'instruments. On écrit avec un calame, fait à partir d'un roseau coupé en biseau dont la pointe doit être taillée régulièrement car elle s'use très vite. Chaque style d'écriture nécessite un calame approprié. Les encres fabriquées par le copiste sont confectionnées à partir de nombreuses recettes. Dans l'encrier, on place une bourre de soie qui s'imprègne d'encre et sur laquelle on imprègne la pointe du calame.
Les copistes employaient des calames différents en Orient et au Maghreb mais aussi selon le style d'écriture, des calames plus ou moins larges. Deux grands types d'encre coexistaient : les métallo-galliques, composées de sels métalliques et d'éléments tanins comme la noix de galle et les encres au carbone obtenues à partir de matière carbonisée.
Écriture courante dans un dictionnaire
Du 8e au 10e siècle, des savants collectèrent les mots employés dans la Péninsule arabique pour établir le lexique de la langue arabe. Ce travail aboutit à la rédaction de dictionnaires. Dans celui-ci, les mots sont classés selon la première lettre de leur racine, puis groupés selon le nombre de lettres de celle-ci. Les mots arabes sont en effet constitués à partir d’une racine composée de trois lettres dans le cas le plus fréquent.
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© Bibliothèque nationale de France
Écriture calligraphiée pour le Coran
Portant un acte de waqf au nom du sultan Barqûq, ce juz’ du Coran, comme les trois autres de la même série, est calligraphié dans une large écriture muhaqqaq particulièrement en faveur pour la copie des corans sous les Mamelouks aux 13e et 14e siècles. Les rosettes dorées séparent les versets, les médaillons dans la marge indiquent les groupes de cinq ou de dix.
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© Bibliothèque nationale de France
Le calligraphe s'exerce avec des modèles d'écriture
Copistes et calligraphes occupent une place importante dans la société arabo-islamique. Des années de pratique étaient nécessaires pour acquérir une maîtrise parfaite de l'art de l'écriture. L'apprentissage se basait sur la copie et la répétition de modèles, consistant en lettres isolées ou liées les unes aux autres. Ce serait, selon la tradition, le vizir Ibn Muqla qui aurait codifié les règles de proportion de l'écriture, reposant sur le tracé de la lettre alif autour duquel on construit un cercle.
Ce dépliant reprenant des modèles d'écriture, a été exécuté par Muhammad al-Hashimî pour les enfants d'un gouverneur ottoman d'Égypte. Chaque lettre est définie par sa hauteur, sa largeur et sa courbure, différentes selon les styles. Le calligraphe devait maîtriser parfaitement les règles de la mesure des lettres et faire de nombreux exercices pour entretenir la souplesse de sa main.
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© Bibliothèque nationale de France
Les calligraphies sont rassemblées en albums
Relié en accordéon, cet album, composé de pièces calligraphiées dans les différents styles porte la signature prestigieuse, mais sans doute fausse, du grand calligraphe Yâqût al-Musta’simî. Constitué probablement en Iran au 16e siècle, il a figuré dans la bibliothèque de Mirzâ Mahdî Khân Astarâbâdi, l’un des plus célèbres collectionneurs persans du 18e siècle.
À l’exception de la neuvième, chaque sourate est précédée par la basmala qui est la formule d’invocation du nom divin « Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux ». Elle est employée à de nombreux moments de la vie d’un musulman pour implorer la bénédiction divine. Elle est placée en tête des livres et fait souvent l’objet de calligraphies.
© Bibliothèque nationale de France
Au 19e siècle, on copie sur la pierre à lithographier
Ce coran lithographié à Alger s’ouvre sur une double page ornementée à l’imitation des manuscrits ottomans. Un léger décalage néanmoins s’est produit lors de l’impression des couleurs, rendant le dessin moins net et faisant naître une nuance différente dans l’une des deux pages.
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Bibliothèque nationale de France
© Bibliothèque nationale de France