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Le ciel dans les mythes



















Fascinée par la contemplation de la voûte céleste, chaque culture a peuplé le ciel de ses mythes. L’homme a forgé sa conception du monde pour rendre compte des mouvements célestes et de la structure générale de l’univers.
Au centre de la plupart des symbolismes religieux, le ciel s’impose comme un “autre monde”. La régularité des cycles : équinoxes, cycle de la lune, comme les manifestations inhabituelles observables dans le ciel : éclipse, foudre vont contribuer à lui donner son caractère divin.
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L’origine du ciel
Qu’y avait-il à l’origine ? Les cosmogonies divergent mais s’accordent à considérer qu’au commencement ciel et Terre ne faisaient qu’un. Ils formaient ensemble un œuf dont la moitié supérieure était le ciel, la moitié inférieure la Terre.
Dans les mythes, la création commence toujours par une dualité, principes masculin et féminin, personnification du ciel et de la Terre, jumeaux primordiaux parents du monde.
Bibliothèque nationale de France
Brahma et l’œuf d’or
Chez les Hindous, l’univers résulte d’une méditation de Brahma, le créateur.
Au commencement, du milieu des ténèbres le Bienheureux créa l’eau pour émettre sa semence et sa semence devint un œuf d’or. À l’intérieur de cet œuf, il s’engendra lui-même en tant que Brahma et y demeura le temps d’une grossesse. À la naissance de Brahma, l’œuf se fendit en deux parts : l’une était d’argent et forma la Terre, l’autre d’or constitua le ciel.
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Nout, le ciel égyptien
En Égypte, Nout, le Ciel, mère des dieux, a épousé Geb, dieu de la terre. Courbée en forme de voûte, ses mains touchant le sol à l’Orient, ses pieds à l’Occident, elle enveloppe l’ensemble du Cosmos. Elle est “allongée” sur la Terre. Mais sur ordre de Rê, dieu du soleil né de leur union, Shou, le dieu de l’air, se glisse entre les deux époux et soulève le corps de la déesse qu’il sépare de la terre.
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Ouranos, le ciel grec
La Grèce antique connaît une large variété de mythes cosmogoniques et de dieux chargés de présider aux mouvements célestes. La Terre, Gaïa, et le ciel, Ouranos ont donné naissance aux autres dieux, considérés comme responsables de la plupart des phénomènes naturels : les tremblements de terre sont le fait de l’irascible Poséidon, la foudre est lancée par Zeus, le ciel est porté par le titan Atlas, le Soleil est le dieu Hélios conduisant son char à travers le ciel.
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Atlas et la voûte céleste
Atlas porte sur ses épaules la voûte céleste : tel est le châtiment que Zeus lui a infligé pour avoir participé à la révolte des Titans. Une tradition plus tardive fait d’Atlas un astronome, divinisé pour avoir enseigné aux hommes les lois du ciel. Ainsi Homère, dans l’Odyssée, attribue-t-il à l’astronome légendaire l’invention de la sphère céleste et la première représentation géométrique des mouvements apparents des astres.
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Uranie, muse de l’astronomie
Dans la mythologie antique, Uranie, l’une des neufs muses – filles de Zeus et de Mnémosyne – préside l’astronomie. On la représente le plus souvent assise avec un globe céleste et un compas pour attributs. En dévoilant les secrets du ciel, des éclipses et des phases de la Lune, elle élève les pensées de l’homme au-dessus de la condition terrestre, et délivre l’harmonie et la paix.
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La genèse chrétienne
Dans la Genèse, la séparation de la lumière et des ténèbres est accomplie le premier jour, le Soleil et la Lune n’apparaissant qu’au quatrième. La lumière du premier jour n’est donc pas celle des astres.
Le texte biblique traduit ainsi une croyance très ancienne, selon laquelle la lumière et les ténèbres sont indépendantes des corps célestes : le Soleil, la Lune et les étoiles n’existent pas pour donner la lumière mais seulement pour l’accroître, distinguer le jour de la nuit, les saisons.
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Planètes et présages
L’homme n’a eu de cesse de scruter le ciel pour décrypter les signes annonciateurs de l’avenir. En observant le ciel, les astronomes babyloniens, égyptiens ou aztèques pensaient y voir des présages qui leur étaient adressés. Le décryptage des messages célestes constituait donc un enjeu de pouvoir et ceux qui prétendaient pouvoir les décoder ont imposé leur lecture du ciel pour asseoir leur autorité.
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Les planètes personnalisées
Depuis l’Antiquité, chaque planète est liée à une divinité tutélaire, le plus souvent par de simples analogies. Ainsi la couleur rouge de Mars évoque le sang et Mars, la planète comme le dieu, est associé à la guerre.
Les amalgames entre la planète, le dieu qui lui est associé et les traits de caractère qui lui sont prêtés sont de règle durant toute l’Antiquité. Le Moyen Âge étend ces analogies aux signes astrologiques, aux parties du corps, aux métaux, aux pierres précieuses, aux couleurs…
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L’influence du ciel
L’astrologie de l’Antiquité et du Moyen Âge considère que les mouvements et les positions des planètes relèvent de l’intention divine et donc influencent la destinée humaine : le caractère d’un individu est déterminé par les configurations célestes telles qu’elles se présentent au moment de sa naissance ou de sa conception. La médecine reste attentive au zodiaque et aux planètes lors de toute tentative de traitement.
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Étoiles et constellations
Scrutant le ciel étoilé, les civilisations antiques y ont reconnu des formes représentant des figures mythologiques propres à leur culture. Ces regroupements figuratifs d’étoiles, les constellations, étaient perçus à l’époque comme des associations réelles d’astres disposées à égale distance de la Terre sur la sphère céleste.
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Un monde de légendes
Les astronomes ont peuplé le ciel d’animaux fantastiques et de figures légendaires. Cassiopée, épouse de Céphée, se prétendait la plus belle des femmes, ce qui provoqua la colère d’Héra, jalouse et belliqueuse. Celle-ci réclama, pour apaiser sa colère, le sacrifice d’Andromède, la fille de Cassiopée. Persée, chevauchant Pégase, délivra Andromède. Cassiopée fut alors changée en constellation. Voilà comment on retrouve aujourd’hui dans le ciel les protagonistes de ce mythe autour d’Andromède.
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Le soleil, symbole de vie et de puissance
Chez les Grecs, chaque matin, Hélios prenait les rênes de son char d’or et s’élançait dans le ciel. Les Mayas, les Aztèques et les Incas adoraient aussi le dieu soleil et lui construisirent des temples monumentaux. Chez les Égyptiens, le soleil était la plus importante des divinités et portait plusieurs noms : Aton, le disque solaire ; Khépri, le soleil à son lever et Atoum, à son coucher ; Rê, le soleil à son zénith, dans toute sa gloire.
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La Lune, symbole de renaissance
Le cycle de la Lune rythme le calendrier. Par sa mort et sa renaissance continuelles, cet astre symbolise tout cycle de l’existence ; symbole des rythmes biologiques et du temps qui passe, la Lune régit les pluies, la végétation, la fertilité et la fécondation.
Beaucoup de cultures la personnifient en figure féminine mais il existe des dieux lunaires : Tsukuyomi au Japon, Varuna en Inde, Sin au Proche-Orient ou Thot en Égypte, pour n’en citer que quelques-uns.
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Le séjour des anges
Pour le Moyen Âge chrétien, le ciel est le séjour des anges. Ces anges, assimilés par Saint Thomas d’Aquin au Premier moteur, mettent le monde en mouvement.
La hiérarchie angélique organise, se répartit les rôles : les chérubins et les séraphins animent la sphère des étoiles fixes, les “trônes” Saturne, les “dominations” Jupiter, les “principautés” Mars, les “puissances” le Soleil, les “vertus” Vénus, les archanges Mercure et les anges la Lune.
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Le ciel habité
Considéré comme un lieu inaccessible et parfait pendant des siècles, le ciel ne pouvait être peuplé que d’êtres différents des hommes : figures religieuses, mythologiques, allégoriques ou monstrueuses. Le ciel constitue un écran de projection pour les fantasmes et un terrain de jeu idéal pour l’imaginaire collectif.
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Voyage spirituel
Le désir d’accéder au ciel a toujours existé. Expression d’un défi, volonté d’atteindre l’inaccessible, il symbolise aussi la progression spirituelle, l’ascension des âmes vers le bien, la divinité. Spirituellement, l’accès au ciel est réservé à certains élus. Le mythe d’Icare, l’échec de la construction de la tour de Babel, en rappellent la prétention et la difficulté. Ce but préoccupe constamment la pensée de l’Antiquité et du Moyen Âge.
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Rejoindre le ciel
Le voyage céleste, quand il n’est pas encore réalisable matériellement, peut être approché par l’extase ou le rêve. La tradition spirituelle de la montée au ciel s’enracine dans le récit biblique du Songe de Jacob. Le thème de l’échelle de Jacob est très largement illustré durant tout le Moyen Âge, et même par la suite, pour symboliser l’ascension spirituelle.
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Le monde de l’au-delà
La pensée chrétienne est tournée vers le mystère de l’au-delà. Que se passe-t-il après la mort ? Qu’y a-t-il dans le ciel ? Qui y accédera ?
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Bibliothèque nationale de France, 1997