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Faire la cuisine au Moyen Âge











La cuisine est l’affaire des femmes dans les milieux populaires. Mais, dans les vastes cuisines spécialisées des seigneurs et des princes, un univers très hiérarchisé d’hommes veille à l’approvisionnement et à la préparation des repas pour une maisonnée nombreuse.
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La veillée autour du feu
Cette enluminure représente la veillée. À la nuit tombée, la famille est réunie autour du feu qui permet de se chauffer, d’éclairer et de faire la cuisine. Le jour, la porte reste généralement ouverte pour éclairer la pièce à vivre.
On utilise aussi d’autres moyens de chauffage plus simples et mobiles, tels les braseros, récipients creux en terre cuite ou en métal qui contiennent les braises. Ici, une hotte murale surmonte le feu et la fumée s’échappe par une souche de cheminée, indice d’un niveau social aisé pour des ruraux. Ce type de cheminée est caractéristique de l’Italie.Pour éviter les incendies, la cuisine est souvent construite à part, de même que la boulangerie ou la laiterie.Cette image provient d’un manuscrit allemand, copié sur un modèle italien, qui est un livre de diététique décrivant ce qui est bon pour la santé aussi bien dans l’alimentation que dans le cadre de vie.
Dans un confortable intérieur bourgeois italien, une famille se repose des fatigues de la journée ; le père, barbu, en chaude robe longue, attise le feu, la main levée pour se protéger la figure du rayonnement. La mère file sans cesse à la quenouille. Des trois enfants, assis face au foyer, le plus âgé somnole, assis sur un « carreau » (coussin), les deux autres profitent de la chaleur, installés sur un tabouret bas, tandis que les parents disposent de tabourets hauts.
La pièce dispose de peu de meubles, ce qui est normal pour l’époque, mais la peinture rouge qui orne les parois et la cheminée, les carreaux losangés de verre à vitre sertis dans du plomb et l’existence supposée d’autres pièces, qu’on devine à gauche, en enfilade, désignent cette maison comme une demeure urbaine habitée par des bourgeois aisés mais non pas riches (observer aussi l’équipement du foyer : une crémaillère, un chenet à crochet, destiné à recevoir des broches, qui suppose que la famille consomme de la viande grillée, rôtie, une alimentation bien supérieure en goût aux mets bouillis des paysans).
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© BnF
Pots et poêles
Dans l'équipement de base de la cuisine, on trouve le chaudron, les pots et marmites de terre et la poêle de fer, manifestant trois types de cuisson : l'ébullition, la cuisson lente à l'étouffée et la friture. Grils et broches n'apparaissent que dans les milieux urbains ou dans les châteaux.
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Le service
Dans les demeures seigneuriales ou princières, la cuisine est séparée de la pièce où l'on mange et située soit en dessous, soit plus fréquemment dans des bâtiments isolés du reste de l'habitation.
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L’arrière-cuisine
Dans les cuisines spacieuses et bien équipées des grands s'active un monde d'hommes très hiérarchisé : queux, « hasteurs » chargés des rôts, potagiers, sauciers, qui doivent rendre compte de leur cuisine comme de leurs dépenses. Ils sont aidés par une ribambelle de jeunes galopins de cuisine.
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Le vin en tonneau
Le vin mis en tonneau juste après les vendanges commence à être consommé dès le début de l'année. Dans les grandes maisons, un office spécial, l'échansonnerie, assure le service du vin.
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Les sauces
Fabriquées à partir d'épices délayées dans un liquide acide, les sauces n'utilisent aucun corps gras. L'épaississement est obtenu par la mie de pain, les amandes et noix pilées ou encore le jaune d'œuf.
La cameline est composée de pain grillé trempé dans le verjus, assaisonné de gingembre, de poivre long et surtout de cannelle.
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Les festins
Préparations en pâte à base de viande ou de poisson, les pâtés connaissent un grand succès. Les queux les préparent eux-mêmes. Le reste de la population, qui ne dispose pas de four, doit les acheter aux pâtissiers.
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Le repas coloré
Au Moyen Âge, on aime les mets fortement colorés en jaune ou en rouge, que l'on obtient avec du safran ou du « sang de dragon » (sécrétion résineuse d'un arbre de l'océan Indien).
Alternant pour des raisons religieuses la viande et le poisson, la cuisine médiévale pratique le déguisement. Il est ainsi des recettes ambiguës comme « l'esturgeon contrefait de veau ».
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Le cuisinier-traiteur
Dans les villes médiévales, les cuisiniers-traiteurs ont le droit de rôtir les viandes et volailles, de fabriquer les saucisses de porc aromatisées au fenouil et aux épices et, malgré l'interdiction qui leur en est faite, ils commercialisent le boudin de sang. Ils nourrissent ainsi tous ceux qui ne disposent pas chez eux d'une cuisine.
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Dresser la table
La table est dressée pour le repas avec une planche et des tréteaux. Cet usage est adapté à la vie itinérante des cours et à l'indifférenciation des pièces dans la demeure. La table est en général couverte d'une nappe blanche. La « longière » longue et étroite, en bordure de table, permet de s'essuyer les mains et la bouche.
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Festin
Seuls les plus riches possèdent leur couteau, leur cuiller et leur hanap. L'écuelle pour manger les potages et la planche ou tailloir pour les viandes sont souvent partagés entre deux convives. La vaisselle d'or ou d'argent est un luxe rare, de même que le verre.
© Bibliothèque nationale de France
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