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Le Tombeau de François de Pâris, Diacre de l’église de Paris, mort le 1er mai 1727

illustré par des miracles sans nombre et des conversions éclatantes
Le Tombeau de François de Pâris, Diacre de l’église de Paris, mort le 1er mai 1727
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Le fanatisme religieux n’épargne pas les catholiques entre eux, parmi lesquels les jésuites et les jansénistes sont particulièrement persécutés au 18e siècle. Mouvement spirituel et religieux, le jansénisme s’était transformé en une force politique très influente sur les Parlements, et dont les idées pénétrèrent toutes les strates de la population. En s’opposant à la fois à l’absolutisme royal et à certaines dérives de l’Église catholique, les jansénistes s’étaient attiré les foudres du pape et du roi, tout en gagnant les faveurs du peuple. À la demande de Louis XIV, le pape condamne le jansénisme en 1713 par la bulle Unigenitus qui devient, en 1730, une loi de l’État, provoquant de vives polémiques. La condamnation d’un prélat français en 1727 durcit le conflit et l’élargit durablement à l’ensemble de la société. Les jansénistes, que soutient une partie du clergé et des fidèles, mobilisent les avocats parisiens et s’appuient sur des magistrats sympathisants du Parlement : se constitue ainsi, au nom des libertés de l’Église gallicane et d’une conception plus contractualiste de la monarchie, une opposition à la monarchie absolue traversant tout le siècle et culminant dans quelques grandes crises, comme celle des années 1730, que redouble l’affaire des convulsionnaires de Saint-Médard, celle des billets de confession des années 1750 ou celle des années 1760, qui aboutit à l’expulsion des jésuites.

Les jansénistes s’étaient donnés en spectacle au cimetière Saint-Médard, en proie à des convulsions mystiques sur la tombe du diacre Pâris, mort en 1727. De telles démonstrations marquaient leur opposition au pouvoir royal. Dans Candide, Voltaire récusera leurs positions intransigeantes sur la Providence.

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    vers 1730
  • Description technique
    Gravure à l’eau-forte
  • Provenance

    BnF, département des Estampes et de la photographie, RESERVE FOL-QB-201 (93)

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm132200853g