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Pastiches de presse
Dossier

Pastiches de presse

Les parodies de journaux télévisés (Les Guignols de l’info ou Groland) qui portent un regard critique sur l’actualité et son traitement médiatique ont marqué le paysage audiovisuel français. Pour la presse écrite, ce type de détournement n’a pas autant de visibilité ; il existe pourtant, et de manière ininterrompue, depuis son origine. Le Journal des refroidis (1877), Le Cochon (1885), La Croax (1923), Le Livaro (1974), Laberration (1985), Icônne (2015)… Ces pastiches de presse détournent des journaux existants ou sont des faux titres inventés à des fins humoristiques. Cette pratique a bénéficié de l’essor des journaux satiriques et devient particulièrement florissante à partir du 19e siècle. Toujours d’actualité, elle s’est aujourd’hui déplacée sur le web.

La presse comique et satirique a toujours joué avec le faux, se moquant ainsi de la fonction première du journalisme : rendre compte du réel. Parmi toutes les rubriques loufoques, les fausses publicités et autres articles absurdes, sont présentés ici des pastiches qui imitent la véritable presse. Facilement identifiables, ils reprennent une page entière d’un journal, parfois plus, dont ils détournent le fond comme la forme. Les pasticheurs s’appuient sur des références communes pour créer une complicité qui déclenchera le rire.

Cette mise en perspective souligne la récurrence de certaines questions contemporaines liées aux médias : comment déceler l’intention comique ou satirique ? À l’heure des « fake news », comment le faux peut-il être un moyen d’expression ? Que dit le pastiche de notre rapport à l’information et de notre culture médiatique commune ? Quel rapport entretenons-nous avec le rire ? Autant de questionnements qu'une plongée dans les archives de presse de la BnF peut enrichir.

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