Découvrir, comprendre, créer, partager

BnF Essentiels
BnF Essentiels
En images

Paul et Virginie

Ce roman, qui peut sembler mièvre aujourd’hui, bouleversa la fin du 18e siècle et fit de Bernardin de Saint-Pierre une célébrité. Paul et Virginie grandissent ensemble à l’île de France (actuelle île Maurice), jusqu’au jour où Virginie doit rejoindre sa vieille tante. Incapable de s’habituer aux mœurs du continent, elle choisit de rentrer… son navire fera naufrage sous les yeux de Paul. 

Enfance de Paul et de Virginie
Le format de l'image est incompatible
« Vois nos oiseaux élevés dans les mêmes nids, ils s’aiment comme nous »
Le format de l'image est incompatible
Les Tombeaux
Le format de l'image est incompatible
« Ces deux têtes charmantes me rappellent les enfants de Léda »
Le format de l'image est incompatible
Les Adieux
Le format de l'image est incompatible

Une pastorale sous les cocotiers

Bernardin de Saint-Pierre raconte une histoire de berger et bergère mais dans un lieu inédit, exotique, où lui-même a vécu plusieurs années : ses amants vivent « sur le rivage de la mer, au pied des rochers, à l’ombre des cocotiers, des bananiers et des citronniers en fleurs », au milieu de l’océan Indien. 

Carte de l’isle de France
Le format de l'image est incompatible
Vue de la baie du tombeau
Le format de l'image est incompatible
Paul et Virginie
Le format de l'image est incompatible

Ils cheminaient ainsi doucement à travers les bois ; mais la hauteur des arbres et l’épaisseur de leurs feuillages leur firent bientôt perdre de vue la montagne des Trois-mamelles sur laquelle ils se dirigeaient, et même le soleil qui était déja près de se coucher. Au bout de quelque temps ils quittèrent sans s’en appercevoir le sentier frayé dans lequel ils avaient marché jusqu’alors, et ils se trouvèrent dans un labyrinthe d’arbres, de lianes, et de roches, qui n’avait plus d’issue.

Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, 1788

Une utopie brisée

Derrière le rêve pastoral, l’utopie : en bon rousseauiste, Bernardin de Saint-Pierre met en scène d’un côté un vivre-ensemble harmonieux en communion avec la nature sur une île, de l’autre, un continent civilisé mais corrompu. Virginie ne supportera pas son séjour sur le continent, son retour sur l’île signera sa mort. 

Le maître et l’esclave
Le format de l'image est incompatible
Arrivée de Monsieur de la Bourdonnais
Le format de l'image est incompatible
Les adieux
Le format de l'image est incompatible

Le naufrage

Le naufrage du Saint-Géran est tristement célèbre au 18e siècle, Paul et Virginie l’a immortalisé. Au calme des cieux succède un ouragan digne d’Homère. Bernardin de Saint-Pierre laisse libre cours au lyrisme tragique pour conter la mort de Virginie.

Le naufrage de Virginie
Le format de l'image est incompatible
Naufrage de Virginie
Le format de l'image est incompatible
La mort de Virginie
Le format de l'image est incompatible

On vit alors un objet digne d’une éternelle pitié : une jeune demoiselle parut dans la galerie de la poupe du Saint-Géran tendant les bras vers celui qui faisait tant d’efforts pour la joindre. C’était Virginie. […] voyant la mort inévitable, [elle] posa une main sur ses habits, l’autre sur son cœur, et levant en haut des yeux sereins, parut un ange qui prend son vol vers les cieux.

Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, 1788

Un roman sentimental à la mode

Le succès de Paul et Virginie est tel que les rééditions et contrefaçons se multiplient, l’histoire est adaptée à l’opéra et pour la jeunesse ; des gravures sont déclinées en cartes postales, tabatières, papiers peints, assiettes, horloges… On se coiffe même « à la Virginie ». C’est la naissance des produits dérivés !

 Costume de Mlle Alexandrine Saint-Aubin (rôle de Virginie)
Le format de l'image est incompatible
Adolescence de Paul et Virginie
Le format de l'image est incompatible
Joseph-Amédée Victor, dit Capoul, dans Paul et Virginie, de Victor Massé
Le format de l'image est incompatible

Des éditions de luxe

Ruiné et furieux à cause des nombreuses contrefaçons de Paul et Virginie qui circulent sans lui apporter de bénéfices, Bernardin de Saint-Pierre décide de lancer une souscription pour une édition illustrée. Elle paraît en 1806. Trente ans plus tard, Léon Curmer, le grand éditeur de l’époque romantique, publie une édition avec près de 450 gravures, qu’il surnomme son « idole ». 

Paul et Virginie
Le format de l'image est incompatible