Race noire, race jaune, race blanche

Pourtant, en ne tenant compte que des très gros caractères, on peut grouper, anatomiquement et sociologiquement, les types de l'humanité actuelle en trois divisions maîtresses :
1° L’homme nègre, au cerveau réduit, surtout dans la région frontale, qui est étroite et fuyante au crâne allongé ou dolichocéphale. Corrélativement, les mâchoires sont prognathes, c’est-à-dire saillantes en museau rudimentaire le nez est plus ou moins épaté. En outre, la peau est plus ou moins noire et les cheveux crépus, sauf chez le nègre d'Australie, qui semble être une race métisse.
2° L’homme jaune, mongol ou mongoloïde, s'écarte davantage de l'animalité. Son cerveau, plus développé chez les Mongols asiatiques, très réduit encore chez les mongoloïdes américains, est mieux conformé. La légion frontale, où réside surtout l'intelligence, est moins sacrifiée elle est même relativement très développée, chez les Mongols d'Asie. Le crâne est large et court, brachycéphale ; le prognathisme bien moins accusé que dans le type précédent. Les yeux, ou plutôt les tentes palpébrales, sont très allongés, peu ouverts, bridés et souvent relevés et obliques de dedans en dehors. Les cheveux sont toujours droits et noirs ; la peau est jaune ou jaunâtre.
3° L’homme blanc a gravi encore quelques degrés de plus dans la hiérarchie organique. Son cerveau s'est épanoui, son front s'est élargi et redressé ; ses maxillaires se sont réduits et il n’y a plus, chez lui, de prognathisme et de bouche lippue. Les yeux sont droits, bien ouverts, de nuance tantôt claire, tantôt obscure, tandis qu’ils étaient presque invariablement noirs chez les deux types précédents. De même la chevelure, au lieu d'être toujours noire, revêt des teintes diverses, du blond au noir de jais. La peau est plus ou moins blanche et les cheveux, tantôt droits, souvent bouclés, ne sont jamais crépus.

Au point de vue sociologique, ces diverses empreintes humaines sont loin d'avoir la même dignité, tout en étant représentées par des sous-types fort divers, fort inégaux entre eux. Le type le plus inférieur, en général, est le type nègre. Jamais le noir, abandonné à lui-même, sans mélange avec des races supérieures, n’a su créer de civilisation élevée. Sous ce rapport, l’homme jaune, le Mongol, est de beaucoup supérieur. De bonne heure, les meilleurs représentants de ce type, les Mongols asiatiques, ont formé de grandes sociétés, savamment organisées, qui, comme la société chinoise, rivalisent avec les civilisations des races blanches et, sous certains rapports, peuvent même leur servir de modèles. Même les mongoloïdes les plus mélangés, les plus inférieurs, les plus pauvres en cerveau, les Américains, dont les plus humbles échantillons languissent toujours au plus bas degré de l’évolution intellectuelle et sociale, ont su, par leurs types supérieurs, donner jadis, au Mexique et au Pérou, de remarquables exemples de progrès social.