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Les romans arthuriens dans la littérature médiévale en France : bibliographie

Lettrine historiée : Arthur chassant le cerf blanc
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Depuis près d’un millénaire le roi Arthur est le symbole même du preux paladin. Le vaste ensemble de récits consacrés à ses aventures et celles de ses chevaliers est un foisonnement de personnages, d’histoires et de thématiques qui traversent les siècles. De la littérature à l’illustration, en passant par la musique et le cinéma, cette « Matière de Bretagne » fonde en partie la culture occidentale.

Car le monde arthurien n’est pas qu’un univers empli du fracas des batailles, où les rêves d’héroïsme le disputent à la courtoisie amoureuse. Au delà des valeurs chevaleresques et de l’idée d’égalité symbolisée par la Table Ronde se découvrent duperies, hypocrisies, trahisons, incestes et meurtres. En outre le monde réel de Camelot se double d’un monde magique, sinon féerique, où le temps peut s’abolir et les éléments naturels intervenir dans la conduite des hommes. Ces romans approfondissent les rapports humains où s’entremêlent relations filiales, fraternité d’arme, passions fusionnelles et jalousies mortifères. C’est enfin, par l’intermédiaire du Graal, une vision mystique voire ésotérique de l’Histoire et du monde. La recherche de cet objet spirituel et allégorique est devenue l’archétype de la quête éternelle et utopique d’une insaisissable perfection.

L’univers du roi Arthur a fini par constituer un fond commun d’idées, de sujets, d’intrigues dans lequel ont puisé tous les artistes postérieurs. Cet édifice littéraire s’est développé en moins de cent ans, entre les milieux des 12e et 13e siècles, d’abord dans le nord de la France, puis très vite en Allemagne, Angleterre, puis au sud vers l’Italie et l’Espagne. Très tôt, les contemporains ont eu conscience de l’exceptionnelle richesse de ce qui était en train de se créer. Ainsi en témoigne le troubadour Jean Bodel, qui écrivait vers 1196 : « Les Contes de Bretagne sont tellement irréels et séduisants » (« Li Contes de Bretaigne sont si vains et plaisants », Chanson de Saisne, vers 9).

Cette bibliographie sélective recense des ouvrages disponibles en accès libre, principalement dans les salles H de la Bibliothèque d’étude (niveau haut-de-jardin) et V de la Bibliothèque de recherche (niveau rez-de-jardin).

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