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Les livres d'animaux au Moyen Âge

Ours
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Les nombreux ouvrages médiévaux consacrés aux animaux dérivent du Physiologus. Ce texte grec du 2e siècle, associant des citations de la Bible à des descriptions d’animaux, a créé une typologie chrétienne à partir de la juxtaposition d’une image zoologique et d’un emblème christique.

Les bestiaires ont pour tout objectif l’édification du chrétien. Ils sont destinés à servir de support à la prédication et permettent d’interpréter les représentations sculptées de l’art roman. Repris en quelque sorte dans des compilations encyclopédiques, les bestiaires vont s’enrichir de l’apport de naturalistes comme Aristote redécouvert au 13e siècle, mais conserveront une tonalité très religieuse. La traduction en français élargira leur diffusion à l’aristocratie laïque.

Un autre type d’ouvrages met en scène des animaux, mais pour projeter sur eux les qualités et les défauts des hommes et élaborer une critique de la société et du pouvoir, en énonçant ou en sous-entendant une morale. Ce sont les fables et les satires, de tradition ancienne ; ainsi le Roman de Renart ou le Roman de Fauvel.

La littérature sur les animaux prend un tournant au 14e siècle avec l’apparition des livres de chasse, qui répondent à la curiosité de l’homme pour les bêtes qu’il chasse. Les descriptions alimentées par l’observation et l’expérience sont précises et réalistes, et des conseils techniques sont prodigués.

Enfin, les calendriers des livres de prières, qui datent essentiellement du 15e et du début du 16e siècle, sont remplis d’animaux de la vie quotidienne rurale, illustrant les travaux des mois à la campagne.

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