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La Renaissance culturelle carolingienne

Une place essentielle pour l’écrit
Saint Grégoire Ier inspiré par l’Esprit
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Le renouveau, qui prend toute son ampleur sous Charlemagne, débute avec la réforme religieuse entreprise par Pépin III le Bref, entraînant la fondation d’abbayes qui deviendront des foyers culturels importants.

La réorganisation des institutions engagée par Charlemagne donne une place essentielle à l’écrit : l’empereur gouverne en émettant des capitulaires, diffusés dans tout le pays par ses envoyés (les missi dominici) qui en surveillent l’application ; la restructuration de l’enseignement passe par la révision des textes sacrés et la redécouverte de textes anciens. Les livres se multiplient et participent à l’épanouissement de la création artistique. Charlemagne et ses successeurs passent commande de manuscrits de luxe, qui viendront enrichir leurs trésors et ceux des églises. Dirigés par de grands personnages érudits venant de toute l’Europe, ces lieux de production de manuscrits — monastères, cathédrales, ou palais — vont constituer des foyers intellectuels et artistiques, développant leur esthétique propre, tout en s’influençant les uns les autres. Les œuvres circulent d’un centre à l’autre, diffusant la culture carolingienne, fondement de la culture du Moyen Âge et de la civilisation européenne.

Le renouveau artistique s’observe dans tous les domaines : peinture murale, mosaïque, sculpture, orfèvrerie, architecture. On peut encore en admirer un témoignage dans l’église de Germigny-des-Prés, construite à l’initiative de Théodulfe, évêque d’Orléans, avec la mosaïque de l’abside orientale, composée sur place en 805, qui représente l’Arche d’Alliance. À la fin du 9e siècle, privée du soutien royal, cette intense activité créatrice déclinera, tandis que les invasions normandes porteront un coup fatal à de nombreux centres.

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