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Édouard Vuillard (1868-1940) en 20 dates

Le nabi zouave
Vuillard dans le train pour l’Espagne
Vuillard dans le train pour l’Espagne

© Musée d’Orsay, Dist. GrandPalaisRmn / Patrice Schmidt

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1868
Naissance, le 11 novembre, à Cuisseaux (Sâone-et-Loire).

1877
La famille s’installe à Paris et Vuillard est inscrit au lycée Condorcet. Il y rencontre Ker-Xavier Roussel, qui deviendra un ami proche, Maurice Denis et Aurélien Lugné-Poe.

1886
Après avoir échoué par deux fois au concours d’entrée de l’école des Beaux-Arts, Vuillard s’inscrit à l’académie Julian.

1887
Il entre à l’école des Beaux-Arts.
En octobre, Paul Sérusier, de retour de Bretagne, montre à Denis, Ibels, Ranson et Bonnard son Paysage du bois d’amour (Le Talisman), peint en suivant les conseils de Gauguin.
Il forme, avec ses amis, un groupe qu’ils nomment les « Nabis », prophètes en hébreu.

1890
Maurice Denis lui présente Bonnard et Sérusier et Vuillard commence à assister aux réunions du groupe des Nabis dans l’atelier de Paul Ranson. Il y fait preuve d’une grande retenue, caractéristique de sa nature douce et modeste, parfois même dépressive.
Après avoir découvert la peinture de Gauguin et les estampes japonaises, il multiplie les expérimentations picturales.
Il dessine ses premiers programmes et affiches pour le Théâtre Libre.

1891
Il partage un atelier à Pigalle avec Bonnard et Lugné-Poe, qui devient son premier acheteur, et rencontre Thadée Natanson, fondateur de La Revue blanche, qui organise sa première exposition personnelle dans les bureaux de la revue.
En décembre, il participe avec Roussel et Bonnard à une première exposition à la galerie Le Barc de Boutteville.

1893
Lugné-Poe fonde le théâtre de l’Œuvre pour lequel Vuillard, très intéressé par le théâtre d’avant-garde, commence à dessiner des décors et programmes. Il continue d’exposer à la galerie Le Barc de Boutteville et décore la salle à manger d’Alexandre Natanson sur le thème des Jardins publics.

1896
Vollard commande des suites de lithographies à Bonnard, Roussel et Vuillard. Celle de Vuillard, Paysages et Intérieurs ne sera publiée qu’en 1899.
La lithographie, Le Jardin des Tuileries, paraît dans l’Album des peintres-graveurs de la galerie Vollard.

1897
Même s’il vit toujours chez sa mère, ce qu’il fera toute sa vie, il commence à voyager avec ses amis peintres pour visiter les musées étrangers. Il n’en demeurera pas moins un peintre de l’intime, sachant magnifier les petits riens du quotidien, et représentera souvent l’atelier de couture de sa mère.

1900
Première exposition avec Bonnard chez Bernheim-Jeune. Elle sera suivie de nombreuses autres en 1902, 1904, 1908, 1909, 1911, 1912, 1913…
Il passe l’été en Suisse où il rencontre le marchand de tableaux Jos Hessel et sa femme Lucie, qui deviendront des amis proches. Le couple lui présente de riches commanditaires, au risque de devenir un portraitiste mondain.

1901
Il expose pour la première fois au salon des Indépendants et au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles. Il y enverra régulièrement des toiles par la suite, de même qu’au salon d’Automne.

1912
Vuillard peint les décorations de la Comédie des Champs-Élysées, ainsi que celles de la villa de Bernheim-Jeune à Villers-sur-mer (Normandie).

1914
Il est mobilisé le 2 août et affecté comme garde-voie à Conflans.

1917
Il devient peintre aux armées à Gérardmer (Vosges).

1920
Premières études pour la série Au Louvre.

1928 
Mort de Mme Vuillard en décembre.

De 1929 à 1934, Vuillard voyage de plus en plus.

1936
Il participe à l’exposition dite « des Peintres de La Revue blanche », organisée par Colette Natanson. 

1937
Vuillard peint un panneau de décor pour le Palais de Chaillot, intitulé La Comédie.
Il devient membre de l’Institut de France.

1938
Une rétrospective de son œuvre est organisée chez Bernheim-Jeune et une autre, de plus grande ampleur, au musée des Arts décoratifs.
Il peint un panneau de décor, La Paix protectrice des muses, au Palais des nations à Genève.

1940
Il meurt le 21 juin à La Baule, où il s’était réfugié pour fuir l’invasion allemande.