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Le chevalier Calogrenant

Le Chevalier au Lion
Le chevalier Calogrenant
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Pour la fête de Pentecôte, les chevaliers se retrouvent à la cour du roi Arthur. L’un d’eux, le chevalier Calogrenant, raconte une aventure qui n’a pas tourné à sa gloire. Alors qu’il chevauchait en forêt de Brocéliande, un horrible bouvier lui indique le chemin d’une fontaine merveilleuse : si l’on verse de l’eau sur son perron, le ciel se couvre et se déchaînent alors la foudre, le tonnerre, la grêle et le vent. Calogrenant s’y rend, il verse l’eau et déclenche un effroyable orage. Quand enfin le ciel se calme apparaît un chevalier, qui se se précipite sur lui et l’abat, le laissant à terre, humilié et vaincu.

Pour illustrer cette aventure située explicitement au-delà du réel, le peintre a composé un véritable tableau fantastique où le personnage central est dédoublé : muni du bassin d’or qui pend à l’arbre couvert d’oiseaux, le chevalier, lancé au galop, verse l’eau sur le perron de la fontaine qui coule au-dessous. Calogrenant se retourne aussitôt pour en affronter le gardien, Esclados le Roux, qui sort de son château apparu soudain d’un Autre Monde. Ce dédoublement du personnage, procédé très répandu chez les illustrateurs du Moyen Âge, permet au peintre d’évoquer la quasi-simultanéité du défi de Calogrenant et de la réaction du gardien de la fontaine. Le dédoublement du héros crée un lien très fort entre les scènes juxtaposées, dans un effet de mouvement quasi-cinématographique.

© Bibliothèque nationale de France

  • Date
    Roman écrit entre 1177 et 1181, manuscrit copié vers 1325
  • Lieu
    Nord de la France
  • Auteur(es)
    Chrétien de Troyes (vers 1135-vers 1185), Yvain ou Le Chevalier au Lion
  • Description technique
    Vélin, 118 folios (25, 5 x 19 cm)
  • Provenance

    BnF, Manuscrits, Français 1433 fol. 65

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm118200407s