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Le Mariage à la ville : Le Contrat de mariage

Le Mariage à la ville : Le Contrat de mariage
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Le Mariage à la ville se présente en une suite de six planches non numérotées. Bosse y résume divers moments de la vie d’une jeune femme : Le Contrat de mariage, La Mariée reconduite chez elle, L’Accouchement, Le Retour du baptême, La Visite à l’accouchée et La Visite de la nourrice. Elles sont présentées dans le même encadrement. Éditée par Leblond en 1633 puis par Melchior Tavernier, cette suite est, avec Le Mariage à la campagne, la première où Bosse fait vraiment œuvre originale ; il opte pour le format en largeur et choisit des sujets rarement traités auparavant.
Dans un intérieur austère et conventionnel, les quatre parents des futurs époux sont réunis avec le notaire qui écrit le contrat. “Le mariage, à cette époque, ne se traite pas à la légère : c’est une affaire d’intérêt entre deux familles plutôt qu’une affaire de cour entre deux jeunes gens... De part et d’autre, l’autorité paternelle toute puissante... agit sans consulter les intéressés” (Magne, 1942, p. 155). Effectivement, dans cette gravure, les fiancés n’ont pas voix au chapitre ; ils bavardent dans un coin de la pièce et leur inclination paraît un peu forcée. Leurs vêtements contrastent avec ceux, surannés, de leurs parents. Deux enfants jouent autour de la table. Faut-il attribuer un symbole au masque que tient l’un d’eux ? Cela voudrait-il dire que c’est une comédie qui se joue ici ?

1er état avec l’adresse de Leblond ; 2e avec celle de Tavernier.
Dans la partie inférieure, 16 vers sur 4 colonnes : C’est vne maxime ou se fonde / La plus part de l’humain soucy, / Que les enfans qu’on met au monde, / En produisent d’autres aussy. // N’appellez point dans les loix / De l’age qui nos est contraire ; / Car nous auons fait autres fois / Ce que ces jeunes gens vont faire. // Est il bien possible Syluie / Qu’auiourdhuy me donnant ta foy, / Tu brusles de la mesme enuie / Que j’ay de n’aymer rien que toy. // Cher Damon pour qui je souspire / Ie te jure qu’a l’aduenir / Ie veux viure sous ton Empire / Et mourir dans ton souuenir. Au-dessous : A Paris, Ches le Blond, pres la porte de Paris deuant les Boucheries au Soleil d’or auec Priuilege. 1633.
Dans une bordure de rosaces et de fleurs, feuilles de chêne aux angles.

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    Vers 1633
  • Lieu
    À Paris, chez le Blond
  • Auteur(es)
    Abraham Bosse (1604-1676), dessinateur ; Le Blond, graveur
  • Description technique
    Eau-forte, 264 x 355 mm
  • Provenance

    BnF, département des Estampes et de la photographie, RESERVE QB-201 (29)-FOL

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm0qcmkg8ckh8