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Le « caillou Michaux »

Le « caillou Michaux »
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Un botaniste parti au Moyen-Orient explorer la flore en rapportait, en 1786, une pierre couverte d’inscriptions et d’images gravées, qu’il avait trouvée, disait-il, dans les ruines d’un palais au sud de Bagdad.
Le « caillou Michaux », du nom du botaniste, suscita des traductions fantaisistes, dont l’une des plus imaginatives commençait ainsi : « L’armée du ciel ne nous abreuve de vinaigre que pour nous prodiguer les remèdes propres à procurer notre guérison ». Le déchiffrement du cunéiforme nous permet aujourd’hui d’y lire une charte de donation de terre (un kudurru), rédigée en akkadien, gravée au 12e siècle av. J.-C., près de Babylone. L’inscription donne les caractéristiques du terrain (superficie, localisation) dont un père dote sa fille à son mariage. Ce titre de propriété est déposé dans un temple sous la protection du dieu Nabû, patron des scribes et maître des « tablettes aux destins », dont l’emblème animal, le serpent dragon, figure sur la stèle en deux registres superposés.

© Bibliothèque nationale de France

  • Description technique
    Serpentine noire
  • Provenance

    BnF, Monnaies, Médailles et Antiques, Chabouillet 702

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm106200261g