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L’intermède des Maures du Malade imaginaire, mise en scène de Vincent Tavernier, 2022

L’intermède des Maures du Malade imaginaire, mise en scène de Vincent Tavernier, 2022
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Vincent Tavernier, Hervé Niquet et Marie-Geneviève Massé ont eux aussi choisi de représenter Le Malade imaginaire « dans sa splendeur ». Ce trio a, un peu comme celui de J.-M. Villégier, W. Christie et F. Lancelot, pour habitude de travailler ensemble. Le Concert Spirituel, la Compagnie de Danse l’Éventail et Les Malins Plaisirs n’en sont pas à leur coup d’essai. Après L’Amour médecin, Monsieur de Pourceaugnac et Les Amants magnifiques, ils s’attèlent pour fêter le quadricentenaire de la naissance de Molière au Malade imaginaire, au Mariage forcé et au Sicilien. Pour Le Malade imaginaire, le parti pris consiste à prendre le Carnaval comme fil rouge et porte d’entrée de tous les divertissements : « la comédie-ballet […] expose le triomphe progressif du Carnaval sur la neurasthénie d’Argan et la tristesse qui ronge toute sa maisonnée. Dans ce qui apparaît comme une splendide leçon de vie, Molière arrache les masques tristes – ceux de Béline, Bonnefoi, Diafoirus, Fleurant et autres Purgon – pour exalter les masques joyeux – Toinette en médecin, Cléante en maître de musique, Argan lui-même en faux mort – jusqu’à l’immense et folle cérémonie finale » (V. Tavernier). Le deuxième intermède fait pénétrer le carnaval dans l’univers bourgeois et confiné d’Argan, ici avec les singes-peluches que les Maures font sauter. Dans ce divertissement exotique, la danse baroque se nourrit de la danse indienne, tandis que les paroles chantées engagent à « profiter du printemps » et des « beaux ans », selon une morale épicurienne toute moliéresque.

> Voir le dossier pédagogique

Photo © Hélène Aubert, 2022

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