Vue de la nouvelle salle de l'Opéra. Prise de la rue de Provence

Le 16 août 1821, l'Académie royale de musique, c'est-à-dire l'Opéra, s'installait dans la salle Le Peletier située dans le 2^e arrondissement de Paris (quartier des Tuileries). La salle devait demeurer en activité jusqu'en 1873, année où elle fut ravagée par un incendie. La salle Ventadour (pour quelques mois) puis le palais Garnier, à partir de 1875, devaient lui succéder. Arrivé à Paris en octobre 1821, Berlioz découvre, salle Lepeletier, les opéras de Méhul, de Gluck et de Spontini. Il y entend également les talents de l'époque, Mme Branchu, puis Adolphe Nourrit, Rosina Stoltz ou Pauline Viardot. C'est là aussi qu'il entendra les grandes œuvres d'Auber, Halévy, Meyerbeer et Rossini, qui firent le succès du grand opéra français au 19^e siècle. L'émerveillement que lui procura la découverte du répertoire lyrique se doubla malheureusement de difficultés innombrables pour faire représenter ses propres œuvres. Benvenuto Cellini (dont la première eut lieu le 1^er septembre 1838) sera sa seule œuvre lyrique exécutée sur la scène de la salle Le Peletier de son vivant. Son premier opéra, Les Francs-Juges, avait été refusé en 1829. Il y donnera pourtant quelques concerts de musique instrumentale et organise un festival en novembre 1840 où sont données certaines de ses œuvres. En 1841, une collaboration d'un autre type naît quand Léon Pillet lui demande la composition de récitatifs et d'un ballet pour le Freischütz de Weber. En octobre 1861, il sera sollicité pour donner des conseils pour la reprise de l'Alceste de Gluck. Berlioz mentionne plusieurs projets d'opéra, qui seront tous abandonnés ; seul celui de La Nonne sanglante sera commencé, avant d'être abandonné comme les autres