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Livre à feuilleter

Conquêtes et chroniques de Charlemagne

David Aubert, Conquestes et croniques de Charlemaine, volume 1
Pays-Bas méridionaux, vers 1458-1460
Conquêtes et chroniques de Charlemagne : Couverture recto
 
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Contre-plat avec la cote du manuscrit

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Fol. 010v

Fol. 010v

Fol. 010v
Scène de marché et présentation du manuscrit à Philippe le Bon

Fol. 011: scène de marché et présentation du manuscrit à Philippe le Bon

Plus de détails sur la page

Dans un décor figurant le palais du duc de Bourgogne, Philippe le Bon reçoit le manuscrit des mains d’un personnage agenouillé devant lui en présence de membres de la cour. Par son traitement profondément original, cette miniature se distingue des scènes de présentation classiques.  Au premier plan, le miniaturiste Jean Le Tavernier évoque des scènes liées à l’activité urbaine un jour de marché. Tandis que, devant la porte du palais et les étals de marché, des citoyens bavardent, l’affluence est grande à l’intérieur des murs. Cette représentation très détaillée témoigne d’une observation minutieuse de la réalité urbaine environnante.

A l’arrière-plan, dans la salle d'apparat dont le mur extérieur a été supprimé de manière à permettre au lecteur de voir ce qui se passe dans la pièce, le miniaturiste a placé la remise du livre à Philippe le Bon. Cette disposition curieuse a pour effet d’attirer l’oeil du spectateur sur la scène. L’existence de retouches effectuées sur l’image et le fait que le manuscrit ait changé de destinataire en cours d’exécution suggèrent que, peut-être, Jean de Créquy et David Aubert étaient d’abord les deux protagonistes de la scène de présentation et qu’on leur a substitué ensuite Philippe le Bon et Jean de Créquy, ce qui expliquerait pourquoi le personnage à genoux porte lui aussi un collier de l’ordre de la Toison d’Or.

D’après le prologue, le commanditaire de ce manuscrit est Jean V de Créquy, seigneur de Canaples (1429-1473), l’un des favoris de Philippe le Bon. David Aubert, copiste du texte, se définit comme « l’humble et petit escripuain », une image de soi bien modeste pour le rédacteur ou compilateur de ce texte épique consacré au légendaire Charlemagne. David Aubert (vers 1435-après 1480) reçut régulièrement, entre 1458 et 1479, des commandes des ducs de Bourgogne et peut être considéré comme l’un de leurs principaux chroniqueurs et copistes. Le premier volume des <i>Conquêtes et chroniques</i>  a finalement été achevé pour le compte de Philippe le Bon.

Fol. 011: scène de marché et présentation du manuscrit à Philippe le Bon
Fol. 010v

Fol. 010v

Fol. 010v
Scène de marché et présentation du manuscrit à Philippe le Bon

Fol. 011: scène de marché et présentation du manuscrit à Philippe le Bon

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Dans un décor figurant le palais du duc de Bourgogne, Philippe le Bon reçoit le manuscrit des mains d’un personnage agenouillé devant lui en présence de membres de la cour. Par son traitement profondément original, cette miniature se distingue des scènes de présentation classiques.  Au premier plan, le miniaturiste Jean Le Tavernier évoque des scènes liées à l’activité urbaine un jour de marché. Tandis que, devant la porte du palais et les étals de marché, des citoyens bavardent, l’affluence est grande à l’intérieur des murs. Cette représentation très détaillée témoigne d’une observation minutieuse de la réalité urbaine environnante.

A l’arrière-plan, dans la salle d'apparat dont le mur extérieur a été supprimé de manière à permettre au lecteur de voir ce qui se passe dans la pièce, le miniaturiste a placé la remise du livre à Philippe le Bon. Cette disposition curieuse a pour effet d’attirer l’oeil du spectateur sur la scène. L’existence de retouches effectuées sur l’image et le fait que le manuscrit ait changé de destinataire en cours d’exécution suggèrent que, peut-être, Jean de Créquy et David Aubert étaient d’abord les deux protagonistes de la scène de présentation et qu’on leur a substitué ensuite Philippe le Bon et Jean de Créquy, ce qui expliquerait pourquoi le personnage à genoux porte lui aussi un collier de l’ordre de la Toison d’Or.

D’après le prologue, le commanditaire de ce manuscrit est Jean V de Créquy, seigneur de Canaples (1429-1473), l’un des favoris de Philippe le Bon. David Aubert, copiste du texte, se définit comme « l’humble et petit escripuain », une image de soi bien modeste pour le rédacteur ou compilateur de ce texte épique consacré au légendaire Charlemagne. David Aubert (vers 1435-après 1480) reçut régulièrement, entre 1458 et 1479, des commandes des ducs de Bourgogne et peut être considéré comme l’un de leurs principaux chroniqueurs et copistes. Le premier volume des <i>Conquêtes et chroniques</i>  a finalement été achevé pour le compte de Philippe le Bon.

Fol. 011: scène de marché et présentation du manuscrit à Philippe le Bon
Charlemagne et sa mère la reine Berthe

Fol. 028v: Charlemagne et sa mère la reine Berthe

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Après la mort de Pépin le Bref en 768, Charlemagne et son frère Carloman héritent chacun d’une portion de territoire du royaume franc. Mais des différends éclatent rapidement entre les deux frères, différends que leur mère, la reine Berthe, tente de régler. Dans cette petite miniature en grisaille aux reflets ivoire et au dessin d’une grande finesse, Charlemagne vient avec sa suite à la rencontre de sa mère, afin de conclure un accord de paix avec son frère Carloman. En gage de paix, Charlemagne au premier plan tend la main à sa mère. Peu après cet accord, Carloman meurt en 771 dans son palais de Samoussy. Dès le lendemain de sa mort, Charlemagne s’empare de sa portion de territoire et devient ainsi le seul souverain de tout le royaume franc.

Fol. 028v: Charlemagne et sa mère la reine Berthe
Fol.29

Fol.29

Fol.29
Charlemagne et sa mère la reine Berthe

Fol. 028v: Charlemagne et sa mère la reine Berthe

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Après la mort de Pépin le Bref en 768, Charlemagne et son frère Carloman héritent chacun d’une portion de territoire du royaume franc. Mais des différends éclatent rapidement entre les deux frères, différends que leur mère, la reine Berthe, tente de régler. Dans cette petite miniature en grisaille aux reflets ivoire et au dessin d’une grande finesse, Charlemagne vient avec sa suite à la rencontre de sa mère, afin de conclure un accord de paix avec son frère Carloman. En gage de paix, Charlemagne au premier plan tend la main à sa mère. Peu après cet accord, Carloman meurt en 771 dans son palais de Samoussy. Dès le lendemain de sa mort, Charlemagne s’empare de sa portion de territoire et devient ainsi le seul souverain de tout le royaume franc.

Fol. 028v: Charlemagne et sa mère la reine Berthe
Fol.29

Fol.29

Fol.29
 Fol. 31

 Fol. 31

 Fol. 31
L’ambassadeur du pape remettant une missive à Charlemagne

Fol. 032: L'ambassadeur du pape remettant une missive à Charlemagne

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À l'avènement de Charlemagne, l'Italie a, depuis la reconquête byzantine par Justinien en 535, été envahie progressivement par les Lombards. La papauté est toujours sous tutelle de l'Empire byzantin qui possède les territoires autour de Rome. Cependant, accaparé par sa lutte contre l'expansion de l'empire musulman, le basileus n'a plus les moyens de protéger Rome menacée par les Lombards. S'affranchissant de la tutelle byzantine, la papauté se tourne alors vers les Francs. Jean le Tavernier a choisi de représenter ici la réception du message pontifical adressé à Charlemagne. Le souverain se tient debout sous un dais finement ouvragé, son sceptre en main, recevant la missive de l’ambassadeur du pape agenouillé devant lui.

Fol. 032: L'ambassadeur du pape remettant une missive à Charlemagne
 Fol. 31

 Fol. 31

 Fol. 31
L’ambassadeur du pape remettant une missive à Charlemagne

Fol. 032: L'ambassadeur du pape remettant une missive à Charlemagne

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À l'avènement de Charlemagne, l'Italie a, depuis la reconquête byzantine par Justinien en 535, été envahie progressivement par les Lombards. La papauté est toujours sous tutelle de l'Empire byzantin qui possède les territoires autour de Rome. Cependant, accaparé par sa lutte contre l'expansion de l'empire musulman, le basileus n'a plus les moyens de protéger Rome menacée par les Lombards. S'affranchissant de la tutelle byzantine, la papauté se tourne alors vers les Francs. Jean le Tavernier a choisi de représenter ici la réception du message pontifical adressé à Charlemagne. Le souverain se tient debout sous un dais finement ouvragé, son sceptre en main, recevant la missive de l’ambassadeur du pape agenouillé devant lui.

Fol. 032: L'ambassadeur du pape remettant une missive à Charlemagne
Fol. 36v
 

Fol. 36v
 

Fol. 36v
 
Didier roi des Lombards défait

Fol. 037: Didier roi des Lombards défait

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En 774, Charlemagne mène une campagne en Italie et défait Didier, roi des Lombards qui menace à nouveau le pape Hadrien Ier, et s'empare de ses États. Cette miniature de grand format représente le siège de Pavie, où Didier s’est réfugié après la débandade de ses troupes, par l’armée des Francs et l’écartèlement du traître Hunaud, chef de guerre des troupes ennemies, par quatre chevaux sur l’ordre du commandement franc. Tandis qu’à l’arrière-plan, une armée de cavaliers et de fantassins se dirige vers les fortifications de la ville, les soldats restés dans le campement sont sortis des tentes pour assister à l’exécution de la sentence rendue contre Hunaud, représenté au premier plan. Au fond à droite, les corps désarticulés gisant à terre témoignent de la violence des combats, tandis que les arbres penchés à l’horizon et peints dans une veine étonnamment réaliste au moyen de tonalités plus foncées confèrent une intensité dramatique à la scène.

Fol. 037: Didier roi des Lombards défait
Fol. 36v
 

Fol. 36v
 

Fol. 36v
 
Didier roi des Lombards défait

Fol. 037: Didier roi des Lombards défait

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En 774, Charlemagne mène une campagne en Italie et défait Didier, roi des Lombards qui menace à nouveau le pape Hadrien Ier, et s'empare de ses États. Cette miniature de grand format représente le siège de Pavie, où Didier s’est réfugié après la débandade de ses troupes, par l’armée des Francs et l’écartèlement du traître Hunaud, chef de guerre des troupes ennemies, par quatre chevaux sur l’ordre du commandement franc. Tandis qu’à l’arrière-plan, une armée de cavaliers et de fantassins se dirige vers les fortifications de la ville, les soldats restés dans le campement sont sortis des tentes pour assister à l’exécution de la sentence rendue contre Hunaud, représenté au premier plan. Au fond à droite, les corps désarticulés gisant à terre témoignent de la violence des combats, tandis que les arbres penchés à l’horizon et peints dans une veine étonnamment réaliste au moyen de tonalités plus foncées confèrent une intensité dramatique à la scène.

Fol. 037: Didier roi des Lombards défait
Fol. 74v

Fol. 74v

Fol. 74v
baptême des Saxons après la campagne de 775

Fol. 075: baptême des Saxons après la campagne de 775

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Autrefois à la limite du territoire romain, la Saxe commençait à l'est du Rhin et s'étendait au nord jusqu'à la Baltique et à l'Eyder (au Danemark), à l'est un peu plus au delà de l'Elbe. Cette région a connu le passage et l'installation des Germains à la fin de l'Antiquité. Sans unité politique, la Saxe était morcelée en plusieurs chefferies ou petits royaumes, avant de susciter l'intérêt de ses voisins occidentaux, les Francs. Ceux-ci, alliés à Rome, mêlent leurs intérêts politiques aux visées évangélisatrices du clergé pour grignoter la zone d'influence saxonne. A partir de 772, Charlemagne mène plusieurs campagnes contre les Saxons qui, sous la houlette de Widukind, lui opposent une farouche résistance. Lors de la campagne de 777, les Saxons vaincus se soumettent temporairement et sont contraints de recevoir le baptême voulu par Charlemagne. L’image montre la cérémonie du baptême administré par le clergé franc à deux chefs saxons nus dans une cuve, en présence de Charlemagne, sceptre en main. Derrière, d’autres Saxons nus s’apprêtent eux aussi à recevoir le sacrement dans les cuves préparées à cet effet.

Fol. 075: baptême des Saxons après la campagne de 775
Fol. 74v

Fol. 74v

Fol. 74v
baptême des Saxons après la campagne de 775

Fol. 075: baptême des Saxons après la campagne de 775

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Autrefois à la limite du territoire romain, la Saxe commençait à l'est du Rhin et s'étendait au nord jusqu'à la Baltique et à l'Eyder (au Danemark), à l'est un peu plus au delà de l'Elbe. Cette région a connu le passage et l'installation des Germains à la fin de l'Antiquité. Sans unité politique, la Saxe était morcelée en plusieurs chefferies ou petits royaumes, avant de susciter l'intérêt de ses voisins occidentaux, les Francs. Ceux-ci, alliés à Rome, mêlent leurs intérêts politiques aux visées évangélisatrices du clergé pour grignoter la zone d'influence saxonne. A partir de 772, Charlemagne mène plusieurs campagnes contre les Saxons qui, sous la houlette de Widukind, lui opposent une farouche résistance. Lors de la campagne de 777, les Saxons vaincus se soumettent temporairement et sont contraints de recevoir le baptême voulu par Charlemagne. L’image montre la cérémonie du baptême administré par le clergé franc à deux chefs saxons nus dans une cuve, en présence de Charlemagne, sceptre en main. Derrière, d’autres Saxons nus s’apprêtent eux aussi à recevoir le sacrement dans les cuves préparées à cet effet.

Fol. 075: baptême des Saxons après la campagne de 775
 Fol. 80v
 

 Fol. 80v
 

 Fol. 80v
 
Charlemagne couronné empereur par le pape Léon III

Fol. 081: Charlemagne couronné empereur par le pape Léon III

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Le jour de Noël de l'an 800, en remerciement des services rendus à la papauté et notamment de l’élimination des Lombards, Charlemagne est couronné empereur d'Occident par le pape Léon III dans la basilique Saint-Pierre de Rome. Par ce sacre dans la ville éternelle, Charlemagne se pose en successeur légitime des empereurs romains d’Occident, avec lesquels il établit clairement une filiation, et donne naissance à l’Empire carolingien. La cérémonie se déroule suivant un rituel hautement codifié et dirigé par le pape lui-même, lequel, au mécontentement de Charlemagne lui-même, aurait inversé l’ordre de la cérémonie selon le rite byzantin, en déposant d’abord la couronne sur sa tête avant de le faire acclamer, une manière de suggérer la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel. La miniature ne cherche pas à aborder cette question, le peintre ayant préféré donner la priorité à la sacralité de l’événement. Au centre du triptyque architectural, sous un dais formé par des tentures suspendues, Charlemagne se tient agenouillé devant le pape qui dépose la couronne sur sa tête et lui remet l’épée. A gauche et à droite se tiennent respectivement les prélats et la suite de Charlemagne dont les mains levées au niveau de la poitrine et l’émotion dépeinte sur les visages trahissent l’importance de l’événement.

Fol. 081: Charlemagne couronné empereur par le pape Léon III
 Fol. 80v
 

 Fol. 80v
 

 Fol. 80v
 
Charlemagne couronné empereur par le pape Léon III

Fol. 081: Charlemagne couronné empereur par le pape Léon III

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Le jour de Noël de l'an 800, en remerciement des services rendus à la papauté et notamment de l’élimination des Lombards, Charlemagne est couronné empereur d'Occident par le pape Léon III dans la basilique Saint-Pierre de Rome. Par ce sacre dans la ville éternelle, Charlemagne se pose en successeur légitime des empereurs romains d’Occident, avec lesquels il établit clairement une filiation, et donne naissance à l’Empire carolingien. La cérémonie se déroule suivant un rituel hautement codifié et dirigé par le pape lui-même, lequel, au mécontentement de Charlemagne lui-même, aurait inversé l’ordre de la cérémonie selon le rite byzantin, en déposant d’abord la couronne sur sa tête avant de le faire acclamer, une manière de suggérer la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel. La miniature ne cherche pas à aborder cette question, le peintre ayant préféré donner la priorité à la sacralité de l’événement. Au centre du triptyque architectural, sous un dais formé par des tentures suspendues, Charlemagne se tient agenouillé devant le pape qui dépose la couronne sur sa tête et lui remet l’épée. A gauche et à droite se tiennent respectivement les prélats et la suite de Charlemagne dont les mains levées au niveau de la poitrine et l’émotion dépeinte sur les visages trahissent l’importance de l’événement.

Fol. 081: Charlemagne couronné empereur par le pape Léon III
Fol. 84v

Fol. 84v

Fol. 84v
Charlemagne contre les Saxons idolâtres

Fol. 085 : Charlemagne contre les Saxons idolâtres

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Dans cette grande miniature occupant la largeur de la page, il est à nouveau question de la campagne contre les Saxons qui sont revenus à leur idolâtrie et contre lesquels Charlemagne mène une nouvelle guerre victorieuse. Grâce à une construction architecturale savamment agencée sur plusieurs niveaux, Jean le Tavernier a représenté trois épisodes différents de la campagne : au premier plan, à gauche, la destruction par le feu de l’idole des Saxons ; derrière, dans une chapelle, Charlemagne agenouillé priant Dieu de donner de l’eau à ses soldats assoiffés ; à droite, les soldats francs construisant un pont sur la Weser pour poursuivre la campagne militaire. Les cavaliers qui pénètrent dans la ville, les corps ennemis entassés sur la place du bûcher et l’abondance des troupes franques dans la ville et aux alentours suggèrent la victoire écrasante de Charlemagne sur les Saxons.

Fol. 085 : Charlemagne contre les Saxons idolâtres
Fol. 84v

Fol. 84v

Fol. 84v
Charlemagne contre les Saxons idolâtres

Fol. 085 : Charlemagne contre les Saxons idolâtres

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Dans cette grande miniature occupant la largeur de la page, il est à nouveau question de la campagne contre les Saxons qui sont revenus à leur idolâtrie et contre lesquels Charlemagne mène une nouvelle guerre victorieuse. Grâce à une construction architecturale savamment agencée sur plusieurs niveaux, Jean le Tavernier a représenté trois épisodes différents de la campagne : au premier plan, à gauche, la destruction par le feu de l’idole des Saxons ; derrière, dans une chapelle, Charlemagne agenouillé priant Dieu de donner de l’eau à ses soldats assoiffés ; à droite, les soldats francs construisant un pont sur la Weser pour poursuivre la campagne militaire. Les cavaliers qui pénètrent dans la ville, les corps ennemis entassés sur la place du bûcher et l’abondance des troupes franques dans la ville et aux alentours suggèrent la victoire écrasante de Charlemagne sur les Saxons.

Fol. 085 : Charlemagne contre les Saxons idolâtres
campagne contre les Avars

 Fol. 106v: campagne contre les Avars

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A partir de l’année 791, Charlemagne mène plusieurs expéditions militaires contre les Avars, ce peuple de cavaliers nomades originaires de Mongolie qui établit un vaste empire dans les Balkans avant de se replier dès la fin du VIIe siècle sur le territoire de l’actuelle Hongrie. Charlemagne, qui cherche à soumettre et convertir les peuples païens installés autour des territoires francs, mène une lutte sans relâche contre eux. En 796, il parvient à prendre le Ring Avar, immense camp fortifié sur la rive gauche du Danube, qui renferme un  butin considérable. Entre 799 et 805, les Avars se révoltent une dernière fois contre les Francs qui les exterminent. Une marche est créée, comprenant la partie occidentale de l’empire avar, les survivants sont convertis au christianisme et les derniers rebelles écrasés en 805. Deux miniatures sont consacrées à cette campagne finale ; dans la seconde ici présente, nous y voyons les troupes de l’empereur donner l’assaut final à la cité de Bude (Budapest) et livrer un furieux combat contre les Avars retranchés derrière les remparts. La multitude des soldats francs occupant tout l’espace de la miniature, alors que les Avars ne sont visibles qu’en petit nombre au fond, dit la volonté de Charlemagne d’en découdre avec son adversaire, le roi de Hongrie Gargane.

 Fol. 106v: campagne contre les Avars
Fol. 107

Fol. 107

Fol. 107
campagne contre les Avars

 Fol. 106v: campagne contre les Avars

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A partir de l’année 791, Charlemagne mène plusieurs expéditions militaires contre les Avars, ce peuple de cavaliers nomades originaires de Mongolie qui établit un vaste empire dans les Balkans avant de se replier dès la fin du VIIe siècle sur le territoire de l’actuelle Hongrie. Charlemagne, qui cherche à soumettre et convertir les peuples païens installés autour des territoires francs, mène une lutte sans relâche contre eux. En 796, il parvient à prendre le Ring Avar, immense camp fortifié sur la rive gauche du Danube, qui renferme un  butin considérable. Entre 799 et 805, les Avars se révoltent une dernière fois contre les Francs qui les exterminent. Une marche est créée, comprenant la partie occidentale de l’empire avar, les survivants sont convertis au christianisme et les derniers rebelles écrasés en 805. Deux miniatures sont consacrées à cette campagne finale ; dans la seconde ici présente, nous y voyons les troupes de l’empereur donner l’assaut final à la cité de Bude (Budapest) et livrer un furieux combat contre les Avars retranchés derrière les remparts. La multitude des soldats francs occupant tout l’espace de la miniature, alors que les Avars ne sont visibles qu’en petit nombre au fond, dit la volonté de Charlemagne d’en découdre avec son adversaire, le roi de Hongrie Gargane.

 Fol. 106v: campagne contre les Avars
Fol. 107

Fol. 107

Fol. 107
expédition orientale contre le sultan de Babylone et reconquête de Jérusalem

Fol. 146v: expédition orientale contre le sultan de Babylone et reconquête de Jérusalem

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Cette expédition orientale de Charlemagne aux côtés de l’empereur Constantin de Grèce pour reconquérir Jérusalem tombée aux mains du sultan de Babylone est fondée sur une légende latine du XIIe siècle, reprise dans les Grandes Chroniques de France. David Aubert qui avait une bonne connaissance de ce texte l’a reprise dans ses Conquêtes et Chroniques et de Charlemagne. Une série de miniatures sont consacrées à cet épisode légendaire. Celle-ci illustre dans un format panoramique la bataille victorieuse que livrèrent les deux empereurs contre le sultan de Babylone et le roi de Damiette aux pieds de Jérusalem qu’ils parviennent à reconquérir le jour même. Une mêlée au premier plan oppose Sarrazins et Chrétiens, au centre de laquelle Charlemagne, reconnaissable à son armure semée de fleurs de lys, abat de son épée l’un des deux chefs ennemis, le second gisant déjà à terre, sur la droite. A l’arrière plan s’étend la ville sainte, hérissée de tours et d’églises à coupoles.

Fol. 146v: expédition orientale contre le sultan de Babylone et reconquête de Jérusalem
 Fol. 147

 Fol. 147

 Fol. 147
expédition orientale contre le sultan de Babylone et reconquête de Jérusalem

Fol. 146v: expédition orientale contre le sultan de Babylone et reconquête de Jérusalem

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Cette expédition orientale de Charlemagne aux côtés de l’empereur Constantin de Grèce pour reconquérir Jérusalem tombée aux mains du sultan de Babylone est fondée sur une légende latine du XIIe siècle, reprise dans les Grandes Chroniques de France. David Aubert qui avait une bonne connaissance de ce texte l’a reprise dans ses Conquêtes et Chroniques et de Charlemagne. Une série de miniatures sont consacrées à cet épisode légendaire. Celle-ci illustre dans un format panoramique la bataille victorieuse que livrèrent les deux empereurs contre le sultan de Babylone et le roi de Damiette aux pieds de Jérusalem qu’ils parviennent à reconquérir le jour même. Une mêlée au premier plan oppose Sarrazins et Chrétiens, au centre de laquelle Charlemagne, reconnaissable à son armure semée de fleurs de lys, abat de son épée l’un des deux chefs ennemis, le second gisant déjà à terre, sur la droite. A l’arrière plan s’étend la ville sainte, hérissée de tours et d’églises à coupoles.

Fol. 146v: expédition orientale contre le sultan de Babylone et reconquête de Jérusalem
 Fol. 147

 Fol. 147

 Fol. 147
le roi de Danemark envoie à Charlemagne son fils Ogier en otage

Fol. 164v: le roi de Danemark envoie à Charlemagne son fils Ogier en otage

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Le récit suivant est principalement emprunté au Roman d’Ogier, un roman de chevalerie en alexandrins dont le personnage principal, Ogier de Danemark, est purement fictif. Cette miniature et les trois qui suivent illustrent des épisodes de ce récit. Nous y voyons le roi Geoffroy de Danemark livrer à l’instigation de sa seconde femme son jeune fils Ogier en otage à Charlemagne, son adversaire, lequel se tient debout, sceptre en main et couronne sur la tête. La scène se déroule devant une tente ornée des emblèmes royaux et dans laquelle figurent les attributs guerriers de l’empereur, casque, cotte de maille et bouclier, en présence d’une assistance nombreuse dont les gestes révèlent l’ambiguïté de l’événement.

Fol. 164v: le roi de Danemark envoie à Charlemagne son fils Ogier en otage
Fol. 165

Fol. 165

Fol. 165
le roi de Danemark envoie à Charlemagne son fils Ogier en otage

Fol. 164v: le roi de Danemark envoie à Charlemagne son fils Ogier en otage

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Le récit suivant est principalement emprunté au Roman d’Ogier, un roman de chevalerie en alexandrins dont le personnage principal, Ogier de Danemark, est purement fictif. Cette miniature et les trois qui suivent illustrent des épisodes de ce récit. Nous y voyons le roi Geoffroy de Danemark livrer à l’instigation de sa seconde femme son jeune fils Ogier en otage à Charlemagne, son adversaire, lequel se tient debout, sceptre en main et couronne sur la tête. La scène se déroule devant une tente ornée des emblèmes royaux et dans laquelle figurent les attributs guerriers de l’empereur, casque, cotte de maille et bouclier, en présence d’une assistance nombreuse dont les gestes révèlent l’ambiguïté de l’événement.

Fol. 164v: le roi de Danemark envoie à Charlemagne son fils Ogier en otage
Fol. 165

Fol. 165

Fol. 165
Charlemagne envoie ses messagers au roi du Danemark

Fol. 0169v: Charlemagne envoie ses messagers au roi du Danemark

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Peu après cet événement, l’empereur Charlemagne dépêche auprès de Geoffroy de Danemark plusieurs messagers que celui-ci fit défigurer. La scène a lieu dans une salle de banquet où sont attablés le roi et sa femme. Intéressante pour sa valeur documentaire, cette miniature donne une idée assez exacte de l’intérieur d’un château et de la manière dont se déroulait un repas princier à l’époque. Dans une vaste salle au plafond lambrissé où trône une vaste cheminée, des serviteurs s’occupent des boissons, disposées à gauche sur un meuble, tandis qu’à droite d’autres serviteurs pénètrent dans la salle par une porte pour apporter les plats sur la table dressée pour le couple royal assis sur un banc devant la cheminée.

Fol. 0169v: Charlemagne envoie ses messagers au roi du Danemark
Fol. 170

Fol. 170

Fol. 170
Charlemagne envoie ses messagers au roi du Danemark

Fol. 0169v: Charlemagne envoie ses messagers au roi du Danemark

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Peu après cet événement, l’empereur Charlemagne dépêche auprès de Geoffroy de Danemark plusieurs messagers que celui-ci fit défigurer. La scène a lieu dans une salle de banquet où sont attablés le roi et sa femme. Intéressante pour sa valeur documentaire, cette miniature donne une idée assez exacte de l’intérieur d’un château et de la manière dont se déroulait un repas princier à l’époque. Dans une vaste salle au plafond lambrissé où trône une vaste cheminée, des serviteurs s’occupent des boissons, disposées à gauche sur un meuble, tandis qu’à droite d’autres serviteurs pénètrent dans la salle par une porte pour apporter les plats sur la table dressée pour le couple royal assis sur un banc devant la cheminée.

Fol. 0169v: Charlemagne envoie ses messagers au roi du Danemark
Fol. 170

Fol. 170

Fol. 170
Fol. 178v : Adoubement d’Ogier comme chevalier par Charlemagne  

Fol. 178v : Adoubement d’Ogier comme chevalier par Charlemagne  

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Cet épisode intervient au moment où Charlemagne se rend à Rome pour secourir le pape assailli par les Sarrazins. Si la majorité de l’espace est occupée par les troupes franques qui se dirigent en grand nombre vers la ville pour combattre les païens, un autre événement non moins important retient l’attention au premier plan, celui de l’adoubement d’Ogier de Danemark par Charlemagne qui lui a pardonné. Conformément au rituel chevaleresque, le jeune seigneur est agenouillé tête nue devant Charlemagne en tenue militaire qui lui donne l'accolade, c'est-à-dire trois coups du plat de son épée sur la nuque.

Fol. 178v : Adoubement d’Ogier comme chevalier par Charlemagne  
Fol. 179

Fol. 179

Fol. 179
Fol. 178v : Adoubement d’Ogier comme chevalier par Charlemagne  

Fol. 178v : Adoubement d’Ogier comme chevalier par Charlemagne  

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Cet épisode intervient au moment où Charlemagne se rend à Rome pour secourir le pape assailli par les Sarrazins. Si la majorité de l’espace est occupée par les troupes franques qui se dirigent en grand nombre vers la ville pour combattre les païens, un autre événement non moins important retient l’attention au premier plan, celui de l’adoubement d’Ogier de Danemark par Charlemagne qui lui a pardonné. Conformément au rituel chevaleresque, le jeune seigneur est agenouillé tête nue devant Charlemagne en tenue militaire qui lui donne l'accolade, c'est-à-dire trois coups du plat de son épée sur la nuque.

Fol. 178v : Adoubement d’Ogier comme chevalier par Charlemagne  
Fol. 179

Fol. 179

Fol. 179
reconquête de Rome sur les Sarrasins

Fol. 0229v: reconquête de Rome sur les Sarrasins

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A la suite de cet adoubement, l’empereur et Ogier de Danemark s’allient contre les Sarrazins. Après avoir mené maints combats contre eux, ils entreprennent de reconquérir la cité de Rome. Le sultan Corsuble et son fils Danemont, les chefs des Sarrazins, sont tués. Disposée sur la largeur de la page, cette miniature propose un panorama de la ville de Rome ceinte par des remparts aux pieds desquels coule le Tibre. Au centre, une foule de cavaliers s’engouffre dans la ville, tuant sans pitié les ennemis sur leur passage, tandis qu’au fond et en bas à droite, les Sarrazins, bien identifiables à leurs coiffes pointues et leurs sabres à la lame recourbée, tentent de fuir par bateau.

Fol. 0229v: reconquête de Rome sur les Sarrasins
Fol. 230

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reconquête de Rome sur les Sarrasins

Fol. 0229v: reconquête de Rome sur les Sarrasins

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A la suite de cet adoubement, l’empereur et Ogier de Danemark s’allient contre les Sarrazins. Après avoir mené maints combats contre eux, ils entreprennent de reconquérir la cité de Rome. Le sultan Corsuble et son fils Danemont, les chefs des Sarrazins, sont tués. Disposée sur la largeur de la page, cette miniature propose un panorama de la ville de Rome ceinte par des remparts aux pieds desquels coule le Tibre. Au centre, une foule de cavaliers s’engouffre dans la ville, tuant sans pitié les ennemis sur leur passage, tandis qu’au fond et en bas à droite, les Sarrazins, bien identifiables à leurs coiffes pointues et leurs sabres à la lame recourbée, tentent de fuir par bateau.

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Fol. 230

Fol. 230

Fol. 230
Roland au combat et le pape remettant la vraie croix à l’archevêque Turpin

Fol. 0326v : Roland au combat et le pape remettant la vraie croix à l'archevêque Turpin

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Dans cette partie du récit, le compilateur bourguignon David Aubert s’inspire de deux textes du XIIe siècle qui ont connu une large diffusion, la chanson d’Aspremont et la chronique du Pseudo-Turpin, où apparaissent deux figures légendaires célèbres : Roland, chef militaire, et Turpin, archevêque de Reims. Ces deux personnages, ainsi que celui d’Ogier, sont identifiés dans l’image par l’inscription de leur nom sur leur bouclier ou sur leur armure : au centre, Roland monté à cheval livre bataille contre les païens ; au milieu de ses troupes figure, en retrait sur la droite, Ogier de Danemark ; au premier plan à droite, Turpin agenouillé reçoit la vraie croix des mains du pape qui l’envoie lutter contre les païens.

Fol. 0326v : Roland au combat et le pape remettant la vraie croix à l'archevêque Turpin
Fol.327

Fol.327

Fol.327
Roland au combat et le pape remettant la vraie croix à l’archevêque Turpin

Fol. 0326v : Roland au combat et le pape remettant la vraie croix à l'archevêque Turpin

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Dans cette partie du récit, le compilateur bourguignon David Aubert s’inspire de deux textes du XIIe siècle qui ont connu une large diffusion, la chanson d’Aspremont et la chronique du Pseudo-Turpin, où apparaissent deux figures légendaires célèbres : Roland, chef militaire, et Turpin, archevêque de Reims. Ces deux personnages, ainsi que celui d’Ogier, sont identifiés dans l’image par l’inscription de leur nom sur leur bouclier ou sur leur armure : au centre, Roland monté à cheval livre bataille contre les païens ; au milieu de ses troupes figure, en retrait sur la droite, Ogier de Danemark ; au premier plan à droite, Turpin agenouillé reçoit la vraie croix des mains du pape qui l’envoie lutter contre les païens.

Fol. 0326v : Roland au combat et le pape remettant la vraie croix à l'archevêque Turpin
Fol.327

Fol.327

Fol.327
duel de Roland et d’Olivier devant Vienne

duel de Roland et d’Olivier devant Vienne

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La fin du manuscrit KBR 9066 est consacrée au récit de la lutte entre Girart, fils de Garin de Monglane, et Charlemagne. Il est dérivé de différentes versions élaborées au XVe siècle d’après le Girart de Vienne, une chanson de geste très populaire due à Bertrand de Bar-sur-Aube dans les années 1180. Il relate la lutte entre Girart et Charlemagne, l’origine de l’amitié entre Roland, le champion de Charlemagne, et Olivier, celui de Girart, et la naissance de l’amour entre Roland et Aude.

Girart, qui s’est dressé avec tout son lignage contre l’empereur, est assiégé par celui-ci dans Vienne, mais le conflit menace de s'éterniser. Pour trouver une issue, on décide que les deux champions, Roland et Olivier, s’affronteront sur une île du Rhône située en face de Vienne. La miniature met en scène les différentes étapes du combat, avec au premier plan la joute entre Aymery de Beaulande, neveu de Girart, et Roland qui l’abat de sa lance. En retrait devant les fortifications de Vienne se tient Olivier. Des inscriptions identifient les différents protagonistes de la scène, le beau rôle étant donné ici à Roland dont le nom apparaît à quatre reprises.

duel de Roland et d’Olivier devant Vienne
Fol. 428

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duel de Roland et d’Olivier devant Vienne

duel de Roland et d’Olivier devant Vienne

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La fin du manuscrit KBR 9066 est consacrée au récit de la lutte entre Girart, fils de Garin de Monglane, et Charlemagne. Il est dérivé de différentes versions élaborées au XVe siècle d’après le Girart de Vienne, une chanson de geste très populaire due à Bertrand de Bar-sur-Aube dans les années 1180. Il relate la lutte entre Girart et Charlemagne, l’origine de l’amitié entre Roland, le champion de Charlemagne, et Olivier, celui de Girart, et la naissance de l’amour entre Roland et Aude.

Girart, qui s’est dressé avec tout son lignage contre l’empereur, est assiégé par celui-ci dans Vienne, mais le conflit menace de s'éterniser. Pour trouver une issue, on décide que les deux champions, Roland et Olivier, s’affronteront sur une île du Rhône située en face de Vienne. La miniature met en scène les différentes étapes du combat, avec au premier plan la joute entre Aymery de Beaulande, neveu de Girart, et Roland qui l’abat de sa lance. En retrait devant les fortifications de Vienne se tient Olivier. Des inscriptions identifient les différents protagonistes de la scène, le beau rôle étant donné ici à Roland dont le nom apparaît à quatre reprises.

duel de Roland et d’Olivier devant Vienne
Fol. 428

Fol. 428

Fol. 428
Fol. 436v

Fol. 436v

Fol. 436v
paix entre Roland et Olivier grâce à l’intervention divine

Fol. 437: paix entre Roland et Olivier grâce à l'intervention divine

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Le combat entre Roland et Olivier s’éternise, car tous deux sont d’une vaillance et d’une force égales. A la fin de la journée, un ange leur apparaît et leur enjoint de réserver leurs forces pour la lutte contre les infidèles. Jean le Tavernier a choisi de représenter l’apparition miraculeuse, représentée au centre de l’image par des nuées célestes et des rayons dirigés sur les deux combattants qui gisent  sans vie à terre, leurs armes jonchant le sol. A l’arrière plan se dressent la cité de Vienne et les tentes de Charlemagne et de ses soldats qui assistent au combat. A la suite de cette intervention divine, les deux champions se jureront une amitié éternelle qui sera scellée par les fiançailles de Roland et de la belle Aude, la soeur d’Olivier.

Fol. 437: paix entre Roland et Olivier grâce à l'intervention divine
Fol. 436v

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Fol. 437: paix entre Roland et Olivier grâce à l'intervention divine

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Le combat entre Roland et Olivier s’éternise, car tous deux sont d’une vaillance et d’une force égales. A la fin de la journée, un ange leur apparaît et leur enjoint de réserver leurs forces pour la lutte contre les infidèles. Jean le Tavernier a choisi de représenter l’apparition miraculeuse, représentée au centre de l’image par des nuées célestes et des rayons dirigés sur les deux combattants qui gisent  sans vie à terre, leurs armes jonchant le sol. A l’arrière plan se dressent la cité de Vienne et les tentes de Charlemagne et de ses soldats qui assistent au combat. A la suite de cette intervention divine, les deux champions se jureront une amitié éternelle qui sera scellée par les fiançailles de Roland et de la belle Aude, la soeur d’Olivier.

Fol. 437: paix entre Roland et Olivier grâce à l'intervention divine
Conquêtes et chroniques de Charlemagne : Couverture verso
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Cette vaste compilation retrace l'épopée de l'empereur Charlemagne en s'inspirant de textes antérieurs bien connus. À l'image d'autres récits héroïques, elle mêle les faits historiques aux mythes, la réalité à la légende. Le récit, long de quelque mille folios, est illustré par cent cinq miniatures, véritables scènes de genre peintes en grisaille, une technique dans laquelle l’artiste Jean Le Tavernier est passé maître et qu'il porte ici à un rare degré de perfection. Le manuscrit, conservé à la Bibliothèque royale de Belgique, comporte deux volumes. Voici une sélection de feuillets du premier volume.