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Personnalité

Alphonse de Lamartine

Écrivain et homme politique français
1790-1869
Alphonse de Lamartine
Photo © Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin

Né dans une famille noble, Lamartine grandit dans la région de Mâcon, dont il garde le goût de la nature et de la liberté. L'amour et la poésie tiennent une grande place dans la vie du jeune homme, écarté de toute carrière sous l'Empire par ses opinions royalistes. Son premier recueil, Les Méditations poétiques, publié en 1820, le sacre comme un des grands poètes de la génération romantique. Pour la première fois, depuis trois siècles, l'homme apparaît derrière le poète, avec ses joies et ses peines, ses désarrois et ses espoirs.

Lamartine est également un homme d'action. De famille légitimiste, il est devenu, par amour de la justice et de la liberté, favorable à un régime constitutionnel. En 1831, il se prononce avec force pour la liberté de presse, le suffrage universel, la décentralisation politique, la séparation de l'Église et de l'État, l'obligation et la gratuité de l'école. Élu à la Chambre des députés en 1833, il continue de se consacrer à l'écriture et publie son Voyage en Orient, récit du voyage effectué en 1832.

Son Histoire des Girondins, parue en 1847, est un véritable plaidoyer pour la Révolution. Sa popularité est alors immense. Au lendemain des émeutes de février 1848, il entre tout naturellement dans le gouvernement provisoire de la seconde République et évite que l'Hôtel de Ville, siège du gouvernement, ne soit envahi. Mais son règne ne dure pas. À la suite des Journées sanglantes, il maintient, quoique sans espoir, sa candidature à la présidence mais le 10 décembre 1848, les suffrages se portent toutefois sur un nom qui, pour lui, incarne le despotisme : Louis-Napoléon Bonaparte.

Ruiné d'avoir uni sa fortune à celle de l'État, Lamartine, pour vivre, écrit périodiques politiques et littéraires, autobiographies, livres d'Histoire, pièce de théâtre, récit de voyage et romans, et se contraint à des sacrifices financiers. Malgré le soutien de sa femme, Marianne, et de ses secrétaires, il sombre peu à peu et s'éteint le 28 février 1869.

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