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Le franc à cheval

Franc à cheval de Jean II le Bon
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Le type
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Iohannes
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Dei gratia
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Francoru[m] rex
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La croix
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Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat
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Première monnaie royale française représentant le souverain en chevalier chargeant au combat, le franc à cheval revêt un caractère exceptionnel.

Depuis Hugues Capet, le roi est très rarement représenté sur ses monnaies, et jamais par un portrait réaliste. Sur certains deniers des 11e et 12e siècles, il apparaît de face, couronné ; puis, à partir de Philippe le Bel, il figure en souverain trônant ou debout sous un dais ou un pavillon fleurdelisé. Portant les insignes de sa fonction – couronne, sceptre, main de justice, fleur de lis –, il revêt des habits de cour, sauf sur l'écu d'or à la chaise, créé aux débuts de la Guerre de Cent ans, où apparaissent le haubert, la cotte d'arme et l'épée. C'est donc, sur le droit, un type entièrement nouveau qui est créé avec le franc.

Le revers est plus conventionnel. Sur les monnaies médiévales, le type de la croix est si fréquent que l'expression « côté croix » désigne traditionnellement cette face. Cependant, au regard des formes relativement simples gravées jusque là sur les monnaies d'argent, c'est un changement radical que l'on observe sur le franc à cheval : en quelque sorte, la contribution des graveurs monétaires à l'esthétique gothique du 14e siècle.

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Franc à cheval de Jean II le Bon

Le franc est créé le 5 décembre 1360, les premières pièces sont émises à partir de février 1361. Ce premier franc, que les contemporains appelèrent rapidement franc « cheval » ou « à cheval », se présente comme une pièce d’or à 24 carats pesant 3,88 grammes.

Le franc à cheval introduit plusieurs nouveautés dans sa forme et ses symboles.la légende circulaire se lit IOHANNES DEI GRACIA FRANCORV REX, « Jean, par la grâce de Dieu, roi des Francs », ce qui reste traditionnel. Par contre, à l’intérieur, le roi est représenté en chevalier en armes, portant un heaume couronné, chargeant l’épée haute sur son destrier houssé aux armes de France. Il s’agit de la première monnaie royale française représentant le souverain en chevalier chargeant comme pour aller au combat, un type probablement inspiré de celui des seigneurs féodaux.

Au revers, une croix végétalisée est enfermée dans un quadrilobe et entourée de la légende XPC VINCIT XPC REGNAT XPC IMPERAT, Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat, soit « Christ vainc, Christ règne, Christ ordonne ».

Le type

Le roi est représenté en chevalier en armes, portant un heaume surmonté de la couronne royale, chargeant l'épée haute sur son destrié houssé aux armes de France.

Iohannes

Jean

Au Moyen Âge, les souverains d'une même dynastie portent souvent le même prénom et ne sont pas numérotés.

Dei gratia

Par la grâce de Dieu

La formule Dei gratia signifie à tous que le roi tient son pouvoir et sa charge directement de Dieu et qu'il ne reconnaît aucune autorité supérieure dans son royaume et sur terre, ni l'empereur, ni le pape.

Francoru[m] rex

Roi des Francs

L'usage habituel du latin conservé dans les actes royaux, sur les sceaux et les monnaies royales a contribué à perpétuer l'ancienne formule Francorum rex ou rex francorum, « roi des Francs ». Pourtant, « roi de France »,s'impose en ancien français, dans la littérature et les premiers actes royaux en langue vernaculaire dès Philippe Auguste (1180-1223).

La croix

La croix végétale au coeur en quadrilobe est elle-même inscrite dans un quadrilobe cantonnée de quatre trèfles. Depuis Clovis, dans la royauté franque chrétienne, la croix est sans doute le type le plus courant au revers des monnaies médiévales.

Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat

Christ vainc, Christ règne, Christ ordonne

Cette formule, dérivée d'hymne carolingien, est utilisée traditionnellement sur le revers des monnaies médiévales.