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Sports de France

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Le javelot tir sur cible
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Tir au papegai
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La joute nautique
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La balle au tambourin
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En France, de nombreux sports inconnus du grand public sont restés nichés dans leur région, comme la soule bretonne ou la pasaka. Découvrez ces pratiques à travers cette carte interactive.

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Sports de France

En France, de nombreux sports inconnus du grand public sont restés nichés dans leur région, comme la soule bretonne ou la pasaka. Découvrez ces pratiques à travers cette carte interactive !

Le javelot tir sur cible

Le javelot tir sur cible, pratique du nord de la France, consiste à envoyer un « javelot », sorte de grosse fléchette, dans une cible de bois de peuplier. Si ses origines semblent remonter au milieu du Moyen Âge, le jeu se développe surtout à partir des 14e-15e siècles. Au 19e siècle, il entre dans la culture ouvrière et minière, avant d'être institutionnalisé après la Seconde Guerre mondiale et d'entrer en 2012 sur la liste de l'inventaire national du Patrimoine culturel immatériel français.

Cette image, issue du journal Le Monde illustré du 29 mai 1886, présente une variante de ce jeu pratiquée à cheval dans un contexte colonial en Algérie. Le journaliste décrit ainsi la pratique : « Penchés sur l’encolure de leurs coursiers, les cavaliers au galop passent au fil de leur épée les têtes plantées par terre. Leur adresse est aussi remarquable pour les bagues qu’ils cueillent au passage, tandis que les javelots vont bientôt se fixer dans le disque d’une cible grimaçante. »

Tir au papegai

Le tir au papegai, ou tir du roy, consiste à viser une cible en bois peint, prenant la forme d'un oiseau au bout d'une perche. Le premier à atteindre l'objectif remporte la manche.

Sous cette image de la Renaissance figure un poème en l'honneur du jeu :
« L'arc en la main, menant joyeuse vie,
Ils vont tirer dedans une prairie
Au Papegay, pour des joyaux avoir :
A l'echaudé aussi tirent ensemble,
Et pour jouer aux poussinets, & voir
Qui sera pris, un les autres ensemble. »

La joute nautique

La joute nautique est pratiquée dans toute l'Europe de l'ouest. Elles opposent deux équipes sur des embarcations à rames, les jouteurs cherchant à déstabiliser l'adversaire avec une longue lance. Représenté dans des manuscrits du Moyen Âge, ce sport coonaît de nombreuses variante. Si la joute languedocienne est issue, comme son nom l’indique, du sud de la France, cette photographie a été prise à Lyon lors du Grand Prix de Paris des Joutes lyonnaises sur le bassin de l’Île des Cygnes, le 15 juillet 1912.

La balle au tambourin

Toujours pratiqué aujourd’hui, le jeu de la balle au tambourin est un sport de raquette issu du sud-est de la France. Cette estampe du 17e siècle, mise en avant dans La Revue du 15 juillet 1910, met en scène (comme son titre l’indique) des joueurs de tambourin, de cerceaux et d’échecs.

Le jeu provençal

Le jeu provençal est un sport appartenant au jeu de boules, de même que la pétanque, la boule lyonnaise ou le boulingrin. Elle rappelle également le saut en longueur, car les joueurs doivent effectuer trois sauts avant de lancer la boule. Sur cette photographie, une partie se déroulant à Avignon.

La course camarguaise

La course camarguaise est un sport issu du sud de la France impliquant un bœuf ou un taureau. L'origine des jeux taurins dans les régions méridionales est anciennes, mais contrairement à la corrida, la course camarguaise n'entraîne pas la mise à mort de l'animal : les participants doivent récupérer des attributs accrochés dans ses cornes.

La pasaka

Sur cette photographie, deux champions de France s'adonnent à la pasaka, un jeu basque dérivé de la courte paume où le joueur utilise un gant de cuir pour renvoyer la balle à son adversaire.

Le 17 septembre 1929, Le Miroir des sports fait l'éloge d'un certain Jean Urruty, considéré comme un prodige de la pasaka : « Il possède le don divin. La partie qu'il joua fut une manière de chef d'œuvre d'adresse, d'astuce et de souplesse. Mais, plus que sa volée si pure, plus que sa finesse de tactique, plus que son adresse et sa souplesse, ce que nous admirions en lui, c'était la maîtrise de soi, la volonté réfléchie ».

Comme d'autres sports et jeux régionaux, la pasaka a été inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.

La pelote basque

En 1903, Renée-Paul Strauss, femme de sénateur, s'engage dans un voyage au pays basque. Au cours de ses pérégrination, elle découvre notamment le sport local. La pelote basque, écrit-elle dans Au Pays basque, « consiste à lancer la pelote contre le mur avec la paume de la main et à la renvoyer contre ce même mur chacun à son tour. Il faut aux joueurs, non seulement une très grande force, car la pelote est très dure, mais aussi une extrême agilité pour pouvoir avancer ou reculer en même temps que la balle. »

La course landaise

Dans la catégorie des jeux taurins, la course landaise est pratiquée dans le sud-ouest de la France. Dans ce sport gascon, l’athlète fait face à une vache sauvage dans une arène et doit en éviter la charge par des écarts ou des sauts par-dessus l'animal, souvent de manière acrobatique. Comme dans le cas de la course camarguaise, ce jeu n'entraîne pas la mise à mort de l'animal : c'est avant tout un art de l'esquive.

Comme tous les jeux taurins, la course landaise revendique une histoire de plusieurs siècles. Elle est aujourd'hui inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel français.

La course de yole

La course de yoles est un sport nautique pratiqué en Martinique sur des embarcations traditionnelles légères, à faible tirant d'eau. Né dans les années 1960, ce sport a permis de sauvegarder aussi bien un savoir-faire qu'un élément constitutif de l'identité culturelle de la Martinique. En effet, selon l'anthropologue Maguy Moravie, « la yole ronde est au travers de caractéristiques particulières, géographiques, ethniques ou sociales un vecteur d’identité pour le “peuple” martiniquais. La portée historique de la yole ronde a été soulignée par des chercheurs qui ont mis l’accent sur son processus de “sportivisation” et de patrimonialisation. » (La yole ronde, entre ethnicité et autochtonie).

La soule

Cette image est extraite de l’Encyclopédie des sports de Philippe Daryl, de son vrai nom Paschal Grousset, journaliste et homme politique de la seconde moitié du 19e siècle. Elle illustre le jeu de soule, ou choule, encore en usage à cette époque dans l'ouest de la France.

L’Encyclopédie des sports décrit ce sport de la façon suivante : « La soule elle-même est un gros ballon en cuir solide et bien rembourré. Les joueurs, une fois partagés en deux camps […] il s’agit, à coups de pied, de main ou de bâton, de mener la soule dans le camp ennemi ». Connaissant de très nombreuses variantes, la soule est parfois considérée comme l'ancêtre de sports comme le football ou le rugby.

La lutte bretonne

La lutte bretonne (gouren) est décrite dans l’Ouest Éclair du 4 février 1941 comme un sport pratiqué « depuis l’époque la plus reculée de l’histoire de la Bretagne ». Ce qui rend cette lutte particulière, ce sont ses règles atypiques : « L’issue recherchée dans la lutte bretonne est le lamm. Saut tombé vainqueur qui comporte la touche à terre des deux épaules. Pour qu’il y ait victoire par lamm, il faut que l’un des adversaire soit projeté d’un seul coup sur les deux épaules. »

La lutte bretonne se pratique exclusivement debout : « Un lutteur tombe-t-il ? Son adversaire attend qu’il soit relevé, lui tend la main à l’occasion pour qu’il soit plus vite debout… Dans un seul cas la chute d’un lutteur arrête le combat : lorsqu’il touche le sol des deux épaules à la fois. »