Découvrir, comprendre, créer, partager

Image à explorer

Sports d'ailleurs

Sports d'ailleurs
Le format de l'image est incompatible
Sumô
Le format de l'image est incompatible
Base-ball
Le format de l'image est incompatible
Cricket
Le format de l'image est incompatible
Śrama
Le format de l'image est incompatible
Kok-boru
Le format de l'image est incompatible
Umkhosi Womhlanga
Le format de l'image est incompatible
Jonglage
Le format de l'image est incompatible
Lutte
Le format de l'image est incompatible
Football
Le format de l'image est incompatible
Lancer de marteau
Le format de l'image est incompatible
Lacross
Le format de l'image est incompatible
Chunkey
Le format de l'image est incompatible
Danse traditionnelle
Le format de l'image est incompatible
Le gorodki
Le format de l'image est incompatible
Explorer l'image

Connaissez-vous le chunkey, le gorodki ou le kok-boru ? Non ? Rien d’étonnant à cela : ces sports sont restés confinés dans les frontières des pays où ils ont vu le jour.

À travers cette carte interactive, explorez et découvrez en images différents sports du monde, typiques de leur pays.

Retour à l'image principale

Sports d'ailleurs

 Connaissez-vous le chunkey, le gorodki ou le kok-boru ? Non ? Rien d’étonnant à cela : ces sports sont restés confinés dans les frontières du pays où ils ont vu le jour.

Sumô

Japon

Le sumô est un sport de lutte japonais qui trouverait ses racines dans un rituel agraire destiné à obtenir des faveurs des dieux sur les récoltes. Exclusivement masculins, les combats se pratiquaient dans des sanctuaires. Au Moyen-Âge, la discipline se rapproche plus de l’art militaire, influencée par la culture samouraï. Ce n’est qu’au 16e siècle que les règles se stabilisent. Le combat voit s’affronter deux équipes. Deux lutteurs de l’une d’elles, après avoir lancé des poignées de sel pour purifier la salle, tapent du pied sur le sol pour chasser les mauvais esprits. Vêtus d’un cache-sexe noué au bas des reins, ils pratiquent des exercices d’assouplissement, s’observent, avant de commencer. S’enlaçant ensuite avec brutalité, ils tentent de trouver le point faible de leur adversaire et de le projeter hors de l’arène, délimitée par un cercle, ou de le faire tomber sur le dos, en moins de deux minutes.

Shunshô, auteur de cette estampe fut sans doute à l’origine du développement des estampes de sumô, bien que l’on trouve déjà ce type de représentation au 17e siècle chez Moronobu par exemple. Les corps et les expressions des lutteurs offrirent à Sunshô un sujet d’étude passionnant et insolite. Il campe ici les deux sumotori de l’équipe « Est » se préparant pour un tournoi. Le champion Urae mon est identifiable à sa situation à gauche de l’estampe, côté est. Sumiemon, à droite, se tient légèrement en retrait. Au début du tournoi, les deux lutteurs sont revêtus de tabliers (keshômawashi) en soie, aux motifs ornementaux, crêtes de vagues écumantes d’où semblent surgir des pluviers, pour l’un, et des pivoines épanouies, les « roses du Japon », dont les tiges et les feuilles se nouent en entrelacs, pour l’autre.

Base-ball

Japon

En 1854 le Japon est forcé d’ouvrir deux de ses ports au États-Unis avec la signature de la convention de Kanagawa. Le pays n’a alors d’autres choix que de rompre le « sakoku », politique commerciale isolationniste en vigueur depuis 1650, et de s’ouvrir peu à peu aux échanges internationaux. En 1868, la restauration de Meiji succède à l’ère Edo. Désireux d'entamer une modernisation des savoirs et techniques, le nouveau gouvernement invite de nombreux professeurs et scientifiques étrangers, notamment au sein des universités. L’implantation de la pratique du base-ball au Japon découle de cette politique d’ouverture à l’Occident. C’est l’enseignant américain Horace Wilson qui, lors de son passage à la Kaisei Gakko (aujourd’hui l’université impériale de Tokyo), apprend les règles de ce sport à ses étudiants. Le base-ball gagne progressivement en popularité et le pays se dote de sa première équipe en 1878. C'est aujourd’hui une véritable institution au Japon où il fait partie des sports les plus populaires .  

Cricket

Australie

La pratique du cricket sur le continent australien commence au début du 19e siècle en Nouvelle-Galles-du Sud. Importé d’Angleterre par les colons, ce sport d'équipe qui se joue avec une balle et des battes devient vite une marque de distinction de la classe supérieure. La genèse du cricket australien est fortement marquée par les enjeux coloniaux indissociables de l’histoire du pays. L’intégration difficile des joueurs aborigènes aux équipes ou l’utilisation de la discipline par les missionnaires à des fins de « civilisation » en sont quelques exemples. En 1838 est fondé le premier club de cricket. De nombreux autres verront le jour, souvent à la demande de l’armée, dans l'État de Victoria ou en Australie Méridionale. Vers la moitié du 19e siècle, le sport pousse les portes des universités et c’est ainsi que naissent les premiers réseaux de compétition. Il n’est bientôt plus seulement le privilège des élites, attirant de plus en plus d’amateurs issus de classes sociales différentes. C’est aujourd’hui le deuxième sport favori des australiens qui ont développé leur propre style de jeu.

Śrama

Inde

Cette peinture indienne est la représentation d’un « raga », un type de pièce mélodique que l’on retrouve dans la musique indienne classique. Elle fait partie d’un ensemble de plusieurs images : le « Ragamala » (Guirlande des ragas). Sur celle-ci, intitulée Deśākhya, on distingue plusieurs athlètes. Les exercices physiques, « śrama », qu’ils effectuent sont considérés comme faisant partie des arts dans plusieurs textes sanskrits. Au centre, un athlète accomplit des mouvements sur un « stambah » (sorte de mat). À gauche, on distingue des haltères, à droite, une chaîne. La partie inférieure de l’image est occupée par une scène de lutte.

Kok-boru

Kirghizistan

Le kok-boru (« kôkbôrù »), que l’on peut traduire par « jeu du tire-bouc », est un sport originaire du Kirghizistan. Sa pratique s’étend au Kazakhstan où on l’appelle « kôkpar » et plus largement aux peuples turciques de l’Asie centrale. Il est doté d’une forte dimension rituelle et s’intègre traditionnellement à des festivités dédiées aux étapes de la vie comme le mariage ou les funérailles. Deux équipes s’y affrontent à cheval, une carcasse de chèvre remplie de sable tient lieu de ballon. L’objectif du jeu : marquer des buts avec ce dernier. Comme beaucoup de sports aux racines populaires ou folkloriques, il se dote de règles plus stables sous la période soviétique. Aujourd’hui, la chèvre a été remplacée par un moulage mais le tire-bouc reste considéré comme l’un des sports les plus brutaux au monde. C'est toutefois l'événement principal des Jeux mondiaux des nomades, qui se déroulent tous les deux ans au Kirghizistan depuis 2014.

Umkhosi Womhlanga

Afrique du Sud

L’Umkhosi Womhlanga, que l’on peut traduire par « la danse des roseaux », est une cérémonie qui a lieu chaque année au mois de septembre dans la province sud-africaine de KwaZulu-Natal. Elle est l’héritière d’un rite de chasteté swazi, l’ « umchwasho ». Venues de toutes les régions de la province danser devant leur roi, les jeunes filles qui y participent portent de longs roseaux choisis pour leur robustesse. En effet, si ces derniers se cassent cela signifie que la porteuse n’est plus vierge. Elle doit dans ce cas s'acquitter d'une amende. Ce rituel a été largement soutenu par le roi Goodwill Zwelethini dans les années 1990, pensé alors comme une façon de réduire la transmission du VIH. Ici, la photographie a été prise à Pietermaritzburg en 1925 lors du voyage du futur Édouard VIII en Afrique du Sud. On y distingue les costumes traditionnels caractéristiques de la danse : bracelets de cheville, jupes et ceintures.

Jonglage

Égypte

Les premières traces de jonglage remonteraient à l’Égypte antique selon le recueil des programmes du Théâtre de la cité internationale du 01 janvier 2005 : « Aperçu historique d’abord. A-t-on toujours jonglé ? Non, on peut remonter à 4000 ans seulement et en Égypte. »

Cette image est issue de la tombe de Khety en Égypte. Elle met en scène des jongleuse et acrobates égyptiennes en pleine activité.

Lutte

Uzbékistan

Cette illustration est extraite du supplément persan 1958, dont la date de création est estimée au milieu du 16e siècle. On y voit un maître lutteur en train de vaincre son apprenti présomptueux. Le Sultan assiste au combat.

Football

Italie

Cette estampe immortalise la fête du football organisée en 1738 en présence royale des souverains, à la Piazza di S. Croce de Florence en Italie.

Lancer de marteau

Écosse

En Écosse, la pratique du lancer de marteau illustrée par Maitland pendant les Highland games à Braemar en 1928.

Lacross

Amérique du Nord

La Vie au grand air du 28 mars 1903 consacre plusieurs pages au lacross   « Le “lacross”, en un seul mot, comme l’écrivent les Canadiens, de qui les Anglais et nous-même tenons ce jeu. Et pourtant, le mot - je vais peut être l’apprendre aux joueurs eux-mêmes - vient de la croix, ou, plutôt de la crosse d’un évêque, avec laquelle l’espèce de raquette dont on se sert n’a pourtant qu’une vague ressemblance. (…) Le but du jeu est de lancer ou de passer la balle dans le but adverse au moyen de la crosse, et les buts faits sont les seuls points comptés. Les buts, distants de 100 mètres, sont limités par des poteaux de 1m80 de large ; devant chacun d’eux de trouve un carré de 1m80 qui constitue la cage du goal, où nul n’a le droit de l’attaquer. »

Chunkey

Amérique du Nord

Sur ce dessin, une démonstration du chunkey. Ce sport américain plutôt méconnu en France consiste, selon MM. Cartaihac dans l’Anthropologie / paraissant… « à envoyer un flèche ou une javeline sur un but en mouvement, généralement un anneau rempli de paille tressée ; ».

Danse traditionnelle

Brésil

Cette image est issue du recueil d’images Voyage pittoresque et historique au Brésil, ou Séjour d'un artiste français au Brésil, depuis 1816 jusqu'en 1831 inclusivement par J.-B. Debret. L’illustration met en scène un sport pratiqué dans de nombreux pays depuis la nuit des temps : la danse.

Le gorodki

Russie

Le gorodki est un jeu sportif dont le nom signifie :  « le jeu des petites villes ». On ne saurait dater l’origine de sa pratique qui puise ses racines dans le folkore russe. On trouve toutefois l’une de ses premières descriptions détaillées dans le Règlement ecclésiastique (1721) de Théophane Prokopovitch, proche de Pierre le Grand.  Ses règles ne s’uniformisent qu’au début du 19e siècle et ce n’est qu’en 1936 que des compétitions nationales annuelles voient le jour en URSS.

En Europe, l'intérêt pour la pratique va croissant au cours du 19e siècle. On retrouve de nombreuses descriptions du jeu dans les albums de voyageurs donnant un aperçu des traditions russes. En 1918, L’Intermède : littéraire, sportif et musical dirigé par Pierre Saint-Lanne, fait même état de la pratique du gorodki dans un camp de prisonniers français situé à Würzburg en Bavière. C’est l’occasion pour le lecteur d’en apprendre davantage sur les règles du jeu. Rappelons toutefois que ce texte laisse entrevoir certains préjugés de l’auteur à l’égard des « slaves » :

« […] au moyen de quilles disposées dans une petite enceinte de forme carrée, on forme diverses figures successives qui, dans l’esprit naïf des joueurs slaves, représentent quelque chose de ressemblant à des maisons ou aux rues d’un village. […] il suffit de voir les joueurs au travail pour se rendre compte qu’ils ne cherchent qu’un résultat : celui de faire voltiger le plus vigoureusement possible les quilles qui se dressent devant eux. Les joueurs se partagent en 2 camps égaux et sont armés chacun de deux bâtons, deux bonnes triques pesant leur bon poids, et tantôt de près ils s’évertuent, en lançant leurs bâtons à faire sauter les quilles hors de l’enceinte carrée. »