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Balzac en 30 dates

Édition Houssiaux de La Comédie humaine
Édition Houssiaux de La Comédie humaine

Bibliothèque nationale de France

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179920 mai. Naissance à Tours d'Honoré Balzac.

1804-1807
Balzac est élève de la pension Le Guay-Pinel à Tours.

1807
Honoré Balzac devient interne au Collège de Vendôme, qu'il quitte en 1813.

1814
Externe au Collège de Tours à partir de juillet, il le quitte en septembre et reçoit la décoration du « Lys ».
À l'automne, la famille Balzac quitte Tours et s'installe à Paris, 40, rue du Temple (n° 122 actuel), dans le Marais.

1815-1816
Alors qu'on lieu les Cent-Jours, Honoré est tout d'abord élève de l'Institution Lepître (cf. Le Lys dans la vallée.), puis de l'Institution Ganzer et Beuzeli à Paris.

 

1816Entré en novembre comme clerc d'avoué chez Me Guillonnet de Merville (cf. Le Colonel Chabert.), Honoré prend sa première inscription à la Faculté de Droit de Paris. À la Sorbonne, il assiste aux cours de Villemain, Guizot, Cousin. Deux ans plus tard, il devient clerc de notaire chez Me Passez.

 

1818
Il rédige des Notes sur l'immortalité de l'âme.

1819
Reçu au baccalauréat en droit le 4 janvier, Honoré obtient un délai de deux ans pour faire ses preuves en littérature.
M. et Mme Balzac s'installent à Villeparisis tandis que leur fils prend logement dans une mansarde, 9 rue Lesdiguières, près de l'Arsenal (cf. : Facino Cane.)
Le 16 août, son oncle Louis Baissa est guillotiné à Albi, pour l'assassinat d'une fille de ferme.

1820
Durant l'hiver, Balzac rédige Cromwell, tragédie en cinq actes et en vers. L'œuvre est jugée détestable par l'adémicien Andrieux.
Le 1er septembre, il est libéré du service militaire par tirage au sort et passe l'automne à écrire Falthurne.
En décembre, il quitte la rue Lesdiguières et rejoint ses parents à Villeparisis.

1821
Sténie ou les Erreurs philosophiques est le premier roman de Balzac. Il n'est publié qu'en 1936.
En juin, Balzac à Villeparisis fait la connaissance de Mme de Berny ; celle-ci deviendra son amie très chère et son inspiratrice.

1822-1824
Premiers romans publiés par Balzac : l'Héritière de Birague (janvier 1822) ; Jean-Louis (mars 1822); Clotilde de Lusignan (juillet 1822), sous le pseudonyme de Lord R'Hoone ; Le Centenaire (novembre 1822) ; Le Vicaire des Ardennes (novembre 1822), La Dernière Fée (1823), Annette et le Criminel (mai 1824) sous celui d'Horace de Saint-Aubin ; Du Droit d'aînesse (février 1824) et l'Histoire impartiale des Jésuites (avril 1824) de manière anonyme.
En octore 1822, Balzac et ses parents s'installent à nouveau dans le Marais, mais en août-septembre 1824 les Balzac abandonnent de nouveau Paris pour Villeparisis. Honoré, en octobre, loue un petit appartement, 2, rue de Tournon.

1825
Code des Gens honnêtes (mars) et Wann-Chlore (septembre).
En avril,  Balzac devient éditeur et signe deux contrats pour la publication des œuvres de La Fontaine et de Molière. Publication de la première livraison du Molière a lieu au mois de mai. Balzac écrit les préfaces des deux éditions.

1826-1828
Grâce aux Surville, installés à Versailles depuis le début de 1825, Balzac se lie avec la duchesse d'Abrantès et le ménage Carraud.
Le 1er juin 1826, Balzac reçoit le brevet d'imprimeur. Il s'installe, 17, rue des Marais-Saint-Germain (aujourd'hui 17, rue Visconti). L'année suivante, le 19 septembre 1827, avec son associé Barbier, il achète le matériel de la fonderie de caractères Gillé fils (ancien fournisseur de l'Empereur). Mais le 3 février 1828. Barbier se retire de l'affaire. La société Laurent, Balzac, Mme de Berny, qui avait repris la fonderie, est liquidée deux mois après sa création, le 6 avril. Le 12 août, l'imprimerie est vendue à son tour à Barbier. Imprimerie et fonderie liquidées, Balzac a près de 100.000 francs de dettes.

1829
Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800, premier roman signé Balzac, est publié en 1829. Il avait été écrit du 15 septembre à fin octobre 1828, à Fougères, chez le général de Pommereul.
Le 19 juin, alors qu'Honoré est en Touraine, son père Bernard-François Balzac meurt à Paris.
Auprès de la duchesse d'Abrantès au château de Maffliers, il achève la Physiologie du mariage à l'automne et commence les Scènes de la vie privée. En décembre, il se consacre à la Physiologie du mariage (datée de 1830).
Balzac commence à fréquenter les salons : Mme Hamelin, Sophie Gay, Mme Récamier, le baron Gérard, la princesse Bagration, etc.

1830
Il collabore au Feuilleton de journaux politiques, à La Mode, à La Caricature, à La Silhouette, au Voleur, etc., et publie les Scènes de la vie privée (avril).
Pendant la Révolution (27-30 juillet), il est à La Grenadière, près de Tours, avec Mme de Berny.

1831
Enquête sur la politique des deux ministères (avril)
La Peau de Chagrin est lue chez Mme Récamier en juillet et publiée le mois suivant.

1832
Début de la correspondance avec Eveline Rzewuska « l'Étrangère ». La première lettre est envoyée le 28 février. Le 7 novembre, nouvelle lettre de la mystérieuse Étrangère qui se terminait ainsi : « Un mot de vous dans la Quotidienne me donnera l'assurance que vous avez reçu ma lettre et que je puis vous écrire sans crainte. Signez-le : A l'E... — H. de B... ». Le 9 décembre, La Quotidienne insère dans ses petites annonces la réponse demandée.
Les Contes drolatiques (1er dizain, avril) et seconde édition des Scènes de la vie privée.
Fin août-septembre, Balzac séjourne à Aix-les-Bains auprès de la marquise de Castries et met en place un projet de voyage à Genève et en Italie avec elle et le duc de Fitz-James. Mais début octobre, désespéré de l'attitude de Mme de Castries, Balzac quitte Genève et se réfugie chez Mme de Berny à La Bouleaunière. (cf. La Duchesse de Langeais.)

1833
Histoire intellectuelle de Louis Lambert (février) et Le Médecin de Campagne (septembre). Ce dernier ouvrage est admis l'année suivante parmi les ouvrages susceptibles de recevoir le prix Monthyon, puis écarté.
Le 25 septembre 1833, Balzac rencontre pour la première fois Mme Hanska à Neuchâtel et reste cinq jours en Suisse. En décembre, il lui envoie le manuscrit d'Eugénie Grandet.
De décembre 1833 à février 1834, Balzac séjourne à Genève au Pré-l'Evêque, Hôtel de l'Arc, non loin de la maison Mirabaud, où logeaient Mme Hanska et son mari.

1834-1835
En 1834, Mme Béchet commence la publication des Études de mœurs au XIXe siècle : Eugénie Grandet, la Grenadière, l'Illustre Gaudissart, la Femme abandonnée, Histoire des Treize, la Recherche de l'Absolu, la Femme de Trente ans, etc. Le 27 avril, Balzac lui ajoute une préface, signée Félix Davin.
De décembre 1834 à février 1835, La Revue de Paris publie Le Père Goriot.
En mars 1835, Balzac se cache à Chaillot pour échapper à la Garde nationale et s'y fait adresser ses lettres au nom de Mme veuve Durand (cf. La Fille aux yeux d'or.)
Ayant quitté Paris pour Vienne le 9 mai 1835, Balzac y retrouve le ménage Hanski le 16 et repart pour Paris le 4 juin. Il ne reverra plus Mme Hanska pendant huit ans. Le 20 mai, il avait été reçu par Metternich.
En novembre-décembre. La Revue de Paris publie en feuilleton le début du Lys dans la vallée.
En décembre, Balzac achète la Chronique de Paris et publie Séraphita (t. II du Livre mystique). Un incendie détruit les dix premières feuilles du troisième dizain des Contes drolatiques.

1836
Entre Janvier et mars. La Messe de l'Athée, l'Interdiction, le Cabinet des Antiques, Facino Cane paraissent en feuilleton dans la Chronique de Paris.
Du 27 avril au 4 mai. Balzac purge à « l'Hôtel des Haricots » (Hôtel de Bazancourt, quai d'Austerlitz), trois peines de prison accumulées pour s'être dérobé à ses obligations de garde national ; il y rencontre Eugène Sue et mène joyeuse vie aux frais de son éditeur Werdet.
Balzac gagne le procès du Lys dans la vallée le 3 juin et, le même mois, fait publier ce roman, par Werdet.
Liquidation de la Chronique de Paris en juillet.
Fin juillet-août, Balzac voyage à Turin avec Mme Marbouty déguisée en homme ; il rentre à Paris le 22 août. Pendant ce voyage, Mme de Berny meurt, à La Bouleaunière, près de Nemours, le 27 juillet.

1837
Balzac publie les Illusions perdues (1re partie) en février puis La Femme supérieure (les Employés) en feuilleton de La Presse et enfin César Birotteau, qui reçoit la prime du Figaro (décembre).
De février à mai a lieu un voyage en Italie : Milan, Venise, Naples, Livourne, Florence, de nouveau Milan, le lac de Côme, le Tessin ; il rentre à Paris le 3 mai.
Poursuivi par les recors, Balzac se réfugie chez la comtesse Guidoboni-Visconti en juillet. Celle-ci paie 1.830 francs, plus les frais, pour lui éviter la prison de Clichy.
Le 6 septembre, il achète une maison avec dépendances à Ville-d'Avray, qui constitue le noyau de son futur domaine des Jardies (cf. : Mémoires de deux jeunes mariées). Le domaine sera vendu le 15 juillet 1841 par adjudication judiciaire.

1838
Après un séjour à Nohant chez George Sand en février, Balzac se rend en Sardaigne en avril en vue de l'exploitation des mines d'argent romaines ; il rentre en France par l'Italie et arrive à Paris en juin.
Vers l'automne, il repart en voyage à Guérande avec Hélène de Valette, où il écrit Béatrix, qui paraît l'année suivante en feuilleton dans Le Siècle (avril-mai 1839).

1839
Le 8 mars. Balzac lit sa pièce, L'Ecole des Ménages, chez le marquis de Custine en présence de Stendhal.
En avril, il devient président de la Société des gens de lettres. Candidat également à l'Académie française, le 2 décembre, il s'efface devant Hugo à qui l'on préfère Flourens.
En septembre-octobre, Balzac essaie vainement de faire casser le jugement condamnant à mort le notaire Peytel.

1840
Vautrin est créé à la Porte Saint-Martin le 14 mars, interdit le 16.
Du 25 juillet au 25 septembre paraît la Revue parisienne « dirigée par M. de Balzac » (3 numéros).
Balzac s'attelle aussi en mai à un projet de Code littéraire.

1841-1842
Une ténébreuse affaire (feuilleton du Constitutionnel) paraît en janvier-février 1841, puis Ursule Mirouët (feuilleton du Messager) en août-septembre 1841 et les Mémoires de deux jeunes mariées (dans La Presse) du 10 novembre 1841 à janvier 1842.
Le 3 mars 1841, il fait paraître une Note sur la propriété littéraire.
Balzac signe avec un consortium de libraires un traité pour la publication de La Comédie humaine le 2 octobre 1841. La publication du premier fascicule de La Comédie humaine éditée par Furne, Hetzel, Dubochet et Paulin, a lieu le 16 avril 1842.
Les Ressources de Quinola est représenté à l'Odéon pour la première fois le 19 mars 1842.

1843-1844
Parution au printemps 1843 des Deux Frères (La Rabouilleuse) en avril-juillet 1844 de Modeste Mignon (dans le Journal des Débats) puis en novembre 1844 de Splendeurs et misères des courtisanes : Esther.
De juillet à octobre 1843, Balzac séjourne à Saint-Pétersbourg chez Mme Hanska, qu'il n'avait pas vue depuis 1835.

1845-1847
En 1845, Balzac établit un catalogue de La Comédie humaine pour une édition en 26 volumes devant comprendre 137 titres. (Il n'a pu en écrire que 91.)
Le 24 avril 1845, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Balzac retrouve à Dresde Mme Hanska, sa fille et le comte Mniszech à la mi-mai 1845 ; avec eux, il excursionne en Allemagne, en France, en Hollande et en Belgique. Il les quitte en août à Bruxelles et rentre à Passy, mais retrouve Mme Hanska à Châlons en octobre-novembre. Avec elle, il va à Marseille et de là à Naples par mer. Le 13 octobre 1846, à l'occasion du mariage à Wiesbaden du comte Georges Mniszech et d'Anna Hanska, fille unique de Mme Hanska, Balzac sert de témoin  à Anna. Il est de retour à Paris le 17.
En février-mai 1847, Mme Hanska fait à Paris un séjour incognito de deux mois et demi ; pendant ce temps, Balzac s'installe 14, rue Fortunée (aujourd'hui rue Balzac).
D'octobre-décembre 1846 paraît (feuilleton du Constitutionnel).Le Constitutionnel publie La Cousine Bette (octobre-décembre 1846) puis Le Cousin Pons (mars-mai 1847) tandis que La Presse fait paraître La Dernière incarnation de Vautrin (avril-mai 1847).
Balzac rédige son testament et lègue « l'universalité de ses biens meubles et immeubles à Mme Hanska » le 28 juin 1848. Parti de Paris le 5 septembre, il arrive à Wierzchownia le 13 et reste chez Mme Hanska jusqu'à fin janvier 1848.

1848
Le 15 février, Balzac rentre à Paris, rue Fortunée ; il assiste, le 24, au pillage des Tuileries.
Le 19 avril, il fait paraître une profession de foi politique dans Le Constitutionnel.
La première de La Marâtre a lieu au Théâtre historique le 25 mai, mais les circonstances politiques l'empêchent de remporter un brillant succès.
Au moment de l'insurrection à Paris les 23-26 juin, Balzac est à Saché.
Le 17 août, Balzac lit Le Faiseur devant le Comité de lecture de la Comédie-Française.
L'Initié paraît en août-septembre dans Le Spectateur républicain ; c'est le dernier « feuilleton » de Balzac.
Le 19 septembre, Balzac retrouve Mme Hanska en Ukraine ; il reste avec elle jusqu'au printemps de 1850.
Le tome XVII et dernier de La Comédie humaine (édition Furne) est publié le 18 novembre.

1849
Le 11 janvier, le duc de Noailles est élu à l'Académie française en remplacement de Chateaubriand ; Balzac obtient deux voix. Sept jours plus tard, le 18 janvier, Saint-Priest est élu au fauteuil de Vatout ; Balzac obtient encore deux voix.

1850
Le 14 mars, Balzac épouse Eve Rzewuska, veuve du comte Hanski, à l'église Sainte-Barbe de Berditcheff.
Malade, il arrive à Paris le 20 mai avec sa femme. Il meurt chez lui, rue Fortunée, le 18 août à 11h30 du soir. Son enterrement a lieu le 21 août à 12h, à Saint-Philippe-du-Roule, dans un convoi de troisième classe. L'inhumation au cimetière du Père-Lachaise se fait en présence de Victor Hugo, qui prononce son éloge funèbre.

Provenance

Cet article provient du site Les Essentiels de la littérature (2015).

Lien permanent

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