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BnF Essentiels
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Sophie de Ségur

La littérature jeunesse renouvelée

La comtesse de Ségur (1799-1874), née Rostopchine, mène une vie retirée dans son château en Normandie, consacrant son temps et son affection à ses enfants puis à ses petits-enfants. C’est pour ces derniers qu’elle couche sur le papier les contes qu’elle aime inventer. Avec les Nouveaux Contes de fées (1856), puis Les Malheurs de Sophie (1858), Les Petites Filles modèles (1857) ou encore Mémoires d’un âne (1860), tous publiés chez Hachette, elle renouvelle la littérature jeunesse. Les personnages sont vivants, les dialogues nombreux, le rythme vif. Tout en insistant sur le respect de l’ordre établi et de la morale religieuse, la comtesse de Ségur oppose à la violence une autorité fondée sur la tendresse.
 

Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur
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Les Malheurs de Sophie
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Un bon petit diable
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Portrait de Sophie de Ségur en 1823
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Mémoires d’un âne
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Enfance russe

Sophie Rostopchine naît à Saint-Pétersbourg en 1799. C’est son père, Fédor Rostopchine, qui aurait ordonné l’incendie de Moscou pour repousser les troupes de Napoléon Ier. Le procédé fonctionne mais, tombé en disgrâce, Fédor Rostopchine quitte la Russie et s’installe avec sa famille à Paris en 1816.

Rostopchine, gouverneur de Moscou
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Incendie de Moscou
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Alexandre Ier
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Des récits intemporels

Les romans de Sophie de Ségur traduisent une perception nostalgique des bouleversements sociaux, derrière une structure littéraire originale, souvent très proche de celle des contes merveilleux : récits d’une jeunesse débouchant sur le mariage, récits initiatiques ou d’avertissement. La conjonction de l’inventivité littéraire et de ces thèmes liés à la construction de l’enfant explique peut-être le fort écho rencontré, encore aujourd’hui, par cette œuvre qui fait partie intégrante de la culture enfantine française.

Les cheveux mouillés
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Les Malheurs de Sophie

Sophie découvre la vie avec un indéfectible enthousiasme mais elle déborde d’idées souvent irréfléchies aux conséquences désastreuses… La petite fille est un véritable portrait de la comtesse de Ségur à cinq ans, et les saynètes qui la voient affronter la brutalité du monde et le mode de vie codifié des adultes sont les souvenirs de l’enfance russe de l’autrice.

La poupée de cire
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La boîte à ouvrage
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Les petits poissons
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La crème et le pain chaud
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La joue écorchée
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Les Petites Filles modèles

Camille et Madeleine de Fleurville, petites filles modèles, sont les jeunes amies de la malheureuse Sophie, qui multiplie les bêtises et reçoit en retour réprimandes et coups de fouet. Elles servent de modèle à Sophie lorsque celle-ci aspire à améliorer sa conduite.

Jeannette la voleuse
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Les hérissons
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La fête
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Mes Petites filles modèles ne sont pas une création ; elles existent bien réellement : ce sont des portraits ; la preuve en est dans leurs imperfections mêmes. Elles ont des défauts, des ombres légères qui font ressortir le charme du portrait et attestent l’existence du modèle. Camille et Madeleine sont une réalité dont peut s’assurer toute personne qui connaît l’auteur.

Sophie de Ségur, Les Petites Filles modèles, préface, 1858

Les Vacances

Les Vacances sont le dernier volet de la trilogie qui comprend Les Malheurs de Sophie et Les Petites Filles modèles. Ces vacances normandes sont bouleversées par le retour de naufragés qu’on n’attendait plus : Paul, M. de Rosbourg et Le Normand. Ils racontent leur vie dans une île sauvage et leur rencontre avec les indigènes, sur le modèle de la robinsonnade.

Nouvelle surprise
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Le naufrage
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En terre inconnue
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Nouveaux Contes de fées

Publiés pour Noël de l’année 1856, illustrés par Gustave Doré, ces cinq contes renouent avec le style classique français et non avec la veine populaire. Malgré le grand succès de ce premier ouvrage, la comtesse de Ségur délaisse ensuite le conte pour se consacrer aux romans et aux ouvrages d’éducation.

« Histoire de Blondine, de Bonne-Biche et de Beau-Minon »
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Le voyage
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« Sa voiture était attelée de deux autruches. »
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Le Général Dourakine

Le Général Dourakine (1863) met en scène la Russie natale de la comtesse de Ségur. Dans ce roman pour enfants, l’autrice ne se prive pas de dénoncer le régime russe et notamment la surveillance policière. Le roman est interdit en Russie dès sa parution.

De Loumigny à Gromiline
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On passe la frontière
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Récit du prince forçat
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Un bon petit diable

Le bon petit diable c’est Charles, orphelin, habitant chez la vieille madame Mac’Miche, une vraie mégère qui l’élève sévèrement, comme souvent dans les romans de la comtesse de Ségur. À force de lui jouer des tours, Charles est envoyé en pension chez les frères Old Nick. Seule sa douce cousine Juliette, qui est aveugle, parvient à tempérer sa méchanceté enfantine.

Charles joue un tour à Mme Mac’Miche
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Le fouet
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Dernier exploit de Charles
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 Bon mouvement de Charles – Il s’oublie avec le chat
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Charles héritier et propriétaire
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Ce misérable enfant ! Toujours en retard ! Détestable sujet ! Il finira par la prison et la corde, si je ne parviens à le corriger 

Sophie de Ségur, Un bon petit diable, 1865

Les illustrations

Sophie de Ségur a entretenu un rapport complexe à l’illustration de ses œuvres. Or, une importante part du succès des ouvrages publiés dans la « Bibliothèque rose illustrée » chez Hachette est due aux nombreuses illustrations, telles celles de Doré pour les Nouveaux Contes de fées. Pour ses romans, la comtesse se montra globalement insatisfaite et entretint une certaine amertume de n’avoir de contrôle ni sur le choix des scènes ni sur celui de l’illustrateur. Elle trouva Bertall insignifiant puis médiocre, Bayard inintelligent et l’accusa de ne pas avoir lu le livre. Seul Castelli trouva grâce à ses yeux, pour Les Malheurs de Sophie et Un bon petit diable, mais il la déçut pour Pauvre Blaise, pourtant spectaculaire, et Gribouille.

Gustave Doré avec une écharpe à carreaux
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