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L'empire en images

Matières et supports
Portraits des fonctionnaires célèbres et sages d'autrefois de la ville de Suzhou
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Les textes les plus importants de l’Antiquité qui nous sont parvenus furent pour la plupart écrits sur des supports précieux et onéreux, plastrons de tortue que l’on faisait venir de loin ou vaisselles de bronze. Plus tardivement, les princes et les empereurs n’hésitèrent pas à fixer des textes sacrés sur du jade, matière précieuse s’il en fut. On inscrivit aussi des épitaphes sur de grandes dalles de pierre. Tous ces supports extrêmement coûteux, nécessitant un investissement collectif important, étaient réservés au domaine rituel. Mais c’est surtout sur la soie et le papier, développés très précocement en Chine, que va s’exercer cet art du trait.

L’usage de la soie comme support de l’écriture ou de la peinture a perduré tout au long de l’histoire. Fabriquée depuis le néolithique, l’étoffe de soie était enduite et préparée. Elle était conservée roulée ; elle pouvait également être découpée et montée en album. Les textes séculiers étaient surtout notés sur des supports plus ordinaires, tels que le bois, le bambou et plus tard le papier, qui remplaça la plupart des matériaux antérieurs, et permit aussi la diffusion massive de ces textes grâce aux techniques de l’estampage et de la xylographie. Le rôle des empereurs est ici capital. Certains, tel Tang Taizong, furent d’excellents calligraphes, d’autres n’hésitèrent pas à affirmer leur puissance politique en faisant réaliser des rouleaux ou des livres d’art de grand luxe : c’est le cas des « Fils du Ciel » de la dynastie mandchoue, Kangxi, qui selon Diderot était « le Marc Aurèle de la Chine par sa sagesse et son Louis XIV par le despotisme et la durée de son règne », ou bien encore Qianlong, son petit-fils, auteur d’un très célèbre éloge de la ville de Moukden, berceau de la dynastie

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