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Focus

Pierre Bonnard en 35 dates

Jour d’hiver (femme dans un intérieur)
Jour d’hiver (femme dans un intérieur)

© GrandPalaisRmn (musée d'Orsay) / Christian Jean

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1867
Naissance de Pierre Bonnard, à Fontenay-aux-Roses.

1885
Il abandonne rapidement l’École des arts décoratifs pour l’École de droit.

1886-1887
Il obtient sa licence de droit et suit les cours de l’Académie Julian, où il rencontre Sérusier, Denis, Ibels et Ranson.
Il est admis à l’École des beaux-arts, où il rencontre Vuillard, qui deviendra son ami proche.

1891
Bonnard illustre le Petit Solfège illustré écrit par son beau-frère Claude Terrasse, qui sera publié en 1893.


Il réalise sa première affiche, France-Champagne, qui placardée dans tout Paris, impressionne Toulouse-Lautrec.
Il renonce à se carrière juridique pour se consacrer exclusivement à la peinture et expose pour la première fois au Salon des Indépendants.
Bonnard partage un atelier avec Maurice Denis, Édouard Vuillard, et Aurélien Lugné-Poe, qui l’introduit au théâtre d’avant-garde.
Il participe avec ses amis Nabis à l’exposition des « Peintres impressionnistes et symbolistes » chez Le Barc de Boutteville, où ses travaux seront ensuite régulièrement présentés.

1893
Il rencontre Maria Boursin, qui se fait appeler Marthe de Méligny. Elle deviendra son modèle et sa compagne pour la vie.

1894
Il rencontre Thadée Natanson et sa femme Misia, qui deviendront ses amis.
Première version, à la détrempe, de son paravent La Promenade des nourrices, frise des fiacres, qui sera édité en lithographie en 1899.
Il expose avec les Nabis dans les locaux de la Dépêche de Toulouse, ainsi que chez Le Barc de Boutteville et Durand-Ruel.

Couverture de l’Album de La Revue Blanche
Couverture de l’Album de La Revue Blanche |

Bibliothèque nationale de France

1895
Ambroise Vollard, chez qui il met des estampes en dépôt, lui commande un album de lithographies.
Il expose avec les Nabis chez Siegfried Bing, au Premier Salon de l’Art Nouveau.
Il compose la couverture de l’Album de La Revue blanche.

1896
Première exposition personnelle de Bonnard chez Durand-Ruel, rue Laffitte.
Il participe à l’exposition « Les peintres-graveurs » chez Ambroise Vollard, et en dessine l’affiche.

Les Peintres-Graveurs
Les Peintres-Graveurs |

Bibliothèque nationale de France

Il participe, avec Vuillard, Sérusier et Toulouse-Lautrec, à la réalisation des décors pour Ubu roi d’Alfred Jarry, représenté au théâtre de l’Œuvre.
Il participe à la dernière « Exposition des peintres impressionnistes et symbolistes » chez Le Barc de Boutteville.

1897
Il dessine la couverture du deuxième Album d’estampes originales de la galerie Vollard.
Il dessine une affiche pour la revue L’Estampe et l’Affiche.
Il expose avec ses amis Nabis chez Ambroise Vollard, qui prend le relai de Le Barc de Boutteville.

Couverture du deuxième Album d’estampes originales de la Galerie Vollard
Couverture du deuxième Album d’estampes originales de la Galerie Vollard |

Bibliothèque nationale de France

1898
Il dessine la couverture de l’ouvrage d’André Mellerio La lithographie originale en couleurs, publié par la revue L’Estampe et l’Affiche.

André Mellerio, La lithographie originale en couleurs
André Mellerio, La lithographie originale en couleurs |

Bibliothèque nationale de France 

L’Estampe et l’Affiche. Revue d’art
L’Estampe et l’Affiche. Revue d’art |

Bibliothèque nationale de France 

1899  
Il fait un voyage en Italie avec Vuillard et Roussel.
Il illustre l’Almanach du père Ubu.
L’indolente est exposée avec 10 autres toiles chez Durand-Ruel.
Publication de Quelques aspects de la vie de Paris chez Vollard.

1900
Il illustre Parallèlement de Paul Verlaine et Daphnis et Chloé de Longus à la demande de Vollard.
Il expose avec les Nabis chez Bernheim-jeune.

1901
Voyage en Espagne avec Vuillard, avec qui il partira ensuite souvent.

1902
Il expose 7 tableaux au Salon des indépendants, qui l’exposera ensuite régulièrement.
Bonnard réalise ses premières sculptures sous l’impulsion d’Ambroise Vollard.
Il envoie trois tableaux au premier Salon d’automne, créé à l’initiative de Franz Jourdain.

1905
Il se lie d’amitié avec Henri Matisse.

1906
Première exposition personnelle chez Bernheim-jeune, avec lequel une amitié se crée et qui l’exposera tous les ans par la suite.
Gertrude et Leo Stein, collectionneurs américains très influents, achètent Le Sommeil à Vollard.
​Premier long séjour dans le midi où la lumière l’éblouit.
Exposition personnelle chez Vollard.

1907
Dînant de plus en plus souvent chez Vollard, Bonnard y rencontre Renoir, Forain, Odilon Redon…
Il expose au Salon de La Libre esthétique de Bruxelles.

1910
Bonnard achète une maison, baptisée Ma roulotte, à Vernonnet (Eure) et y résidera de plus en plus souvent. Il fréquente Claude Monet, qui réside tout près, à Giverny.
Il expose de plus en plus.

1912
Il loue la villa Antoinette à Grasse (Alpes-Maritimes) et partage son temps entre la Normandie, Paris et le Midi.
Il refuse la Légion d’honneur en hommage à Monet, à qui elle n’a pas été proposée.

1913-1915
Bonnard s’interroge sur sa peinture sentant que « la couleur l’a entraîné trop loin », et se recentre sur le dessin pour « revenir à la forme ».
Il participe à l’exposition « Le Paysage du Midi », présentée en 1914 chez Bernheim-jeune, avec Van Gogh, Cézanne, Renoir, Matisse, Signac, Denis…

Autoportrait de Pierre Bonnard
Autoportrait de Pierre Bonnard |

Bibliothèque nationale de France

1916
Bonnard se lance dans de grandes compositions d’inspiration méditerranéennes.
Il tombe amoureux de Renée Monchaty.
Il se lie avec Elie Faure.

1920
Il réalise les décors pour la reprise par les Ballets suédois, des Jeux de Nijinski au Théâtre des Champs-Élysées, sur une musique de Claude Debussy.
Il illustre de 30 dessins le Prométhée mal enchaîné d’André Gide, réédité par la NRF.

1923
Décès de son beau-frère Claude Terrasse, suivi de celui de sa sœur Andrée. Bonnard est très affecté.
Il passe l’hiver au Cannet avec Marthe.
L’Histoire du poisson scie et du poisson marteau de Léopold Chauveau, illustrée de 38 dessins de Bonnard, est publiée chez Payot et Cie.

1924
Première rétrospective de son œuvre à la galerie Druet à Paris. 
Publication de Dingo d’Octave Mirbeau, illustré de 55 eaux-fortes de Bonnard, chez Vollard.
La NRF lui consacre un numéro de la collection « Les peintres français nouveaux ».

1925
Il épouse Marthe à Paris sans grande cérémonie. Renée Monchaty se suicide.
Début de sa correspondance avec Matisse.
Décès de Félix Vallotton.

La Fenêtre
La Fenêtre |

© Tate, Londres, Dist. GrandPalaisRmn / Tate Photography

1926
Il achète une villa sur les hauteurs du Cannet et Matisse vient lui rendre visite.
Premier et unique voyage aux États-Unis, où il est membre du jury du prix du Carnegie Institute.
Exposition chez Bernheim-jeune.
Décès de Claude Monet, qui avait 86 ans.

1936
Il se lie d’amitié avec Aimé Maeght, qui possède alors un magasin de décoration à Cannes, qui se transformera peu à peu en galerie d’art. Ce dernier dira plus tard « Bonnard a été le grand tournant de ma vie ».
Il participe à l’exposition des peintres de la Revue blanche, montée par Bolette Natanson.
Bonnard reçoit la commande d’une grande fresque pour la nouvelle salle de théâtre du Trocadéro.

1937
Il rencontre la photographe Rogi André et Ingrid Rydbeck-Zuhr à Deauville. Leur interview sera publiée dans le magazine Verve.

1938
Il vend sa maison normande.
Ses peintures et gravures sont exposées, avec des œuvres de Vuillard, à l’Art Institute of Chicago.
Il réalise la couverture du troisième numéro de la revue Verve, où sont aussi publiées les images de Rogi André.

1939
Il se réfugie au Cannet.

1940
Bonnard est très affecté par le décès de son ami Édouard Vuillard.
Décès de Marthe. Aimé et Marguerite Maeght le soutiennent au quotidien.
Il reçoit beaucoup de visites au Cannet.

Carnet-agenda de Pierre Bonnard
Carnet-agenda de Pierre Bonnard |

Bibliothèque nationale de France

1943
Il participe à une exposition collective à la galerie Romanin à Nice, dirigée par Colette Pons.
Henri Cartier-Bresson réalise une série de 27 portraits de lui.

1945
Il revient à Paris.
Les numéros n° 17 et 18 de la revue Verve lui sont consacrés sous le titre « Couleur de Bonnard ». Ils paraîtront après sa mort, en 1947.

1946
Les fils de Bernheim exposent 38 de ses toiles à Paris et commencent le catalogue raisonné de ses peintures.
Brassaï vient le photographier au Cannet.
Gisèle Freund est la dernière photographe à réaliser un reportage sur lui. Ses images sont les seuls portraits en couleurs.
Il participe à l’exposition « Le noir est une couleur » à la galerie Maeght à Paris.

1947
Le critique d’art américain Clement Greenberg lui consacre un article important dans la revue The Nation.
Christian Zevos l’éreinte dans l’article « Pierre Bonnard est-il un grand peintre ? » publié dans la revue Cahiers d’art.
Bonnard meurt le 23 janvier au Cannet. Deux rétrospectives sont organisées au musée de l’Orangerie à Paris et au MoMA à New-York.