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Le Pitre

Sonnets et eaux-fortes
Le Pitre
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Quarante-deux sonnets accompagnés chacun d'une illustration à l'eau-forte : tel est le programme de Sonnets et eaux-fortes, qui paraît en 1869 à Paris sous la direction de Philippe Butry, grand amateur d'art. Ce livre luxueux, mi-recueil, mi-album, n'est tiré qu'à 350 exemplaires sur un papier vergé des Vosges. Il a pourtant laissé une trace tant dans l'histoire de la littérature que dans celle des beaux-arts.

Parmi les quatre-vingt quatre artistes convoqués, Verlaine figure presque à la fin, l'ordre adopté étant alphabétique. Il y côtoie ses contemporains poètes, membres ou proches du Parnasse, comme Théophile Gautier, Sully Prudhomme ou José-Maria de Heredia, mais aussi quelques grands noms des arts visuels, installés ou en devenir : Manet, Gérôme, Gustave Doré. Jusqu'à Hugo qui illustre d'un dessin « L'éclair » de Paul Meurice. Paul-Adolphe Rajon, qui illustre « Le Pitre », n'est quant à lui qu'un inconnu au début de sa carrière, qui le mènera par la suite vers l'orientalisme.

« Le Pitre » fait partie des poèmes forains de Verlaine, dont on trouve plusieurs exemples dans les Romances sans paroles, et qui doivent beaucoup à Baudelaire, mort un an avant la publication du recueil. Il est republié en 1884 dans Jadis et Naguère, sans l'eau-forte, mais aux côtés d'autres poèmes au thème similaires, comme « Pierrot » ou « Le Clown ».

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1868
  • Lieu
    Paris
  • Auteur(es)
    Paul Verlaine (1844-1896), auteur ; Paul Adolphe Rajon (1843-1888), graveur ; Philippe Butry (1830-1890), éditeur
  • Description technique
    Livre imprimé, h. 36 cm
  • Provenance

    BnF, Réserve des livres rares, RES G-YE-236

  • Lien permanent
    ark:/12148/mmg6vcx8cz119