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Atys, mise en scène de Jean-Marie Villégier, direction musicale de William Christie, Opéra national de Paris-Salle Favart, 1987

Acte IV, scène 5 : air « La beauté la plus sévère prend pitié d’un long tourment, et l’amant qui persévère devient un heureux amant » chanté par les « Dieux de fleuves » et les « Divinités de fontaines et de ruisseaux »
Atys, mise en scène de Jean-Marie Villégier, direction musicale de William Christie, Opéra national de Paris-Salle Favart, 1987
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Dès sa première, à la cour de Louis XIV comme le voulait l’usage, Atys fut surnommé « l’opéra du Roy ». On savait que le monarque, qui avait pris une part active à sa préparation, en fredonnait volontiers les airs. Son triomphe en fut d’autant plus éclatant au théâtre du Palais-Royal où le public s’empressa dès la création parisienne d’avril, puis lui fit fête à chaque reprise tandis que – consécration populaire – les parodies se multipliaient. Admirablement structuré, servi par la musique la plus expressive, d’une variété chorégraphique constante et d’une intensité dramatique inédite, Atys est aussi le premier opéra à centrer son intrigue sur l’amour et la première tragédie française à faire mourir son héros en scène. Introduisant la poésie du sentiment dans le théâtre des conventions, les souffrances de la nymphe Sangaride et du berger Atys, livrés à la jalouse déesse Cybèle et aux lois de son culte, nous touchent comme le désarroi de la jeunesse confrontée à un monde d’intransigeance et de sacrifice.

> Source et suite sur le site de l’Opéra-Comique (avec argument, extraits et dossier pédagogique lié à la reprise de 2011)

Photo Arts florissants © Michel Szabo

  • Date
    1987
  • Lieu
    Paris
  • Auteur(es)
    Tragédie en musique en un prologue et cinq actes de Jean Baptiste Lully, sur un poème de Philippe Quinault, créée à Saint-Germain-en-Laye le 10 janvier 1676
  • Lien permanent
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