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Trois mille briques furent rangées...

Trois mille briques furent rangées...
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Arrivés sur une île apparemment déserte avec leurs seules personnes, les cinq naufragés de L'Île mystérieuse de Jules Verne cherchent rapidement à se constituer des outils. Pour cela, il faut un four, et pour construire un four, il faut des briques.

« Les colons étaient arrivés sur le terrain reconnu la veille. Il se composait de cette argile figuline qui sert à confectionner les briques et les tuiles, argile, par conséquent, très-convenable pour l'opération qu'il s'agissait de mener à bien.

La main-d'œuvre ne présentait aucune difficulté. Il suffisait de dégraisser cette figuline avec du sable, de mouler les briques et de les cuire à la chaleur d'un feu de bois.

Ordinairement, les briques sont tassées dans des moules, mais l'ingénieur se contenta de les fabriquer à la main. Toute la journée et la suivante furent employées à ce travail. L'argile, imbibée d'eau, corroyée ensuite avec les pieds et les poignets des manipulateurs, fut divisée en prismes d'égale grandeur. Un ouvrier exercé peut confectionner, sans machine, jusqu'à dix mille briques par douze heures ; mais dans leurs deux journées de travail, les cinq briquetiers de l'île Lincoln n'en fabriquèrent pas plus de trois mille, qui furent rangées les unes près des autres, jusqu'au moment où leur complète dessiccation permettrait d'en opérer la cuisson, c'est-à-dire dans trois ou quatre jours. »

© Ville de Paris / Fonds Heure joyeuse

  • Date
    1875
  • Lieu
    Paris
  • Auteur(es)
    Jules Verne (1828-1905), auteur ; Jules Férat (1829-1906), illustrateur ; Charles Barbant (1844-1921), graveur
  • Description technique
    Impression sur papier
  • Provenance

    Bibliothèque de l'Heure joyeuse, 2013-418065

  • Lien permanent
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