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Livre à feuilleter

Les Heures de 1525

Heures à l'usage de Rome



Heures à l'usage de Rome
Le format de l'image est incompatible
L’Annonciation

Fol. 27v° : L’Annonciation

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Première scène gravée du livre, la représentation de l’Annonciation est le signe d’un nouveau style graphique. Tory choisit une présentation strictement antiquisante et italianisante : texte en caractères romains, bordures à rinceaux, gravure au trait. Mais il atténue la monumentalité antique par de délicats lavis aux coloris lumineux et exploite les possibilités visuelles d’une double page en plaçant Gabriel et Marie sur deux feuillets situés en regard. Mêlant la symétrie exacte de la mise en page à la variété contrôlée des bordures, la page imprimée devient une œuvre d’art dans laquelle chaque élément contribue à l’effet d’ensemble : l’annonce à Marie de sa maternité divine semble être aussi l’annonce aux lecteurs d’une nouvelle esthétique claire et équilibrée.

Fol. 27v° : L’Annonciation
L’Annonciation

Fol. 28 : L’Annonciation

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Première scène gravée du livre, la représentation de l’Annonciation est le signe d’un nouveau style graphique. Tory choisit une présentation strictement antiquisante et italianisante : texte en caractères romains, bordures à rinceaux, gravure au trait. Mais il atténue la monumentalité antique par de délicats lavis aux coloris lumineux et exploite les possibilités visuelles d’une double page en plaçant Gabriel et Marie sur deux feuillets situés en regard. Mêlant la symétrie exacte de la mise en page à la variété contrôlée des bordures, la page imprimée devient une œuvre d’art dans laquelle chaque élément contribue à l’effet d’ensemble : l’annonce à Marie de sa maternité divine semble être aussi l’annonce aux lecteurs d’une nouvelle esthétique claire et équilibrée.

Fol. 28 : L’Annonciation
L’Annonciation

Fol. 27v° : L’Annonciation

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Première scène gravée du livre, la représentation de l’Annonciation est le signe d’un nouveau style graphique. Tory choisit une présentation strictement antiquisante et italianisante : texte en caractères romains, bordures à rinceaux, gravure au trait. Mais il atténue la monumentalité antique par de délicats lavis aux coloris lumineux et exploite les possibilités visuelles d’une double page en plaçant Gabriel et Marie sur deux feuillets situés en regard. Mêlant la symétrie exacte de la mise en page à la variété contrôlée des bordures, la page imprimée devient une œuvre d’art dans laquelle chaque élément contribue à l’effet d’ensemble : l’annonce à Marie de sa maternité divine semble être aussi l’annonce aux lecteurs d’une nouvelle esthétique claire et équilibrée.

Fol. 27v° : L’Annonciation
L’Annonciation

Fol. 28 : L’Annonciation

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Première scène gravée du livre, la représentation de l’Annonciation est le signe d’un nouveau style graphique. Tory choisit une présentation strictement antiquisante et italianisante : texte en caractères romains, bordures à rinceaux, gravure au trait. Mais il atténue la monumentalité antique par de délicats lavis aux coloris lumineux et exploite les possibilités visuelles d’une double page en plaçant Gabriel et Marie sur deux feuillets situés en regard. Mêlant la symétrie exacte de la mise en page à la variété contrôlée des bordures, la page imprimée devient une œuvre d’art dans laquelle chaque élément contribue à l’effet d’ensemble : l’annonce à Marie de sa maternité divine semble être aussi l’annonce aux lecteurs d’une nouvelle esthétique claire et équilibrée.

Fol. 28 : L’Annonciation
La Visitation de la Vierge

Fol. 34v : La Visitation de la Vierge

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La deuxième gravure représente la visite que rend Marie à sa cousine Elisabeth, alors enceinte de Jean Baptiste. Soulignée dans l’image par les drapés et dans le texte par l’emploi de grandes lettrines rouges ou dorées, la présentation à l’antique est un choix clairement revendiqué dans les bordures : non seulement un F couronné indique le soutien de François Ier, mais le nom et la devise de Tory, dont l’une apparaît même à l’intérieur de la scène gravée, signalent l’implication du libraire dans les choix graphiques. Cet affichage des commanditaires peut être mis en relation avec l’extraordinaire privilège royal obtenu pour ces Heures. Après avoir reçu le premier copyright français protégeant une réalisation artistique, Tory insère son nom et ses devises comme autant de signatures.

Fol. 34v : La Visitation de la Vierge
La Visitation de la Vierge

Fol. 35

Fol. 35
La Visitation de la Vierge

Fol. 34v : La Visitation de la Vierge

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La deuxième gravure représente la visite que rend Marie à sa cousine Elisabeth, alors enceinte de Jean Baptiste. Soulignée dans l’image par les drapés et dans le texte par l’emploi de grandes lettrines rouges ou dorées, la présentation à l’antique est un choix clairement revendiqué dans les bordures : non seulement un F couronné indique le soutien de François Ier, mais le nom et la devise de Tory, dont l’une apparaît même à l’intérieur de la scène gravée, signalent l’implication du libraire dans les choix graphiques. Cet affichage des commanditaires peut être mis en relation avec l’extraordinaire privilège royal obtenu pour ces Heures. Après avoir reçu le premier copyright français protégeant une réalisation artistique, Tory insère son nom et ses devises comme autant de signatures.

Fol. 34v : La Visitation de la Vierge
La Visitation de la Vierge

Fol. 35

Fol. 35



La Nativité

Fol. 38v

Fol. 38v
La Nativité

Fol. 39 : La Nativité

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La double page de la Nativité combine emblèmes royaux, imitation de Dürer et inspiration antique. Dans la scène gravée, le volume des bâtiments, l’arche centrale et la curieuse montagne s’inspirent probablement de la célèbre Nativité de Dürer. Par souci de cohérence, les deux gravures suivantes conservent d’ailleurs le même décor architectural. Dans les bordures, les ailes évoquant Louise de Savoie se mêlent au vocabulaire ornemental antique (vases, candélabres, grotesques, dauphins, cuirasses, casques ailés). C’est cette combinaison qui caractérise le renouveau décoratif souhaité par Tory.

Fol. 39 : La Nativité



La Nativité

Fol. 38v

Fol. 38v
La Nativité

Fol. 39 : La Nativité

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La double page de la Nativité combine emblèmes royaux, imitation de Dürer et inspiration antique. Dans la scène gravée, le volume des bâtiments, l’arche centrale et la curieuse montagne s’inspirent probablement de la célèbre Nativité de Dürer. Par souci de cohérence, les deux gravures suivantes conservent d’ailleurs le même décor architectural. Dans les bordures, les ailes évoquant Louise de Savoie se mêlent au vocabulaire ornemental antique (vases, candélabres, grotesques, dauphins, cuirasses, casques ailés). C’est cette combinaison qui caractérise le renouveau décoratif souhaité par Tory.

Fol. 39 : La Nativité



L’Adoration des mages

Fol. 40v

Fol. 40v



L’Adoration des bergers

Fol. 41 : L’Adoration des bergers

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Reprenant le décor architectural de la Nativité, le traitement de l’Adoration des bergers est particulièrement symétrique : deux bergers célèbrent la naissance de Jésus agenouillés de part et d’autre d’un trône romain sur lequel est assise Marie. Le décor, les toges, les sandales et les couronnes de lauriers prolongent dans la scène le choix antiquisant manifesté par les trophées, les vases et les cartouches des bordures. Humanisme et christianisme se mêlent : tandis que la marque du Pot cassé qui figure dans l’encadrement du bas rappelle la fragilité de la vie humaine, destinée à être brisée par le destin comme le vase par le foret, iconographie christique et ornements antiques indiquent les voies du salut.

Fol. 41 : L’Adoration des bergers



L’Adoration des mages

Fol. 40v

Fol. 40v



L’Adoration des bergers

Fol. 41 : L’Adoration des bergers

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Reprenant le décor architectural de la Nativité, le traitement de l’Adoration des bergers est particulièrement symétrique : deux bergers célèbrent la naissance de Jésus agenouillés de part et d’autre d’un trône romain sur lequel est assise Marie. Le décor, les toges, les sandales et les couronnes de lauriers prolongent dans la scène le choix antiquisant manifesté par les trophées, les vases et les cartouches des bordures. Humanisme et christianisme se mêlent : tandis que la marque du Pot cassé qui figure dans l’encadrement du bas rappelle la fragilité de la vie humaine, destinée à être brisée par le destin comme le vase par le foret, iconographie christique et ornements antiques indiquent les voies du salut.

Fol. 41 : L’Adoration des bergers
L’Adoration des bergers

Fol. 42v

Fol. 42v
L’Adoration des mages

Fol. 43 : L’Adoration des mages

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Point d’aboutissement des deux gravures précédentes, l’Adoration des mages décline une dernière fois le décor architectural de la Nativité. Ayant enfin trouvé l’endroit indiqué par l’étoile qu’ils suivaient, les rois offrent leurs présents à Jésus et achèvent la célébration de la Nativité. On peut noter que Balthazar n’est pas rehaussé au lavis mais directement imprimé en noir.
La mise en couleur combine plusieurs techniques. Dans les bordures, les arabesques associent vases antiques, candélabres, cartouches, cornes d’abondance, écu vide (sans doute destiné à recevoir les armes du propriétaire) et instruments de la Passion (couronne d’épines, croix, échelle, éponge imbibée de vinaigre).

Fol. 43 : L’Adoration des mages
L’Adoration des bergers

Fol. 42v

Fol. 42v
L’Adoration des mages

Fol. 43 : L’Adoration des mages

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Point d’aboutissement des deux gravures précédentes, l’Adoration des mages décline une dernière fois le décor architectural de la Nativité. Ayant enfin trouvé l’endroit indiqué par l’étoile qu’ils suivaient, les rois offrent leurs présents à Jésus et achèvent la célébration de la Nativité. On peut noter que Balthazar n’est pas rehaussé au lavis mais directement imprimé en noir.
La mise en couleur combine plusieurs techniques. Dans les bordures, les arabesques associent vases antiques, candélabres, cartouches, cornes d’abondance, écu vide (sans doute destiné à recevoir les armes du propriétaire) et instruments de la Passion (couronne d’épines, croix, échelle, éponge imbibée de vinaigre).

Fol. 43 : L’Adoration des mages
La Circoncision du Christ

Fol. 44v

Fol. 44v
La Circoncision du Christ

Fol. 45 : La Circoncision du Christ

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Comme souvent dans l’art occidental, la représentation de la circoncision du Christ cherche moins la réalité historique que l’expression d’un symbolisme théologique. En plaçant Jésus sur l’autel d’un temple, comme une offrande ou un plat sur une table, l’image s’inspire des scènes de baptême et présente la circoncision comme une préfiguration de la Crucifixion ou de l’Eucharistie. Mais c’est encore une fois l’association du traitement à l’antique et du motif chrétien qui frappe. Pendant que la scène biblique est placée dans un décor antiquisant rendu avec soin, les arabesques des bordures associent cornes d’abondance, dauphins, figures antiques (Prudence dans un médaillon, aiguières croisées) et instruments chrétiens (calice, goupillon, sceau d’eau bénite).

Fol. 45 : La Circoncision du Christ
La Circoncision du Christ

Fol. 44v

Fol. 44v
La Circoncision du Christ

Fol. 45 : La Circoncision du Christ

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Comme souvent dans l’art occidental, la représentation de la circoncision du Christ cherche moins la réalité historique que l’expression d’un symbolisme théologique. En plaçant Jésus sur l’autel d’un temple, comme une offrande ou un plat sur une table, l’image s’inspire des scènes de baptême et présente la circoncision comme une préfiguration de la Crucifixion ou de l’Eucharistie. Mais c’est encore une fois l’association du traitement à l’antique et du motif chrétien qui frappe. Pendant que la scène biblique est placée dans un décor antiquisant rendu avec soin, les arabesques des bordures associent cornes d’abondance, dauphins, figures antiques (Prudence dans un médaillon, aiguières croisées) et instruments chrétiens (calice, goupillon, sceau d’eau bénite).

Fol. 45 : La Circoncision du Christ
La fuite en Égypte

Fol. 46v

Fol. 46v
La fuite en Égypte

Fol. 47 : La fuite en Égypte

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La représentation de la fuite en Égypte comporte plusieurs éléments peu courants dans les livres d’heures. Outre l’édifice à l’antique permettant d’évoquer le massacre des Innocents, qui explique le départ de Joseph et de sa famille pour l’Égypte, plusieurs détails manifestent une imitation composite : tandis que le cartouche délicatement suspendu à l’arbuste évoque Dürer, l’inhabituelle couronne de laurier que porte Joseph donne presque un air de satyre au père de la sainte famille.
Le style antiquisant de Tory mêle avec une certaine étrangeté des influences diverses. Dans les bordures, les arabesques se mêlent à des ornements antiques : grotesques, candélabres, vases, boucliers et casque.

Fol. 47 : La fuite en Égypte
La fuite en Égypte

Fol. 46v

Fol. 46v
La fuite en Égypte

Fol. 47 : La fuite en Égypte

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La représentation de la fuite en Égypte comporte plusieurs éléments peu courants dans les livres d’heures. Outre l’édifice à l’antique permettant d’évoquer le massacre des Innocents, qui explique le départ de Joseph et de sa famille pour l’Égypte, plusieurs détails manifestent une imitation composite : tandis que le cartouche délicatement suspendu à l’arbuste évoque Dürer, l’inhabituelle couronne de laurier que porte Joseph donne presque un air de satyre au père de la sainte famille.
Le style antiquisant de Tory mêle avec une certaine étrangeté des influences diverses. Dans les bordures, les arabesques se mêlent à des ornements antiques : grotesques, candélabres, vases, boucliers et casque.

Fol. 47 : La fuite en Égypte
Le couronnement de la Vierge

Fol. 49v

Fol. 49v
Le couronnement de la Vierge

Fol. 50 : Le couronnement de la Vierge

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La représentation du couronnement de la Vierge est particulièrement claire et aérée. Entourés de nuages baignés par le Saint-Esprit, Dieu le Père et le Christ couronnent Marie sous les yeux ravis des quatre vertus cardinales : la Prudence, identifiée ici par un sablier indiquant la maîtrise du temps ; la Tempérance, faisant passer dans un souci d’équilibre de l’eau d’un récipient à un autre ; la Force, qui soutient une imposante tour ; et la Justice, tenant à la main une balance. L’importance des blancs et la clarté des traits font de cette gravure une illustration parfaite du style vénitien qui caractérise les Heures de 1525. Dans les bordures, les cartouches portant le nom et la devise de Tory peuvent être lus comme une affirmation de l’importance du libraire : le couronnement de la Vierge est aussi un couronnement de Tory.

Fol. 50 : Le couronnement de la Vierge
Le couronnement de la Vierge

Fol. 49v

Fol. 49v
Le couronnement de la Vierge

Fol. 50 : Le couronnement de la Vierge

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La représentation du couronnement de la Vierge est particulièrement claire et aérée. Entourés de nuages baignés par le Saint-Esprit, Dieu le Père et le Christ couronnent Marie sous les yeux ravis des quatre vertus cardinales : la Prudence, identifiée ici par un sablier indiquant la maîtrise du temps ; la Tempérance, faisant passer dans un souci d’équilibre de l’eau d’un récipient à un autre ; la Force, qui soutient une imposante tour ; et la Justice, tenant à la main une balance. L’importance des blancs et la clarté des traits font de cette gravure une illustration parfaite du style vénitien qui caractérise les Heures de 1525. Dans les bordures, les cartouches portant le nom et la devise de Tory peuvent être lus comme une affirmation de l’importance du libraire : le couronnement de la Vierge est aussi un couronnement de Tory.

Fol. 50 : Le couronnement de la Vierge
La Crucifixion

Fol. 94v

Fol. 94v
La Crucifixion

Fol. 95 : La Crucifixion

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L’iconographie de la Crucifixion est particulièrement insolite. Autour du Christ en croix, dont l’horizon comporte un Golgotha anthropomorphe, des compartiments illustrent quatre vers de Virgile : « ainsi, mais non pour vous, oiseaux, vous bâtissez un nid », « ainsi, mais non pour vous, brebis, vous portez une toison », « ainsi, mais non pour vous, abeilles, vous faites le miel » et « ainsi, mais non pour vous, bœufs, vous tirez la charrue ». Les échanges de la vie champêtre deviennent les symboles du sacrifice christique. Ce curieux traitement virgilien du motif chrétien manifeste à la fois un goût humaniste et un attrait pour la nature. Les bordures réutilisent les encadrements qui ont servi à orner la fuite en Égypte. Tory combine en effet seize encadrements de quatre pièces pour donner une impression de renouvellement.

Fol. 95 : La Crucifixion
La Crucifixion

Fol. 94v

Fol. 94v
La Crucifixion

Fol. 95 : La Crucifixion

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L’iconographie de la Crucifixion est particulièrement insolite. Autour du Christ en croix, dont l’horizon comporte un Golgotha anthropomorphe, des compartiments illustrent quatre vers de Virgile : « ainsi, mais non pour vous, oiseaux, vous bâtissez un nid », « ainsi, mais non pour vous, brebis, vous portez une toison », « ainsi, mais non pour vous, abeilles, vous faites le miel » et « ainsi, mais non pour vous, bœufs, vous tirez la charrue ». Les échanges de la vie champêtre deviennent les symboles du sacrifice christique. Ce curieux traitement virgilien du motif chrétien manifeste à la fois un goût humaniste et un attrait pour la nature. Les bordures réutilisent les encadrements qui ont servi à orner la fuite en Égypte. Tory combine en effet seize encadrements de quatre pièces pour donner une impression de renouvellement.

Fol. 95 : La Crucifixion
La Pentecôte

Fol. 97v

Fol. 97v



La Pentecôte

Fol. 98 : La Pentecôte

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Le traitement de la Pentecôte est très architectural. Placés sous une colonnade de part et d’autre de Marie, les Apôtres reçoivent le souffle du Saint-Esprit, qui, cinquante jours après la Résurrection du Christ, les éveille et leur permet de s’exprimer dans toutes les langues. Mais l’image met surtout en valeur la représentation en perspective de l’édifice destiné à évoquer le cénacle de Jérusalem. Si la construction a probablement une valeur symbolique, il manifeste aussi le goût de Tory pour l’architecture, la symétrie et la monumentalité. En plaçant sa devise « non plus » à la fois dans les bordures et dans la gravure, Tory revendique à nouveau l’ensemble de la présentation visuelle. Revenant à trois reprises (Visitation, Couronnement de la Vierge et Pentecôte), l’encadrement mentionnant le nom du libraire est la plus employée dans les pages illustrées.

Fol. 98 : La Pentecôte
La Pentecôte

Fol. 97v

Fol. 97v



La Pentecôte

Fol. 98 : La Pentecôte

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Le traitement de la Pentecôte est très architectural. Placés sous une colonnade de part et d’autre de Marie, les Apôtres reçoivent le souffle du Saint-Esprit, qui, cinquante jours après la Résurrection du Christ, les éveille et leur permet de s’exprimer dans toutes les langues. Mais l’image met surtout en valeur la représentation en perspective de l’édifice destiné à évoquer le cénacle de Jérusalem. Si la construction a probablement une valeur symbolique, il manifeste aussi le goût de Tory pour l’architecture, la symétrie et la monumentalité. En plaçant sa devise « non plus » à la fois dans les bordures et dans la gravure, Tory revendique à nouveau l’ensemble de la présentation visuelle. Revenant à trois reprises (Visitation, Couronnement de la Vierge et Pentecôte), l’encadrement mentionnant le nom du libraire est la plus employée dans les pages illustrées.

Fol. 98 : La Pentecôte
David Pénitent

Fol. 99v

Fol. 99v
David Pénitent

Fol. 100 : David Pénitent

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La scène illustre un épisode de la vie de David. Coupable d’adultère, David reconnaît finalement son péché et implore un pardon divin qui apparaît ici sous la forme d’un ange à l’antique porteur d’objets symboliques. Le traitement est encore une fois clairement antiquisant : outre le décor architectural, David porte une toge et un cartouche orné du mot « peccavi / j’ai péché » est suspendu à l’arbre. Mais certains détails sont plus insolites, comme l’étrange figure (diabolique ?) assise au pied de la fontaine, l’entrée de grotte et le cilice, qui pourrait être un hommage de Tory à l’un des emblèmes de ses puissants amis berruyers, les frères Lallemant. C’est peut-être pour répondre au sujet royal de la gravure que les emblèmes de François Ier apparaissent dans les bordures (salamandre, F couronné, Apollon).

Fol. 100 : David Pénitent
David Pénitent

Fol. 99v

Fol. 99v
David Pénitent

Fol. 100 : David Pénitent

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La scène illustre un épisode de la vie de David. Coupable d’adultère, David reconnaît finalement son péché et implore un pardon divin qui apparaît ici sous la forme d’un ange à l’antique porteur d’objets symboliques. Le traitement est encore une fois clairement antiquisant : outre le décor architectural, David porte une toge et un cartouche orné du mot « peccavi / j’ai péché » est suspendu à l’arbre. Mais certains détails sont plus insolites, comme l’étrange figure (diabolique ?) assise au pied de la fontaine, l’entrée de grotte et le cilice, qui pourrait être un hommage de Tory à l’un des emblèmes de ses puissants amis berruyers, les frères Lallemant. C’est peut-être pour répondre au sujet royal de la gravure que les emblèmes de François Ier apparaissent dans les bordures (salamandre, F couronné, Apollon).

Fol. 100 : David Pénitent
Le triomphe de la Mort

Fol. 107v

Fol. 107v
Le triomphe de la Mort

Fol. 108 : Le triomphe de la Mort

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Le triomphe de la mort est l’une des créations visuelles les plus originales du livre. Non seulement Tory remplace les traditionnelles danses macabres par un triomphe d’inspiration pétrarquiste, mais il associe des éléments iconographiques rares : abandonnant l’habituelle faux au profit d’un dard et d’une horloge, il place la Mort sous un corbeau croassant « cras cras » (à la fois onomatopées et demain en latin). L’image croise de fait plusieurs sources : une gravure de la Nef des fous représentant un fou rappelé à l’ordre par trois corbeaux et le corbeau juché sur un sablier montré par la Mort dans la gravure Mercenaires suisses et prostituée (1524) d’Urs Graf. Tory synthétise différents éléments visuels pour créer des images marquantes.

Fol. 108 : Le triomphe de la Mort
Le triomphe de la Mort

Fol. 107v

Fol. 107v
Le triomphe de la Mort

Fol. 108 : Le triomphe de la Mort

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Le triomphe de la mort est l’une des créations visuelles les plus originales du livre. Non seulement Tory remplace les traditionnelles danses macabres par un triomphe d’inspiration pétrarquiste, mais il associe des éléments iconographiques rares : abandonnant l’habituelle faux au profit d’un dard et d’une horloge, il place la Mort sous un corbeau croassant « cras cras » (à la fois onomatopées et demain en latin). L’image croise de fait plusieurs sources : une gravure de la Nef des fous représentant un fou rappelé à l’ordre par trois corbeaux et le corbeau juché sur un sablier montré par la Mort dans la gravure Mercenaires suisses et prostituée (1524) d’Urs Graf. Tory synthétise différents éléments visuels pour créer des images marquantes.

Fol. 108 : Le triomphe de la Mort
Heures à l'usage de Rome
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Désireux de renouveler le livre imprimé français, Geoffroy Tory s'installe en 1523 comme libraire à Paris. Il faudra attendre deux ans pour que paraissent les Heures de 1525. Rompant avec les livres d'heures traditionnels illustrés de scènes gothiques, les Heures affichent un style inspiré de l'Antiquité et de l'art italien : abondance des blancs, utilisation des caractères romains, bordures à rinceaux et gravures au trait à la vénitienne.