Découvrir, comprendre, créer, partager

Fichier téléchargeable

Aux sources de la calligraphie chinoise

Le chant des signes
Sûtra du lotus
Le format de l'image est incompatible

Dès la fin des Han, l’écriture chinoise a suscité de la part des lettrés une démarche esthétique originale en raison de la valeur accordée au signe et de la capacité qu’on lui reconnaît de figurer l’ordre caché des choses. La tradition la fait naître avec Zhang Zhi (vers 150) qui, transgressant les règles du simple bien écrire et s’affranchissant du souci de lisibilité, invente la cursive. La calligraphie s’érige alors peu à peu en art, détournant l’écriture de sa fonction première pour privilégier une subtile recherche plastique. Sous la dynastie des Tang (618-907) s’établit un lien entre l’art calligraphique et la peinture et quelques siècles plus tard, sous les Yuan (1279-1368), avec la poésie.

Toute écriture quel que soit son style relève de la calligraphie.

L’art des maîtres calligraphes des époques anciennes ne nous est connu que par des copies réalisées au pinceau ou des estampages montés en albums utilisés comme modèles. Avec l’extension de l’usage du stylo, au xxe siècle, les rapports étroits qui existaient entre la pratique de l’écriture et celle de la calligraphie se sont rompus. Désormais, écriture courante et écriture artistique au pinceau constituent deux domaines distincts. Objet d’un long et difficile apprentissage, l’art calligraphique est aussi tenu dans la tradition chinoise comme un art spirituel, une méthode de perfectionnement de soi. Au-delà du geste, le mouvement du calligraphe tout entier tend vers l’équilibre de l’esprit, la justesse du tracé devient harmonie avec l’univers.

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm61vmggfsvw3