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La satire de la médecine : textes choisis

Cabinet des consultations du fameux médecin de Beux

Cabinet des consultations du fameux médecin de Beux

La médecine humorale, fondée sur les conceptions héritées d’Hippocrate et de Galien, médecins de l’Antiquité, caractérise les femmes comme des êtres naturellement marqués par une déficience. De tempérament froid et humide, à la différence des hommes pensés comme chaud et sec, la femme est censée être de constitution fragile, et son corps comme son esprit s’en ressentent. Son corps exprime cette faiblesse par le saignement des règles, signe pathologique de son déséquilibre humoral interne. Dans cette illustration d’un almanach, qui fait allusion aux « malades imaginaires » dont Molière a fait la caricature dans sa pièce, la mère vient consulter le médecin à propos de sa fille dont la santé s’étiole. Et tout comme Sganarelle dans Le Médecin malgré lui, le médecin conseille le mariage comme remède à ses maux : par la fréquentation sexuelle de l’homme, chaud et sec, la femme peut espérer rééquilibrer son tempérament.

Texte dans la partie supérieure, sur la droite sur la nappe : “Venez malades Imaginaires / Accourez chez ce Medecin / Ses remedes sont salutaires / Venez malades Imaginaires / Il nord'onne point de Chisterre [sic] / Et ne deffend Iamais le vin / Venez malades Imaginaires / Accourez chez ce Medecin” 
Le médecin De Beux était en effet réputé pour pratiquer une médecine à l’opposé de celle de la faculté.

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Bibliothèque nationale de France
 

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Corpus de textes de Molière autour de la satire de la médecine, extraits du Médecin volant, du Médecin malgré lui et du Malade imaginaire.

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