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Henri-Gabriel Ibels (1867-1936) en 15 dates

Au cirque
Au cirque

Bibliothèque nationale de France

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1867
Naissance, le 30 novembre à Paris.

Entre 1886 et 1887
Il fréquente l’École des arts décoratifs et l’Académie Julian où il rencontre Pierre Bonnard, Paul-Elie Ranson, Maurice Denis, et Paul Sérusier.

1888
Il est l’un des membres fondateurs du mouvement nabi.

1891
Il expose avec ses amis Nabis à la galerie du Barc de Bouteville et collabore à diverses revues dites « symbolistes », comme que La Revue Blanche.
Exposition au Salon des indépendants.
Il devient l’affichiste fétiche du chanteur Jules Mévisto, interprète de « chansons sociales ».

1892
Il illustre Le Café-concert, de Georges Montorgueil.

Saison 1892-1893
Il devient l’illustrateur attitré du Théâtre Libre d’André Antoine, qui présente des pièces naturalistes. La 7e pièce de la saison est Les Tisserands de Gerhart Hauptmann.

Affichette-programme pour Le Théâtre Libre : Les tisserands de Gerhart Hauptmann
Affichette-programme pour Le Théâtre Libre : Les tisserands de Gerhart Hauptmann |

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1893
Il publie Le cirque dans le premier fascicule de L’Estampe originale, publié par André Marty.

À partir de 1893
Il devient collaborateur régulier de quelques revues anarchistes : Le Père Peinard et LEscarmouche, qu’il cofonde avec Georges Darien, et collabore avec divers artistes libertaires.
Il devient père de famille et réside à Montmartre, où se concentrent, autour de combats sociaux et politiques, les activités littéraires et culturelles des mouvements extrêmes, la droite nationaliste et l’anarchisme de gauche, qui se méfient du gouvernement modéré de la IIIe République, considéré comme bourgeois et hypocrite. Ibels se concentre sur la représentation des inégalités sociales.

1894
Il réalise les trois premières couvertures et uniques illustrations du Courrier Social Illustré, revue dirigée par son frère André et parue entre novembre et décembre.
La série de décrets liberticides dits « Lois contre l'anarchisme » ou « Lois scélérates » visant à réprimer durement le mouvement anarchiste aboutit à la dissolution des revues anarchistes.
Ibels est l’un des premiers à s’engager fortement en tant que Dreyfusard en dénonçant le commandant Esterhazy en utilisant la caricature.
Il dessine l’affiche du Salon des Cent.

Demi-cabots, le café-concert, le cirque, les forains
Demi-cabots, le café-concert, le cirque, les forains |

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1896
Proche du monde du spectacle et du cirque, il illustre Les demi-cabots, le café-concert, le cirque, les forains de Georges d’Esparbès, André Ibels (son frère), Maurice Lefèvre et Georges Montorgueil, publié chez G. Charpentier et E. Fasquelle. Il y croque les artistes, de même que tous les types sociaux qui fréquentent les cafés-concerts et les salles de spectacles, qui deviennent les motifs privilégiés du début de sa carrière.

Et on supporte çà !
Et on supporte çà ! |

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1898
Très engagé, il fonde un hebdomadaire illustré, Le Sifflet, en réponse aux divers journaux antidreyfusards, au premier rang desquels Psst...! créé par Forain et Caran d’Ache. Le Sifflet sera publié de février 1898 à juin 1899 et Ibels s’y révèle un véritable héritier de Daumier.

Après 1899
Il devient décorateur du grand magasin Le Printemps et directeur artistique du Théâtre de l’Odéon, en compagnie d'Antoine.
Il est en parallèle, professeur d’Histoire de l’Art et du Costume dans plusieurs écoles.

1936
Il meurt le 31 janvier à Paris.