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Lorenzaccio, drame d’Alfred de Musset

Lorenzaccio, drame d’Alfred de Musset
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Voici la critique que l’on peut lire sous les illustrations :

« Il faut louer notre grande Sarah Bernhardt de nous avoir rendu dans une mise en scène somptueuse cette belle Florence de la Renaissance, tant aimée pour ses artistes, avec ses grands seigneurs si délicats et raffinés dans les choses de l’esprit, querelleurs, traîtres et brutaux dans les choses de l’amour, avec tout ce peuple de marchands et d’artisans — plus épris d’art que nos modernes banquiers et qui faisaient élever de leurs propres deniers l’église merveilleuse d’or San Michele !
Au milieu de ce peuple, parmi les querelles promptes à tirer les poignards, plus forte que la haine qui divise les Strozzi et Salviati, la haine croît, dans le cœur de Lorenzo, contre son beau cousin Alexandre de Médicis. Et jusqu’au moment où Lorenzaccio, jetant son masque de lâcheté, lève sa lourde épée vengeresse, le tyran garde, avec son sourire dédaigneux, sa barbe et ses cheveux frisés, la fière prestance d’un Titien descendu du cadre.
Donc allez voir Darmont, si heureux de son pourpoint de soie brochée, allez voir Bremont vibrant de patriotisme sous la fourrure de Philippe Strozzi, Scoronconcolo, pittoresque spadassin, et la marquise Cibo, éplorée dans ses voiles rouges et blancs.
Surtout allez voir l’inoubliable Sarah, et admirer ce profil florentin sous les boucles courtes, cete silhouette virile et résolue qui la font pareille aux jeunes seigneurs de certain somptueux cortège de Benozzo Gozzoli.
J.T. »

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1896
  • Lieu
    France
  • Auteur(es)
    Jehan Testevuide (1873-1922), auteur et illustrateur
  • Description technique
    Impression photomécanique, noir et blanc
  • Provenance

    BnF, département des Arts du spectacle, 4-ICO THE-3672

  • Lien permanent
    ark:/12148/mmpx0q11g4qd5