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Traite des nègres : quel contrat infâme, l’un marchande ce qui n’appartient à personne, l’autre vend la propriété de la nature…

Traite des nègres : quel contrat infâme, l’un marchande ce qui n’appartient à personne, l’autre vend la propriété de la nature…
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Au 18e siècle, des voix s’élèvent pour combattre la traite des Noirs au nom des principes de liberté et d’égalité. L’esclavage aux Antilles françaises est régi depuis 1685 par le Code noir, qui, théoriquement prévu pour protéger les Noirs de l’arbitraire des maîtres, donne lieu en réalité à tous les abus. Ainsi Montesquieu, dans De l’Esprit des lois, s’attaque au sujet dans un texte ironique où il ridiculise les arguments des esclavagistes. Voltaire, à son tour, dans un épisode de Candide (1759), « Le Nègre de Surinam », dénonce des procédés barbares. Des associations anti-esclavagistes sont créées aux États-Unis et en Angleterre. Mirabeau, La Fayette, Condorcet ou l’abbé Grégoire sont membres de la société des Amis des Noirs fondée à Paris à la veille de la Révolution. Dans Réflexions sur l’esclavage des Nègres, Condorcet condamne l’esclavage qu’il considère comme un crime, et en démontre l’inutilité économique. La Convention l’abrogera en 1794, mais Napoléon le rétablira en 1802. Il faudra attendre 1848 pour en voir l’abolition définitive.

© Bibliothèque nationale de France

  • Auteur(es)
    D’après la peinture de G. Morland ; Gravure de la citoyenne Rollet
  • Provenance

    Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, RESERVE QB-370 (44)-FT 4

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm2172001339