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Le Temple de Gnide

Montesquieu
Illustration pour Le Temple de Gnide
Illustration pour Le Temple de Gnide

Bibliothèque nationale de France

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Au temple de Vénus à Gnide, les amours d’Aristée et sa bergère répondent à celles d’Antiloque et son amante. Ce poème aux accents libertins, censément traduit du grec, fut d’abord publié sans nom d’auteur, avec scandale et succès.

Désignée par Montesquieu comme un « petit roman », cette œuvre en prose d’inspiration mythologique et galante, composée de sept chants, se présente, selon la préface, comme la traduction d’un poème grec. Son ambition : faire « voir que nous sommes heureux par les sentiments du cœur et non pas par les plaisirs des sens. » Montesquieu l’a écrite quand il fréquentait la cour de Chantilly, une société galante et lettrée animée par Mademoiselle de Clermont. Dans la préface d’une édition ultérieure, l’auteur confie qu’il voulait alors  « plaire au beau sexe, à qui il doit le peu de moment heureux qu’il compte dans sa vie et qu’il adore encore  ». Après un accueil réservé, cette  « peinture poétique de la volupté » connaît un grand succès de librairie, en particulier grâce à l’édition illustrée des gravures de Charles Eisen, publiée en 1772 et considérée comme l’un des  « beaux livres » du 18e siècle.

Premier chant du Temple de Gnide

Montesquieu, 1725
Vénus préfère le séjour de Gnide à celui de Paphos et d’Amathonte. Elle ne descend point de l’Olympe...
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Provenance

Cet article provient du site Les Essentiels de la littérature (2015).

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